Dans l'histoire récente de la F1, il a toujours été difficile de dissocier les performances d'un pilote et de sa monoplace. Lors de l'ère de domination Mercedes, entre 2014 et 2020, Lewis Hamilton a été au cœur des débats pour savoir s'il était capable de gagner dans une autre voiture.
Même problématique depuis 2021 et les succès consécutifs de Max Verstappen dans sa Red Bull, alors que Sebastian Vettel avait également écœuré la concurrence et soulever des interrogations parmi les fans au début de la décennie précédente.
À présent, alors que cette saison 2025 vient seulement de commencer, le Néerlandais ne semblait plus faire partie des favoris au titre à cause d'une voiture moins performante.
Pourtant, en Australie, il est parvenu à décrocher la 2ᵉ place derrière Lando Norris, avant de monter de nouveau sur le podium samedi à l'issue de la course Sprint en Chine. Dans le même temps, son coéquipier Liam Lawson se montre en grande difficulté, signe que la Red Bull n'est pas un cadeau…
Pas toujours apprécié par le public, Verstappen est donc à un carrefour de sa carrière en ayant l'opportunité – pour la première fois depuis longtemps – de gagner avec panache.
On l'imaginait dans l'ombre de Norris, Oscar Piastri, Charles Leclerc ou même Hamilton en 2025, le Néerlandais peut toutefois prendre la tête du Championnat du monde ce dimanche à Shanghai… pour le plus grand malheur des fans de F1 ?
Un talent indéniable
Arrivé à 17 ans en catégorie reine, Max Verstappen a toujours été vu comme un champion en puissance. Il a mis quelques années avant de confirmer tous les espoirs placés en lui – en empêchant Hamilton de devenir le pilote le plus titré de l'histoire de la discipline en 2021. Mais, à l'arrivée, il a mis tout le monde d'accord.
Sauf qu'au fil de ses succès (53 Grands Prix remportés sur les 90 disputés sur les quatre saisons précédentes), il en a fait oublier ses véritables compétences de pilote.
Désormais, pour ceux qui en doutaient, c'est certain, il est capable de se montrer performant dans quasiment n'importe quel contexte. Cela ne signifie pas pour autant qu'il sera aux avants postes toute la saison, mais il faudra compter sur lui.
Déjà en Australie, et donc en Chine, depuis le début du week-end, il est dans le rythme de ses adversaires. En course, Verstappen sera probablement malmené par les McLaren comme lors du Grand Prix inaugural, mais nul doute qu'il donnera tout son possible pour aller chercher la victoire.
Et, ça, il le doit qu'à lui-même… ou presque. La Red Bull n'est plus aussi dominante que les années passées et il trouve malgré tout le moyen de rivaliser avec les nouveaux favoris du plateau.
Maintenant, la question est de savoir à quel point sa vitesse en piste sera suffisante pour embêter encore les McLaren, car il ne faut pas oublier qu'il peut égaler Juan Manuel Fangio au nombre de couronnes mondiales en 2025. Et, avec une cinquième d'affilée, il ferait ce qu'un certain Hamilton n'a jamais réussi à accomplir – contrairement à Michael Schumacher entre 2000 et 2004.
La pression ne sera pas sur ses épaules ce dimanche, peut-être que cela pourrait l'aider à se montrer encore plus surprenant au volant de sa RB21.