Avec désormais un point d'avance, Norris a pris le pouvoir à quelques semaines de la fin de la saison 2025. Un constat qui paraissait presque incongru à la fin de l'été. Mais, depuis son abandon aux Pays-Bas, le Britannique de McLaren a su rebondir et faire mieux que Piastri.
Rien n'est encore fait cependant et Lando Norris va devoir maintenir vraisemblablement son état de forme jusqu'au dernier Grand Prix, à Abou Dhabi le 7 décembre.
D'ici là, les trois pilotes encore en lice pour la couronne mondiale – dont Max Verstappen qui est monté sur son sixième podium consécutif – vont avoir six courses pour se départager. En effet, deux Sprint attendent Norris, Piastri et Verstappen : au Brésil dans deux semaines, puis au Qatar à la fin du mois de novembre. Impossible de prédire l'avenir, mais la tendance se confirme depuis plusieurs week-ends déjà. Le plus jeune des trois prétendants semble avoir perdu son aura et ce n'est plus lui qui mène la danse.
Le quadruple champion du monde en titre a grappillé énormément de points depuis sa victoire à Monza. Néanmoins, Verstappen partait avec un retard si conséquent qu'il reste encore presque inconcevable de l'imaginer coiffer ses concurrents au poteau.
D'autant qu'à Mexico, Norris a prouvé qu'il était toujours dans le coup. Auteur d'une régularité parfaite du début à la fin, le pilote de 25 ans a estimé que ce week-end mexicain constitue son "meilleur week-end en F1".
Pour une dixième victoire dans la discipline, le N°4 a donc passé un cap personnel. Et cela pourrait augurer de très bonnes choses à Interlagos. Car, plus que jamais, il faut prendre course par course.
La meilleure dynamique pour Norris ?
Qui aurait cru une telle fin de saison il y a encore quelques mois ? Champion constructeurs à Singapour, soit à six Grands Prix de la fin, l'écurie McLaren a très vite creusé son avance en 2025 grâce à ses deux pilotes.
Surtout, Piastri a enchaîné les prestations de haut vol entre Shanghai et Zandvoort. Après la course néerlandaise, nombreux sont ceux qui ont naturellement imaginé une suite sans saveur grâce à l'avance de l'Australien (34 points).
Mais finalement, ce dernier a presque tout perdu depuis. Mathématiquement, il peut être encore champion, mais tous les éléments le mettent dans une position défavorable. Chez McLaren, les rumeurs indiquant que Norris était favorisé se sont multipliées et il est certain que le classement post-Mexico puisse le rassurer dans ce sens, bien que son écurie ait toujours clamé sa neutralité.
De plus, il est clair que Piastri est en perte de confiance totale depuis plusieurs semaines. Le fait est que sa voiture ne lui offre également plus suffisamment de confort pour dominer aussi facilement ses concurrents.
Norris n'a rien arrangé en restant au contact et en faisant moins d'erreurs. Progressivement, ce dernier est allé récupérer son trône. En Formule 1 depuis 2019, le natif de Bristol a aussi fait jouer son expérience de la course. À 25 ans, il a déjà bouclé 148 Grands Prix. Il faut savoir qu'il n'est plus qu'à deux courses d'égaler David Coulthard (1996-2004), recordman sous les couleurs de McLaren.
Tout peut encore changer, comme l'ont montré les différents événements survenus en cette seconde partie de saison, mais après sa victoire mexicaine, Norris est celui qui semble être en meilleure posture pour triompher. Certes, il a moins brillé que Verstappen, mais s'est montré beaucoup plus régulier sur le plan comptable.
Gagner la plupart des Grands Prix restants serait un superbe moyen de devenir champion du monde, mais le Britannique sait aussi que l'enjeu principal est surtout de finir le plus possible devant son coéquipier. À ce jeu-là, il pourrait être encore meilleur dans le rôle de chassé.
