"J'aimerais savoir ce qu'il faut faire pour que ça marche. On espère se rapprocher du top". Charles Leclerc s'est montré à la fois peu optimiste mais ouvert aux surprises ce jeudi lors du media day à Monaco. L'enfant du pays garde vivement le souvenir de sa victoire lors de la précédente édition, sans être dupe cette année : Ferrari est en mauvaise posture et les rues de la Principauté ne devraient pas les aider à avancer dans la compétition. Malgré cela, peut-il viser plus haut et provoquer un miracle ?
"On peut être surpris"
La possibilité est là. Ferrari n'est peut-être pas dans sa meilleure saison, mais rien ne signale que l'écurie et ses pilotes n'ont pas la capacité d'être au rendez-vous. Certes, les virages lents sont la principale faiblesse de la SF-25. Leclerc l'a dit lui-même en conférence de presse. Et à Monaco, les virages lents, ce n'est pas ce qu'il manque. Néanmoins, il y a toujours place à des compromis.
Le pilote n°16 connaît évidemment le circuit comme sa poche. A domicile et dans la ferveur générale, il se sentira forcément poussé et soutenu. Cela ne peut pas faire de mal dans une saison à passage compliqué. Avec un peu de chance et de réussite de son côté, surtout lors des qualifications, la roue peut tourner en sa faveur. D'autant plus que Monaco étant "une course spéciale", tout peut arriver.
"Ce n'est pas vraiment le plus simple sur le papier, mais Monaco est unique. On peut avoir des surprises. Si quelque chose arrive, j'espère que ça sera samedi. Mais, ça va être dur", a aussi signalé Leclerc. D'un autre côté, dans le cas d'une belle séance rapide de qualifications, cela pourrait amener le tournant dont il a besoin après le 1/4 de la saison réalisé.
"On ne veut pas abandonner maintenant", a-t-il certifié. "J'essaie de me dire que je vais être surpris positivement, de donner le meilleur de moi-même pendant le week-end".
Des débuts très laborieux
Ferrari visait le top cette année. Rien ne s'est cependant passé comme il le voulait. L'écurie au cheval cabré n'a fait que deux podiums cette année (Lewis Hamilton en sprint en Chine et Leclerc 3e à Djeddah). Elle gît donc en 4e position du classement constructeurs (114 pts), tandis que ses pilotes sont respectivement 5e (Leclerc, 61 pts) et 6e (Hamilton, 53 pts). Un nouveau podium reste à aller chercher, et lui ferait du bien pour se redonner un coup de boost.
L'une des causes de ses maux est l'arrière de la monoplace, notamment une suspension arrière. L'écurie serait en train de travailler dessus et devrait être meilleure à partir de Silverstone (le 6 juillet prochain). En attendant, elle doit se contenter de performances en dents de scie, d'éclairs de génie en qualifications, et d'encore et d'espoirs.
Cela ne peut qu'aider à motiver les pilotes davantage. Leclerc sera au rendez-vous pour en découdre sur la piste du Rocher. Reste à savoir s'il réussira à s'envoler face à un Max Verstappen toujours aussi teigneux, ou bien les fusées McLaren. Mais, on ne sait jamais : sur un malentendu, ça peut marcher.