L'Olympique de Marseille devait renverser une situation compliquée depuis plusieurs matches et la rencontre face à l'Olympique Lyonnais, au Vélodrome, apparaissait opportune pour relever la tête après l'élimination en Ligue des champions. Les Phocéens, dans leur tactique traditionnelle, entament la rencontre avec beaucoup d'intensité et d'engagement face au 4-4-2 mis en place par Laurent Blanc.
Et la première grosse occasion est arrivée à la 12ᵉ minute pour l'OM. Le champ libre, Tavares lance dans la profondeur Harit, qui se retrouve dans la surface côté gauche. Le Marocain déborde, centre dans la zone de but où se trouve Alexis Sanchez, qui n'a plus qu'à la pousser, mais Tagliafico revient, tacle in extremis par derrière, et réussit à toucher le ballon. Grosse frayeur pour les Lyonnais, à deux doigts de voir son adversaire prendre l'avantage.
L'OL est dominé et est obligé de reculer dans son camp. Lorsque les hommes de Blanc ont des contres, ils sont mal exploités. Caqueret, parti seul à la 16ᵉ minute après un corner de Marseille, se retrouve dans un 2 contre 1, mais sa mauvaise passe, coupée par Clauss, ne permet pas d'exploiter l'action au mieux.
Sur un corner (20ᵉ), Ünder envoie le ballon au premier poteau et Sanchez, seul dans cet espace, la reprend de la tête, mais l'envoie juste à côté. Nouvelle occasion ratée pour l'OM.
L'OM s'efforce, malgré la maladresse dans le jeu, et ouvre le score sur phase arrêté
Marseille a le ballon, mais les joueurs de Tudor ne réussissent pas à faire grand-chose avec. Leurs actions sont assez stériles -mis à part l'occasion de Sanchez en début de rencontre-, avec 11 centres effectués à la 35ᵉ minute, sans que cela ait eu grand effet.
En face, le bloc lyonnais souffre effectivement, laissant le ballon à un adversaire bien plus intensif dans les contacts, mais réussit à résister et à faire le dos rond. Dans ce contexte, Caqueret se retrouve sur le côté droit marseillais (36ᵉ), provoque Veretout, décale Lepenant, mais celui-ci envoie le ballon dans les tribunes.
Malgré une certaine maladresse à la création dans les derniers mètres, le football va récompenser l'OM qui entreprend depuis le début de la rencontre. Les Phocéens vont ouvrir le score sur corner à la 44ᵉ minute grâce à un coup de tête décroisé de Samuel Gigot.
Le défenseur marseillais réussit à éviter le marquage de Dembélé et se jette pour envoyer le ballon à gauche de Lopes. Le Vélodrome explose, 1-0 pour l'OM à la pause, alors que Pau Lopez sort une claquette et sauve les siens quelques secondes plus tard sur un coup-franc de Caqueret.
L'OM solidaire tient face à un OL inoffensif et retrouve le sourire après une deuxième période soporifique
La deuxième mi-temps est entamée d'une meilleure manière de la part de l'OL, qui met le pied sur le ballon. Le buteur de la rencontre, Samuel Gigot, est obligé de sortir sur blessure à la 60ᵉ minute après un contact tête de contre tête avec Veretout. Kolasinac le remplace. Le moment choisi par Tudor pour faire également rentrer Guendouzi à la place d'Ünder, alors qu'aucun tir n'a été effectué par les deux équipes jusque-là.
Et dans la foulée (62ᵉ), Toko Ekambi fait un bon appel dans le dos de la défense olympienne, Mendes le voit et le Camerounais tente sa chance, mais se heurte à Pau Lopez, qui sort son deuxième arrêt. Ce sera la seule occasion franche de cette seconde période soporifique, jusqu'aux derniers instants du match (88ᵉ) où Guendouzi se retrouvera seul face à Lopes, mais ne concrétisera pas l'action. Cet OL là était beaucoup trop inoffensif face à cet OM sérieux et intensif.
C'est une histoire de coup de pied arrêté qui va donc régler cet Olympico : l'OM devait s'imposer pour se relancer ; les devoirs ont été faits grâce au but de Gigot sur corner en première mi-temps et malgré une maigre performance dans le jeu en deuxième mi-temps. Une victoire (1-0) qui va faire du bien aux Phocéens, après quatre matches sans victoires en Ligue 1 (3 défaites et 1 nul).
L'OL, qui était sur deux victoires de rang en championnat, perd pour la sixième fois de la saison. Deuxième défaite sous l'ère Laurent Blanc. Les Lyonnais pointent à la 8ᵉ place (20 points), tandis que les Marseillais récupèrent la 4ᵉ place à Monaco (27 points).