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Toulouse s'offre Bordeaux-Bègles en prolongation et va chercher un 24e Bouclier de Brennus !

Toulouse, toujours au sommet !
Toulouse, toujours au sommet !Julie SEBADELHA / AFP
L'expérience a parlé : le Stade Toulousain a fait craquer l'Union Bordeaux-Bègles en prolongation, malgré une belle résistance girondine, et remporte un 24e Bouclier de Brennus. Onzième finale d'affilée remportée par Toulouse, toujours Roi de France !

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Stade Toulousain vs Union Bordeaux-Bègles : la finale du Top 14 était la même que la saison précédente, mais cette fois, les pronostics étaient équilibrés. Entre Toulouse qui restait sur dix finales gagnées d'affilée toutes compétitions confondues, et l'UBB qui était devenue championne d'Europe et avait battu trois fois le Stade cette saison, on attendait un sommet de rugby. 

Après une (trop) longue attente, les acteurs entraient enfin en jeu, avec de la nervosité, Toulouse se faisant pénaliser deux fois pour permettre à Maxime Lucu d'ouvrir le score (3e), rapidement imité par Thomas Ramos. L'exécution des deux équipes était défaillante, Lucu remettait l'UBB devant au pied (9e), mais ce n'était pas un grand début de match. Preuve en était une pénaltouche gâchée par Toulouse à 5 mètres. 

Le Stade de France frémissait sur une percée de Julien Marchand, qui lançait une belle période toulousaine, avec notamment une action obligeant Romain Buros à concéder une mêlée à 5 qui voyait Toulouse égaliser (20e). Le match s'ouvrait alors sur une longue séquence en mode "hourra rugby", avant que l'UBB ne mette la main sur le ballon, pour reprendre le score au pied.

Mais après le jaune reçu par Guido Petti, Toulouse décidait enfin de laisser jouer ses avants, et le résultat était immédiat : Jack Willis perforait la défense en force, et Julien Marchand concluait au ras, mais la vidéo douchait Toulouse. Ce n'était que partie remise, puisqu'une belle combinaison à la main envoyait Anthony Jelonch à dame (32e). 

Furieux, les Girondins se ruaient à l'attaque, et il ne fallait que trois minutes pour que Damien Penaud, déjà au départ de l'action, soit à l'arrivée d'un jeu au pied de roublard signé Lucu, pour éviter à l'UBB de gamberger. Ni une, ni deux, Toulouse allait jouer une pénaltouche et lançait un groupé inarrêtable dont s'extrayait Jack Willis pour repasser devant juste avant la pause (20-16). 

Mais Toulouse perdait son maître à jouer, Romain Ntamack, et l'UBB voyait Louis Bielle-Biarrey rester aux vestiaires, ce qui promettait de rebattre les cartes. Les Girondins repartaient en fanfare, allant pilonner la ligne toulousaine jusqu'à ce qu'un espace s'ouvre pour voir Matthieu Jalibert s'y engouffrer (43e). Encore une fois, Toulouse réagissait comme une cocotte-minute, venait à son tour faire jouer ses avants pour utiliser la puissance de Jack Willis, qui signait le doublé (46e). 

Le match sentait alors fortement le KO, avec notamment une action estampillée rugby champagne qui durait plus de 5 minutes pour déboucher sur trois nouveaux points toulousains. Avec en prime le jaune pour Pierre Bochaton, cela commençait à sentir mauvais pour l'UBB (55e). Et quand Ramos portait l'écart à +10 (64e), on ne donnait plus très cher des chances girondines. 

Car l'UBB était en train d'exploser physiquement, mais lançait son baroud d'honneur sur une action incroyable partie de son propre camp. Une intervention pertinente de Jalibert, la balle à l'aile pour voir Guido Petti se faire pardonner de son carton jaune en aplatissant l'essai de l'espoir (70e). Plus que trois points de retard, et 10 minutes somptueuses qui s'annonçaient. 

L'UBB jetait alors toutes ses forces dans la bataille, alors que la chaleur étouffante avait vidé les batteries. La mêlée toulousaine faisait alors étalage de son expérience et de ses reins, récupérant une précieuse pénalité pour repartir jouer dans le camp adverse. Ainsi, les Girondins devaient tenter leur chance de leurs 22, aller chercher une dernière touche, et une dernière pénalité pour aller égaliser. Imperturbable, Maxime Lucu réussissait son coup des 40 mètres, et envoyait tout le monde en prolongation (33-33). 

20 ans que la finale n'avait pas connu 20 minutes supplémentaires. Des corps rincés, et des Toulousains qui prenaient l'avantage dans les zones de ruck, mais cafouillaient en conquête. Rien n'était marqué dans les dix premières minutes, les fautes de main se multipliaient, alors Toulouse usait du jeu au pied, mettait l'UBB sous pression, et récupérait une pénalité dans un ruck pour permettre à Ramos de mettre les siens devant à 5 minutes du terme. 

Les Girondins lançaient une toute dernière offensive, mais elle se retournait contre eux quand ils concédaient une dernière pénalité dans un ruck pour voir Ramos plier le suspense. Le Stade Toulousain s'impose finalement 39-33 après prolongations et devient champion de France pour la 24e fois. Comme souvent, le Top 14 a offert du spectacle, des essais, du suspense, une magnifique pub pour le rugby, et à la fin, c'est Toulouse qui gagne...