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Pour signer son 7ᵉ titre, Marc Marquez a "beaucoup plus souffert"

Marc Marquez au Japon.
Marc Marquez au Japon.TOSHIFUMI KITAMURA/AFP

Après cinq années de calvaire, Marc Marquez savoure une septième couronne mondiale en MotoGP obtenue après avoir "beaucoup plus souffert" que pour ses titres de jeunesse, lui qui a failli prendre sa retraite lors de la plus "sombre" période de sa carrière.

"J'ai perdu quelques années de ma carrière avec ces blessures, mais ces années m'ont appris énormément", a-t-il expliqué ce lundi lors d'un point presse virtuel. "Avant, j'agissais par instinct, maintenant j'essaie de calculer un peu plus."

Entre 2019 et 2024, Marquez a subi quatre opérations au bras droit après sa fracture de l'humérus à Jerez en 2020. Il est tombé plus de 100 fois en piste et a manqué 30 courses.

Il se rappelle avoir dû prendre alors, au cœur de cette période "très sombre" en 2023, "la décision la plus difficile de (sa) carrière" : quitter Honda ou "finir (sa) carrière". L'Espagnol décide alors de rejoindre la modeste Gresini : "Je veux juste la moto (Ducati), je ne veux pas de salaire. Je roule gratuitement (...) pour savoir si je pouvais encore me battre avec les meilleurs", rappelle-t-il.

En 2024, il renaît une première fois en remportant un Grand Prix plus de 1 000 jours après le dernier. En 2025, il signe pour l'écurie officielle Ducati et, dimanche, obtient son septième titre après une saison quasi-parfaite.

Pour lui, ce titre est "le plus spécial", à égalité "avec 2013" quand il était devenu le plus jeune champion de l'histoire à 20 ans. "Mais pour obtenir celui-ci, j'ai beaucoup plus souffert", a-t-il souligné, alors qu'en 2013, "quand tu es jeune, tout vient naturellement, avec l'instinct naturel et le talent naturel".

Titré également en 2014, 2016, 2017, 2018 et 2019, Marquez dit avoir changé son style de pilotage et sa "mentalité" pour prendre des risques uniquement "pendant les moments cruciaux" afin, à 32 ans, d'enfin "respecter (son) corps" meurtri par les blessures.

"Maintenant, je suis en paix avec moi-même, a-t-il répété. J'ai eu quatre opérations parce que je suis revenu trop tôt (...) Je me suis battu contre moi-même de nombreuses fois", alors qu'une partie de lui voulait tout arrêter.

Être en paix ne l'empêche pas d'avoir toujours la même ambition : gagner. Après le "grand honneur d'égaler Valentino" Rossi, son ancien grand rival à sept titres, il a en ligne de mire les huit sacres en catégorie reine de Giacomo Agostini, autre légende italienne.

"La période la plus difficile de ma carrière, j'espère, est terminée, donc maintenant, si quelque chose arrive, ce sera un cadeau."

Ces prochaines années pourraient le consacrer meilleur pilote de tous les temps, mais lui ne veut pas en entendre parler, du moins pour l'instant : "quand je prendrai ma retraite un jour, on verra".