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Saïd offre à Lens une victoire que tout Bollaert voulait absolument contre Rennes

Wesley Saïd exulte
Wesley Saïd exulteLaurent SANSON / PsnewZ / Profimedia
Le RC Lens s'est imposé à domicile contre le Stade Rennais (1-0) grâce à un but signé Wesley Saïd en début de deuxième période. Les Sang-et-Or peuvent toujours rêver d'Europe.

Si Seko Fofana a été opportunément suspendu et n'a pas fait le déplacement, Brice Samba était bien titulaire pour Rennes à Lens et il a reçu un accueil encore plus frais que l'air ambiant au moment du coup d'envoi. Si pour les joueurs, promis, pas de ressenti à l'égard de l'ancien capitaine parti cet hiver ou de l'ancien capitaine-actionnaire arrivé en Bretagne après un intermède peu fructueux sur le plan sportif en Arabie Saoudite, Bollaert n'avait pas envie de passer l'éponge. 

Peut-être est-ce pour cela que le match a mis si longtemps à se lancer. C'est bien simple : à la demi-heure de jeu, Lens avait touché moins de 10 fois le ballon dans la surface adverse et Rennes en était à 2. Sorti d'un retourné trop mou de Florian Sotoca (20e), une tête sans force de Wesley Saïd sur corner (28e), la première demi-heure n'a pas été au niveau des attentes. 

C'est Rennes qui avait la possession et qui a fini par allumer les premières mèches. Lancé sur le côté droit de la surface, Arnaud Kalimuendo a trouvé les gants de Mat Ryan sur une frappe sans angle (33e). Puis Adrien Truffert a sollicité le gardien australien en frappant du droit, son mauvais pied (34e). Ces deux bribes ont mis les Rouge-et-Noir en confiance. Sur le côté gauche de la surface, Mikayil Faye, en bout de course, a centré fort et pendant que les Lensois réclamaient une sortie de but, Kalimuendo a surgi pour marquer d'une talonnade derrière le pied d'appui (36e). La VAR a appelé Stéphanie Frappart pour vérifier si le ballon était sorti ou non mais c'est un contrôle de Kalimuendo en amont qui a sauvé les Sang-et-Or (39e). Les Artésiens étaient proches de la rupture. Après un contact avec Juma Bah, Lorenz Assignon a espéré un penalty qui n'est pas venu (43e). Kalimuendo (45e) puis Djaoui Cissé (45e+2) ont à nouveau tenté, sans précision. 

Saïd, une tête bien faite

Le retour des vestiaires a fait du bien aux Lensois. Sur un corner frappé au premier poteau par Neil El Aynaoui, Saïd a coupé au premier poteau pour ouvrir le score, en grillant la politesse à deux défenseurs (47e). L'attaquant a même cru signer un doublé quand il a profité d'une énorme erreur de l'arrière-garde bretonne mais Mbala Nzola, en début d'action était hors-jeu (50e). La connexion El Aynaoui-Saïd a failli fonctionner de nouveau mais la reprise du pied n'a pas trouvé le cadre (54e). 

En fait, Rennes était fébrile, à l'image des relances de Samba, ce qui a valu une explication avec ses défenseurs. Libérés, les Lensois osaient. Dans un angle réduit, Sotoca a frappé en demi-volée en direction de la lucarne mais le nouveau capitaine n'a pas pris en défaut l'ancien porteur du brassard (58e). 

C'est Faye qui a mis fin au temps fort artésien avec une frappe lointaine boxée par Ryan (60e). Puis Assignon a tenté sa chance, de volée dans la surface, mais le ballon a été freiné involontairement après le rebond par le coude de Ruben Aguilar (62e). Il a ensuite manqué de jus à Kalimuendo pour finir seul alors qu'il avait été lancé dans la profondeur avec 30 mètres devant lui (68e). La défense lensoise grinçait de plus en plus. Assignon a profité d'une mésentente pour se saisir du ballon mais il l'a expédié dans le petit filet extérieur (70e). 

Et puis Lens a fait corps pour limiter les initiatives adverses, comme si ce match en particulier ne pouvait pas se perdre. Faye a été lobé de peu sur un centre de Cissé (84e) puis Ryan s'est imposé sur chaque ballon qui trainait dans sa zone. Et après une récupération et une conservation d'Andy Diouf, le coup de sifflet final a retenti, permettant les Sang-et-Or d'exulter. 

Avec ce succès (1-0) qui suit celui obtenu à Marseille la semaine dernière, Lens renforce sa 8e place et continue d'espérer une qualification européenne au bout du sprint final. Pour Rennes, cette deuxième défaite consécutive ne remet pas en cause le maintien car, avec 8 points d'avance sur Le Havre, barragiste, l'essentiel a déjà été fait.