"J'attends beaucoup de ces saisons à venir pour être régulièrement aux avant-postes et vraiment afficher la totalité de mes capacités", a-t-il souligné en marge du Grand Prix d'Azerbaïdjan.
QUESTION : la saison est compliquée pour Alpine. Regrettez-vous le choix de privilégier 2026 au détriment de 2025 ?
RÉPONSE : "Personnellement, j'ai toujours dit depuis le début de l'année que si ça ne dépendait que de moi, je mettrais tout sur 2026 et je serais prêt à sacrifier cette année. Je ne vais pas changer de discours. La réalité, c'est que sixième, septième, huitième, neuvième ou dixième au championnat, ça ne change pas grand-chose réellement. Ce qu'on veut, c'est qu'Alpine puisse se retrouver devant. Et pour pouvoir être dans une situation pareille, on ne peut pas faire de petits compromis. Il faut prendre des décisions assez franches. C'est juste important qu'on puisse confirmer ces choix-là l'année prochaine."
Q : Êtes-vous confiant pour la saison prochaine ?
R : "Pour le moment, je suis content de ce que je vois. À l'usine, tout le monde est content des développements qu'on peut voir depuis le début de l'année. Bien sûr, les réponses, on ne les aura qu'en début d'année, une fois que tout le monde dévoilera un peu son potentiel. Mais sur le papier, quand on regarde le staff qu'on a, quand on voit les changements qui vont être faits pour l'année prochaine, le travail qui a été fait à l'usine, il y a plein de choses qui montrent qu'on prend la bonne direction."
Q : L'équipe s'est-elle donnée les moyens de revenir sur le devant de la scène ?
R : "Je pense qu'on a tout fait pour en termes de choix stratégiques, techniques, pour que ça se fasse. Je pense qu'il y a aussi un peu plus de stabilité sur ces derniers mois que sur les deux ans qui ont précédé. Je pense qu'il y aura vraiment des écarts entre les motoristes. Le moteur Mercedes (dont disposera Alpine à partir de 2026, ndlr), pour l'instant, a l'air d'être parmi les bons moteurs, pour ne pas dire le meilleur. Même si on ne le sait pas encore, ils ont l'air quand même vraiment pas mal. Ça pourrait donner directement des avantages sur d'autres équipes."
Q : Pourquoi avoir prolongé avec Alpine alors que vous pouviez attendre l'an prochain pour décider de votre avenir ? C'est une grande marque de confiance envers l'équipe...
R : "C'est sûr. En début de saison, pour moi, ce n'était pas dit et je voulais me laisser un peu de temps. En début d'année, on avait quand même un petit peu de performance, mais, malheureusement, je pense que nous on en a perdu et les autres en ont gagné avec les différentes choses qui ont été changées dans le règlement. Donc oui, ce n'était pas une évidence (de prolonger). Après, avec toutes les informations dont je dispose, l'état d'esprit avec les ingénieurs et à l'usine à Enstone, l'honnêteté qui règne, les personnes qui ont renforcé l'équipe, je pense qu'on a de très bons ingrédients pour que ça prenne."
Q : Vous aurez 30 ans dans quelques mois, vous êtes en F1 depuis huit saisons, comment abordez-vous la seconde partie de votre carrière ?
R : "Je sais que les cinq prochaines années, seront très importantes. J'ai extrêmement travaillé depuis maintenant 8 ans en Formule 1, je suis passé par beaucoup de galères, de situations où je n'avais pas forcément les moyens d'exprimer entièrement mon potentiel. J'ai réussi à saisir les quelques opportunités au moment où il fallait faire le boulot pour montrer que j'étais là. Maintenant, j'attends beaucoup de ces saisons à venir pour être régulièrement aux avant-postes et vraiment afficher la totalité de mes capacités. Je suis préparé mentalement et j'espère pouvoir le montrer dès la saison prochaine."