Le trip milanais de Feyenoord a cette fois-ci une tournure. Après avoir éliminé le Milan en barrages, Feyenoord, désormais entraîné par la légende locale Robin van Persie, est grimpé d'un cran contre l'Inter, leader de Serie A. Et, de toute évidence, c'était beaucoup trop haut contre le finaliste de l'édition 2023 (2-0).
AcrobaThuram
Titularisé à gauche, Ibrahim Osman a lancé les hostilités : après une percée dans la surface et malgré l'angle fermé, il a poussé Josep Martínez à la parade (3e). Le joueur prêté par Brighton a été à la conclusion d'un contre express et le gardien espagnol, doublure habituelle d'Yann Sommer, blessé et laissé sur le banc, s'est à nouveau interposé (11e). De l'autre côté, Anis Hadj Moussa a également mis du rythme et sollicité la défense adverse pour renvoyer un centre dangereux (13e).
Le premier quart d'heure a affiché les ambitions de Feyenoord qui a mis beaucoup d'impact dans les duels et tout autant de verticalité. Cela lui a permis d'obtenir par exemple 5 corners dans les 20 premières minutes. Très à l'aise face à Denzel Dumfries, Osman a de nouveau cadré sans danger pour Martínez vite allé au sol (22e).
Il a fallu attendre la 29e minute pour assister à une vraie opportunité intériste mais d'une part Lautaro Martínez a été contré et, d'autre part, Marcus Thuram était légèrement hors-jeu au départ de l'action. Pour autant, l'Inter n'en était pas à son premier essai pour chercher la profondeur en sautant le milieu. Alors que Federico Dimarco s'est blessé au pire moment et a dû déclarer forfait pour la double confrontation, c'est son remplaçant au poste de piston gauche, Francesco Acerbi, qui a fait du dépassement du fonction mais Timon Wellenreuther n'a pas tremblé pour capter la balle (36e).
Petit à petit, l'Inter reprenait le contrôle de la rencontre. Kristjan Asllania orienté à droite sur Dumfries qui a vu redonner en retrait à Nicolo Barella, auteur d'un centre diabolique pour Thuram, auteur d'un high kick de l'extérieur du droit pour catapulter le ballon dans la lucarne (38e). Le meilleur moment pour mettre fin à la disette, lui qui n'avait plus marqué depuis le 19 janvier contre Empoli en championnat...
Le momentum était nerazzurro et Lautaro a failli doubler la mise mais Wellenreuther est allé chercher l'enroulé du droit de l'Argentin qui prenait la direction du petit filet (39e). Au bout d'une transition rapide initiée par une feinte de Barella qui lui a permis de s'ouvrir le champ des possible, Alessandro Bastoni s'est projeté et a été servi par Lautaro. L'action n'est pas allée au bout mais un coup franc a été sifflé à l'entrée de la surface. Asllani a poussé Wellenreuther à la parade avant que la mi-temps ne soit sifflée (45e+2).
L'Inter fait le break mais manque l'estocade
Aussi valeureux soit Feyenoord, cela ne suffit pas contre l'Inter, qui plus est quand l'infirmerie est pleine. Dans l'axe à l'orée du dernier tiers, Lautaro a orienté à gauche sur Bastoni qui a trouvé en retrait Piotr Zielinski. Contré, le Polonais a voulu retenter sa chance mais il a vu son capitaine en position idéale. Il ne s'est pas trompé de choix car l'Argentin, à bout portant, a envoyé le ballon dans la lucarne (50e). Le champion du monde devient ainsi le meilleur buteur de l'histoire de son club en C1 avec 18 réalisations.
Plié ? Pas tout à fait. Après que Benjamin Pavard a glissé, Osman a centré sur Jakub Moder qui a dévié la balle... sur le dessus de la transversale de Martínez, battu (55e). Feyenoord a eu une autre belle situation mais Hadj Moussa n'a pas pu conclure (60e).
Ce petit moment de mieux a été coupé net. Entré dans la surface, Thuram a été au contact avec Jeyland Mitchell. Le Français est tombé mais n'a rien réclamé et il a assisté... du banc de touche après son remplacement par Medhi Taremi à la décision de l'arbitre, appelé par la VAR, de signaler un penalty. Simone Inzaghi a fait le signe avec ses doigts : c'est le 7 qui était désigné pour transformer. Mauvaise pioche : Zielinski n'a pas vu le pas de côté de Wellenreuther sur sa droite qui lui a permis de détourner la tentative (65e). Une occasion loupée qui a failli être rapidement oubliée mais Dumfries a trop croisé son tir (66e).
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Entré à la place de Julián Carranza, transparent, Ayase Ueda s'est retrouvé en un contre un face à Stefan de Vrij. Mais pas facile de franchir le Néerlandais, vainqueur de son duel malgré les demandes du Kuip (70e). Après cette intervention, le défenseur est sorti, acclamé par son ancien public qui a même scandé son nom. Feyenoord souffrait depuis longtemps mais refusait d'abandonner. David Hancko a provoqué un léger frisson dans les gradins quand, au second poteau, il a pu placer sa tête à la réception d'un corner rentrant mais sans cadrer (80e).
Toujours maître du rythme face à des joueurs rôtis, l'Inter a maintenu le statu quo, ne cherchant pas le KO au risque d'encaisser un but malvenu. Le billet pour les 1/4 de finale est presque validé.