L'heure était venue pour le XV de France. Après le Grand Chelem de l'an dernier, les Bleus remettaient leur couronne en jeu. Et cela commençait par ce déplacement en Italie, équipe en net progrès, mais théoriquement pas au niveau des Tricolores. À moins d'une surprise, ce qui avait déjà eu lieu dans un passé récent.
D'entrée de jeu, les Bleus manquent de faire un coup sur une interception de Thomas Ramos non convertie. Mais ils sont prêts à exploiter le moindre coup, et après 5 minutes, Thibaud Flamant contre un coup de pied de Varney, récupère avec de la réussite et s'en va pointer entre les poteaux. Mais c'est une éclaircie dans un début de match brouillon.
Seulement, les Italiens sont généreux. Un ballon perdu et Charles Ollivon vient doubler la mise, avant que l'essai ne soit refusé après arbitrage vidéo. Mais l'ascendant est Français, et ne va pas tarder à déboucher sur un deuxième essai, sur une passe au pied de Ntamack pour Penaud, devancé par Capuozzo. Thomas Ramos a bien suivi, et double la mise (3-12, 20ème).
Tommaso Allan réduit bien l'écart au pied, mais le jeu italien n'est pas très constant. Tout comme celui des Bleus d'ailleurs, puisque les attaques françaises manquent de tranchant. Jusqu'à celle de la 27ème minute, quand Romain Ntamack délivre une nouvelle passe au pied millimetrée à destination d'Ethan Dumortier, qui fête sa première sélection par un essai.
Sonnée, l'Italie finit par réagir, et investit enfin le camp français. C'est sur une inversion bien sentie de Varney que l'inévitable Capuozzo ouvre enfin le compteur d'essais transalpin. Ragaillardis, les Italiens mettent la main sur le match, et insistent dans l'axe, provoquant de nombreuses fautes françaises. Ainsi, Allan passe une pénalité après la sirène, et la Squadra Azzura est dans le coup à la pause (14-19).
Ouf de soulagement
Il ne manque qu'un essai pour le bonus offensif, et c'est l'objectif des Bleus en sortant des vestiaires. Mais au préalable, Thomas Ramos a rapidement passé une pénalité pour creuser l'écart. Pas question pour les Italiens de renoncer cependant. Une pénaltouche, un groupé, et Charles Ollivon écroule le maul et ne fait pas l'effort de sortir. Assez incompréhensible, et sanctionné d'un carton jaune et d'un essai de pénalité (21-22, 52ème).
Les Bleus repartent néanmoins à l'assaut, et sont proches de trouver à nouveau la faille sur un coup de pied à suivre que Damien Penaud manque de convertir. Le bal des remplacements débute alors, mais le match se tend. Les Bleus balbutient leur rugby, et les Italiens y croient de plus en plus. Au point de passer devant sur une pénalité d'Allan, sanctionnant l'indiscipline chronique des Français (63ème).
Mais les Bleus ne sont pas les tenants du titre pour rien. La réaction est belle, avec une prise de l'axe, quelques passes bien senties, Dupont qui oriente et Jalibert, à peine entré en jeu, qui conclut (68ème). 5 points d'avance, ne reste plus qu'à tenir devant l'inéluctable dernier assaut italien. Mais Allan a loupé une pénalité importante qui aurait ramené les Transalpins à deux points à 8 minutes de la fin.
Les dernières tentatives transalpines seront vierges d'effet, les Bleus ayant resserré les boulons en défense, malgré un nombre effarant de pénalités concédées. Le XV de France s'impose avec le bonus 24-29 et entame victorieusement la défense de son titre. Néanmoins, c'est loin d'être suffisant, car les Bleus ont péché par indiscipline, et n'ont pas su tuer le match quand ils avaient pris l'ascendant. Le match en Irlande, samedi (15h15) servira clairement de révélateur.
