Pour une fois, Marc Márquez passera un peu en arrière-plan, même s'il s'est imposé lors du 1000e Grand Prix de MotoGP de l'Histoire. Car si le Catalan a encore triomphé, la lumière en Autriche se polarisera davantage sur son second du jour, Fermín Aldeguer, auteur d'une sacrée remontée et auteur de manoeuvres qui ont impressionné un certain Davide Tardozzi, le Team Manager de l'écurie officielle Ducati.
Contrairement à la sprint de la veille, Francesco Bagnaia n'a pas patiné et il a été proche de piquer la tête au poleman Marco Bezzecchi. Troisième, M.Márquez a mis son coéquipier sous pression immédiatement, tandis que son cadet était talonné par Pedro Acosta et Enea Bastianini qui est passé devant le Tiburón de Mazarrón. Les deux pilotes ont gagné une place en raison du long lap d'Álex Márquez.
Côté français, Johann Zarco pointait à la 11e place, Fabio Quartararo à la 16e. Ne ménageons pas le suspense : le pilote LCR finira 12e, El Diablo 15e.
Pendant que Bezzecchi signait le temps le plus rapide en course, Bastianini a tiré tout droit et perdu 4 rangs.
M.Márquez a pris son rythme rapidement pour s'emparer de la 2e place et du meilleur tour. À l'inverse, Bagnaia était harcelé par Acosta.
Sans faire de bruit, Brad Binder est remonté à la 5e place mais, à la lutte avec Raúl Fernández, il a reculé à la 9e position pendant que Aldeguer a profité de la siutation pour gagner deux rangs. Son coéquipier chez Gresini, Á.Márquez, était toujours dans le trafic, bloqué par Zarco qui retardait ses freinages le plus possible pour conserver son Top 10. Mais après plusieurs tours à klaxonner, le numéro 73 a doublé.
À l'avant, Bezzecchi voyait MM93 se rapprocher, tandis que Bagnaia avait creusé l'écart avec Acosta, bientôt rattrapé par Aldeguer et Fernández. À la mi-course, le rookie 2025 tutoyait la roue arrière du rookie 2024, et Pecco était à point de mire. Trop pressé, Aldeguer a élargi mais a rapidement fait son retard.
Plus bas, Jorge Martín a chuté et on a de nouveau craint le pire avant qu'il ne se remette debout relativement vite. Pour autant, le Madrilène est resté sonné, entouré par les médecins.
Pour le podium, Bagnaia a poursuivi son weekend pourri en étant surpris par une manoeuvre d'Acosta qui lui a fait perdre deux places, puis trois deux boucles plus tard, débordé par son ancien coéquipier Bastianini. En perdition, le Turinois finira 8e, derrière Joan Mir auteur de son meilleure résultat de la saison avec une belle 6e place et Binder.
Quelques hectomètres plus loin, M.Márquez a débordé Bezzecchi qui a répliqué avec maestria.
De quoi pimenter la 9 derniers tours. Le Catalan est repassé devant, l'Italien a pris la partie verte : le sort de ce Grand Prix venait de s'écrire pour la victoire.
Au même moment, Aldeguer a enfin dépassé Acosta dans la chicane, avec une manoeuvre magistrale.
Avec 1'3 de retard sur Bezzecchi, la deuxième place n'était pas un mirage pour lui. Il est ainsi revenu à moins de 7 dixièmes en moins de 2 tours. Dans le virage numéro 3, il a ajusté le pilote Aprilia avec une rare maîtrise et avait encore 5 tours pour aller chercher M.Márquez. à moins d'une seconde à 4 tours de l'arrivée. À l'impossible nul n'est tenu : le cadet a roulé dans les temps de son prestigieux aîné, suffisamment lucide pour le tenir à distance et ajouter une nouvelle victoire à son impressionnante collection, lui qui n'avait encore jamais gagné sur ce circuit.