Le jeu des chaises musicales ne cesse d'être pratiqué par les équipes de MotoGP. Au début du mois, l'arrivée de Marc Marquez à Ducati et le départ de Jorge Martin pour Aprilia ont chamboulé toutes les spéculations faites par les afficionados de la discipline. Ce jeudi, des cartes ont encore été rabattues par KTM. Désormais, peu de guidons d'écuries d'usine sont disponibles. Et tout porte à croire que de nouveaux coups de théâtre sont à prévoir.
VR-76 v Aprilia et Pramac ?
Les places restantes sur la grille sont chères. Toutes les premières interrogations se portent sur celui qui sera le futur coéquipier de Jorge Martin. Face au vice-Champion du monde, l'équipe italienne devra trouver un remplaçant à Aleix Espargaro. Ce dernier a d'ailleurs exprimé l'envie de voir un autre "top pilote" se saisir du baquet. Sauf que parmi les candidats restants, ce statut n'est pas vraiment à l'ordre du jour.
Fabio Di Giannantonio et Marco Bezzecchi apparaissent comme des remplaçants de taille. Seulement, il existe également plusieurs hics prévenant le départ de ces deux pilotes.
La première raison est tout d'abord le fait qu'ils soient tous deux des pilotes VR-76. Par conséquent, il serait surprenant de voir l'équipe satellite Ducati lâcher ses projets avec eux. La seconde réside dans le fait qu'il serait inattendu de voir Bezzecchi changer son fusil d'épaule et quitter Ducati au profit d'une place chez un concurrent direct. Un départ chez Pramac - écurie à la recherche de deux recrues -, serait quant à lui un bon point de chute pour le natif de Rimini. Mais là encore, ne devrait-il pas être retenu par son écurie actuelle et tenu de prolonger son contrat ?
Pour ce qui est de Di Giannantonio, l'Italien ne s'est pas caché en clamant début juin que même s'il se sentait bien actuellement, il souhaiterait un guidon d'usine pour l'an prochain. Mais sa volonté seule sera-t-elle suffisante pour rallier Aprilia ? En cas de départ de Bezzecchi, la réponse serait probablement négative. Cependant, le voir rallier l'ancienne maison d'Espargaro reste possible.
Quid de Miguel Oliveira et de Franco Morbidelli ?
Le pilote Trackhouse est un autre favori pour le baquet Aprilia. Rétrogradé dans l'écurie satellite après une saison 2023 peu satisfaisante, le Portugais montre des signes d'améliorations cette année (14e). Il connaît également la moto, contrairement à ses adversaires. Néanmoins, il est encore peut-être trop juste pour prendre la suite d'Espargaro et Viñales. Son transfert retour dans l'équipe mère apparaît donc comme peu certain. Une prolongation de contrat avec Trackhouse semble plus logique. Il pourrait aussi intéresser Honda ou Gresini.
Quant à l'actuel coéquipier du Martinator, le mystère reste entier. Arrivé chez Pramac en 2024, Franco Morbidelli a connu quelques problèmes d'adaptation et cherche encore à rattraper son retard. Néanmoins, il est sur la voie de l'amélioration. L'écurie aux couleurs violettes pourrait donc être tentée de le conserver. D'autant plus que cette dernière pourrait passer du côté de Yamaha l'an prochain. Un tel changement replacerait l'Italien sur une moto qu'il saurait mieux diriger. Mais, là encore, il faudra attendre encore un peu avant de savoir si le mariage se fait ou non.
Les chances d'Alex Marquez et Joan Mir
Les pilotes Gresini et Honda sont également à la recherche d'une place l'an prochain. Et s'ils ne sont pas aussi en vogue que les coureurs VR76, ils peuvent créer la surprise. Du moins, l'un plus que l'autre. Le frère de Marc Marquez a en effet pris en assure et en expérience depuis qu'il se trouve chez Ducati. 10e au championnat du monde cette saison - et donc devant Bezzecchi (11e), Alex M. reste un bon pari pour Pramac. L'intéressé s'est même exprimé fin mai à ce sujet, réitérant son envie de poursuivre chez Ducati. Son avenir pourrait donc se trouver du côté de l'équipe violette de la grille.
Du côté de Joan Mir, cela est une autre histoire. 18e au classement des pilotes et stagnant toujours dans le bas de la grille sans jamais se montrer mirobolant, l'Espagnol ne devrait pas rejoindre une "top" usine en 2025. Yamaha serait probablement l'exception qui conforme la règle en cas de départ d'Alex Rins - peu satisfaisant aux côtés de Fabio Quartararo.