Esteban Ocon : ça va mieux !
Le pilote Haas a-t-il enfin trouvé la solution pour maîtriser sa monoplace ? Rien n'est certain. Cependant, le numéro 31 s'est employé à remonter une bonne partie de la grille lors du Grand Prix du Canada il y a deux semaines et cela a payé ! 9e et avec deux points en poche, il a réaffirmé son caractère compétitif et entend poursuivre sur cette voie.
Pourtant, cela n'a pas été de tout repos. Il a notamment dû éviter les débris laissés par Lando Norris à trois tours de la fin, mais s'en est sorti et a pu bénéficier de la résistance affichée par ses pneus. "Chaque tour, on améliorait nos performances et on allait de plus en plus vite. Cette usure sur le pneu s'en allait, comme si j'avais un pneu de plus en plus neuf à chaque tour. J'aurais très bien pu finir la course, mais il fallait forcément rentrer au stand. C'était top de la part de l'équipe de tester ça et on a fini dans les points, donc c'était parfait. C'était chaud au départ, serré tout du long", a-t-il livré à Canal Plus après la course.
Relancé dans sa quête de points, il surpasse encore Isack Hadjar (9e v 10e) au classement pilotes. Il n'appartient qu'à lui d'exploiter encore un peu plus sa voiture avant la pause. Si tel est le cas, il sera enfin devenu régulier et continuera sur la bonne route.
"Le Red Bull Ring a un bon flux de virages avec de grandes ondulations. Avec une combinaison de trois lignes droites avec DRS, des virages à fort freinage et des enchaînements de virages à moyenne et haute vitesse, il est dur pour les pneus et offre toujours de belles courses", a dévoilé Ayao Komatsu, Team Principal de l'écurie américaine représentée par Ocon. "Nous sommes dans une bataille extrêmement serrée au milieu du peloton et donc chaque détail fait la différence. Nous devons commencer ce week-end en force et bien préparer les qualifications et la course".
Pierre Gasly : toujours à la recherche de régularité
De son côté, Pierre Gasly est encore dans la panade. S'il s'en sort un week-end, il performe mal le suivant et inversement. La régularité n'est toujours pas là en course, malgré l'avancement de la saison et se fait grandement attendre.
15e au Canada, il a dû se battre toute la course afin de remonter, sans succès. La faute à une Alpine qui n'a pas de jus dans les lignes droites. "On n'arrive pas à dépasser en lignes droites. On est plus lents que les autres, donc il va falloir voir ce qu'on peut faire pour améliorer ça", a expliqué le pilote n°10 au micro de Canal Plus après le Grand Prix de Montréal. "Dès qu'on est dans la bagarre, on se fait très rapidement déborder et on n'arrive pas à mettre la pression sur les autres. C'était compliqué".
Pourtant, de la lutte, il va en avoir en Autriche et doit se tenir prêt. Ce dont il a conscience. En effet, le pilote français a annoncé qu'il s'est "rendu à l'usine pour analyser tout cela avec l'équipe et préparer le double rendez-vous en Autriche et à Silverstone. C'est à Spielberg que le temps au tour est le plus court de la saison, d'où une grande intensité. Le circuit propose plusieurs courbes rapides et de gros freinages, ce qui en fait un tracé exigeant malgré ses dix virages seulement. Notre objectif sera d'être dans le rythme d'entrée de jeu et d'être compétitif tout au long du week-end”.
Avec une bonne impulsion, il peut effacer ses doutes sur le Red Bull Ring, puis en Angleterre avant la pause estivale.
Isack Hadjar : briller à nouveau
La saison d'Isack Hadjar bat son plein. Très en vue lors de la triple header européenne, la coqueluche de Racing Bulls a néanmoins éprouvé des difficultés au Canada. Ses dernières sont venues clôturer de beaux efforts, mais devraient en lancer des nouveaux.
Déjà familier du circuit autrichien, il devrait démarrer rapidement. La compétitivité arrivera ensuite, dans le cas où, les circonstances de rythme soient différentes à Montréal. "On a souffert très tôt et on a eu du grainage au bout de 10 tours. On s'est arrêtés trop tard, je n'ai pas compris pourquoi on est restés en piste aussi longtemps. Donc on a juste perdu des positions, et on est rentrés juste après avoir perdu des places. Ensuite, on était dans un train de monoplaces mais je sentais que j'étais le plus lent. J'ai essayé de me battre comme je pouvais, mais à la fin il y avait des pilotes en mediums neufs, je n'avais aucune chance. C'est comme ça, c'est un peu dur. On ne s'y attendait pas", s'est-il désolé via Canal Plus.
Meilleur rookie de la saison, Hadjar a encore envie de prouver. Cela passe par de nouvelles performances tonitruantes et une volonté de fer. Une chose qu'il peut faire et une qu'il possède.