Quand ce n'est pas Carlos Sainz, c'est Charles Leclerc. Le week-end dernier, comme lors du Grand Prix de Belgique, l'une des deux monoplaces de Ferrari a subi des dommages irréparables, forçant à l'abandon. De nouveaux couacs lors d'un arrêt au stand du Monégasque ont aussi rappelé les déboires de l'année 2022 et ne présagent rien de bon pour la prochaine course, en Italie. Mais malgré cela, la Scuderia veut y croire.
Réussir là où c'est possible
Il ne faut pas se faire d'illusions. La saison de Ferrari ne sera pas sauvée par une victoire ou un podium à Monza. Mais cela pourrait faire du bien au moral des troupes. Après un week-end difficile aux Pays-Bas, marqué par des problèmes lors des essais libres, puis en qualifications et en course, le circuit italien apparaît comme un joli Eldorado.
"Monza ? J'espère que ce sera différent étant donné le tracé, nous avons vu le rythme monter et descendre. Pour Monza, nous devons être bien préparés pour bien faire", a affirmé Frédéric Vasseur ce dimanche. Et si la piste convient mieux à la voiture, il en sera de même pour encore quelques circuits cette saison. C'est là où l'écurie entend marquer des points et prendre le dessus sur ses concurrents.
Quelques modifications seront apportées à partir de la mi-septembre jusqu'au Grand Prix d'Austin, fin octobre. Cependant, celles-ci seront mineures et ne résoudront pas la majorité des défauts de la voiture. Les chances sont donc minces pour Ferrari de parfaitement rebondir.
"J'espère qu'on va avoir une bonne course à domicile, c'est important pour nous, j'ai hâte de ressentir tout le soutien dans une saison aussi compliquée. Ce ne sera pas facile. On a eu pas mal de problèmes de balance, mais Monza, peut-être que ça fonctionnera mieux pour nous", a souligné Charles Leclerc à Canal Plus après la course de Zandvoort.
Exploiter le meilleur des précédentes courses
Tout n'est pas à jeter des deux dernières courses. A Spa, si Sainz a été contraint d'abandonner, Leclerc a maximisé le potentiel de la monoplace pour décrocher une 3e place. A Zandvoort, tandis que le Monégasque était à l'arrêt, l'Espagnol a su défendre et chercher la 5e position. Etre solide à deux permettra un meilleur gain de points et de se remettre dans le bain pour la 2e partie de saison.
Il faudra également que l'écurie ne reproduise pas les mêmes erreurs que l'an passé, que ce soit d'un point de vue stratégique ou mécanique. Ce week-end encore, un problème de communication a encore coûté des secondes précieuses à Ferrari. Un manque d'anticipation au niveau des sets des pneus a aussi ralenti Sainz. Ce genre de faute ne ferait que plomber davantage la Scuderia.

"Je pense que ça ira mieux à Monza", a espéré Sainz après sa course. "Il était surtout question de limiter les dégâts ce weekend. Il est certain que Charles et moi avons beaucoup souffert, en qualifications comme en course, et des voitures comme la McLaren ou l’Alpine étaient nettement plus rapides que la nôtre. Le dernier relais en pneus intermédiaires a été vraiment délicat. Je n’avais plus de gommes neuves et j’ai donc dû utiliser un train très usé des qualifications, je n’avais ainsi pas d’adhérence ni aucun rythme. Mais avec les pneus slicks, tout allait bien", a-t-il également affirmé.
C'est ce point-là qu'il conviendra d'exploiter pour ne pas sombrer davantage. Avant le Grand Prix d'Italie, Ferrari est 4e au classement des constructeurs (14 points derrière Aston Martin).