Cela a charbonné à Yamaha cet hiver. Voilà maintenant deux années que l'écurie japonaise n'atteint pas ses objectifs. Pire, Fabio Quartararo est passé de vice-Champion du monde au bas de tableau, et au milieu de grille. Mais, à l'aube de l'exercice 2025, le Français se motive pour aller à nouveau chercher les sommets.
"L'envie de retrouver la première place"
"El Diablo" le retour ? S'il s'apprête à prendre la piste de Buriram ce week-end et lancer sa saison, le pilote de 25 ans est clair sur ses intentions : il veut revenir au plus haut niveau rapidement. Interrogé lors des essais hivernaux de début février, il n'a absolument pas caché le caractère de compétiteur qui va prévaloir durant toute la saison. "Il n'y a aucune question de motivation. Je puise mon énergie dans l'envie de retrouver la première place".
Cette envie, il l'a matérialisée rapidement devant ses adversaires plus tôt dans le mois. Le Niçois s'en est donné à coeur joie en enchaînant les bons chronos, mais surtout, en améliorant son temps référence de la saison 2024 de huit dixièmes. Une telle performance durant les essais en a surpris plus d'un, et donc annoncé la couleur : Quartararo va courir pour retrouver ses heures de gloire.
"Fabio a eu un rythme fantastique pendant les trois jours. Le time attack, qui était un point faible l'an dernier, a été meilleur, donc je pense que Yamaha a fait un très bon travail", a affirmé Francesco Bagnaia concernant celui qui a été son rival. Son patron, Davide Tardozzi a également reconnu la menace du spectre du Champion du monde 2021. "Yamaha a évidemment surpris tout le monde et je pense qu'ils ont fait de gros progrès. Ils ont un pilote formidable en la personne de Quartararo donc pour le moment je le vois comme notre concurrent".
"On est encore très, très loin"
Cependant, même si les tests ont été concluants, bien des choses restent à revoir pour Yamaha et Quartararo. La concurrence sera rude cette année, et il conviendra d'effectuer quelques courses avant de pouvoir réellement prendre la température dans ce long Championnat (22 Grands Prix).
"Je pense qu'on est encore très, très loin", a-t-il concédé. "Je crois avoir appris ces dernières années que le mieux était de ne pas avoir trop d'attentes avant de débuter la saison. Ces dernières saisons ont été difficiles, et nos attentes nous ont mis un surplus de pression, ce qui n'est pas idéal. Avant tout, nous devons faire du bon travail, ne pas trop regarder vers l'avenir, nous concentrer sur le présent et nous verrons où nous en sommes après quelques courses".
Le temps est donc à l'amélioration, et à la prudence. Si tout se passe bien après avril, le Français pourra commencer à songer au titre. En attendant, il essaiera de faire le meilleur résultat possible dès ce dimanche en Thaïlande.