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"Monaco c'est un truc de fou", déclare Esteban Ocon

Esteban Ocon à Imola la semaine dernière.
Esteban Ocon à Imola la semaine dernière.ANDREJ ISAKOVIC/AFP
"C'est dingue. Honnêtement, c'est fou de se dire qu'on roule vraiment à 300 km/h dans les rues": le Français Esteban Ocon (Haas) a confié ce jeudi à l'AFP son amour pour le légendaire tracé de F1 de Monaco, un circuit où "on peut encore faire la différence en tant que pilote".

QUESTION : Comment se passe votre intégration chez Haas et le travail avec de nouveaux ingénieurs ?

RÉPONSE : "On travaille bien avec mon équipe d'ingénieurs. Je suis content du travail qu'on fait. À chaque course, on arrive à apprendre de nouvelles choses, à se construire, à avoir plus de données solides. Il faut toujours qu'on continue à essayer de progresser sur pas mal d'endroits, mais ça va dans le bon sens. Avec Laura (Müller), mon ingénieur de course, ça se passe très bien. Elle a une éthique de travail qui est à la dure… et ça me plaît. Je me sens vraiment très bien dans cette équipe."

Q : Comment expliquez-vous le manque de régularité dont vous souffrez cette année ?

R : "On a eu beaucoup de soucis avec cette constance cette année. On a eu pas mal de problèmes de vitesse en ligne droite notamment. Récemment, c'est sur l'avant de la voiture qu'on a eu des problèmes sur pas mal de courses. Il faut qu'on arrive à mieux optimiser, voir où sont les problèmes et réussir à les rectifier plus rapidement. Quand on arrive à le faire, on peut se battre pour les points et ça, c'est une bonne chose."

Q : Qu'est-ce que vous inspire le GP de Monaco ?

R : "C'est dingue. Honnêtement, c'est fou de se dire qu'on roule vraiment à 300 km/h dans les rues… Il y a des rails de sécurité qui sont montés, mais c'est la ville pure. Et qu'on ait encore la chance de faire ça de nos jours, c'est juste un truc de fou. C'est un circuit qui a tellement d'histoire, il y a tellement de monde qui vient du monde entier pour nous soutenir et nous regarder. C'est vraiment spécial de pouvoir être là et de pousser ces voitures au maximum dans ces rues. On peut encore faire la différence en tant que pilote sur un circuit comme Monaco."

Q : Qu'est-ce qui vous plait à Monaco ?

R : "J'adore la dernière section à partir du virage 12, c'est une partie où c'est très sympa de piloter. Ici, il faut construire son week-end, c'est ça qui est impressionnant. C'est là où il faut être très bon. Il faut lâcher les chevaux et être à 100 % au bon moment, dans le week-end. Ce n'est pas toujours simple."

Q : Quelle place dans votre carrière accordez-vous au podium obtenu ici en 2023 avec Alpine ?

R : "Il y a deux ans, c'était vraiment un moment super. C'est toujours incroyable d'avoir des souvenirs comme ça, de les créer, d'être sur le podium ici à Monaco. Tout pilote rêve de cela. Chaque année quand je retourne à Monaco, forcément, c'est un souvenir qui me revient. Cela fait partie des moments forts de ma carrière et j'espère revivre encore des beaux moments comme ça."

Q : Ici, encore plus qu'ailleurs, la qualification est cruciale. Est-ce facile à gérer ?

R : "Le samedi à Monaco est l'un des moments les plus stressants de l'année. Il faut bien se concentrer, bien préparer son sujet, se rapprocher de la limite de plus en plus à chaque séance et essayer de régler la voiture en conséquence. Sur ce circuit, on peut voir les pilotes qui ont fait un bon travail dans le week-end, ce sont ceux qui arrivent à briller au moment où ça compte. Il ne faut pas trop pousser lors de la FP3 (la troisième séance d'essais libres, ndlr) car on peut abîmer la voiture et le délai est court pour la réparer avant la qualification. J'avais commis cette erreur en 2017."

Q : Donc vous n'êtes pas à fond lors de la troisième et dernière séance d'essais libres ?

R : "Je dirai qu'on est à 90 % lors des premiers essais, 98 % lors des deuxièmes, mais ça retombe à 90 % lors des troisièmes pour arriver à donner 100 % durant la qualification. Il vaut mieux prendre des risques vendredi après-midi que samedi midi afin de voir jusqu'où on peut pousser la voiture. C'est un savant calcul qu'on ne fait pas ailleurs car ici la moindre erreur coûte très cher."