Pour Louis Bielle-Biarrey, l'occasion est belle d'exploser aux yeux du rugby français

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Pour Louis Bielle-Biarrey, l'occasion est belle d'exploser aux yeux du rugby français

Sacrée opportunité pour Louis Bielle-Biarrey
Sacrée opportunité pour Louis Bielle-BiarreyProfimedia
Parmi les noms qui ont éclos cette saison, on trouve Louis Bielle-Biarrey. L'arrière de l'UBB a connu une progression fulgurante en 18 mois, au point d'être aux portes de l'équipe de France, et pourrait bien être le facteur X des Girondins face au monstre rochelais.

C'était le 16 janvier 2022. Pour son deuxième match professionnel, Louis Bielle-Biarrey était titulaire pour la première fois avec l'Union Bordeaux-Bègles. Un banal match de poules de Champions Cup contre la province galloise des Scarlets. Mais personne n'était prêt pour la suite.

Le jeune arrière girondin signe un triplé retentissant et tout le monde apprend à écrire son nom. Une saison et demie plus tard, il est indiscutable en club et frappe à la porte de l'équipe de France. Et cet après-midi, contre un Stade Rochelais ultra-favori, il pourrait bien frapper un grand coup. Sorti de nulle part pour exploser au grand jour, le genre d'histoire qu'on aime dans le rugby français.

Couvé par Urios

Enfin, sorti de nulle part... il se signale sous les couleurs du FC Grenoble, mais il joue alors en Pro D2. Il est prometteur, rejoint le Pôle France, et de par son talent, signe à l'UBB. Mais combien d'espoirs a-t-on vu incapables de confirmer. Combien de joueurs briller en Pro D2 pour ne pas réussir à faire le grand saut en Top 14 ?

Conscient de tenir une pépite, le club girondin attend avant de le lancer dans le grand bain. Sage décision, rendue au centuple. Même après son triplé homérique, l'UBB ne le grille pas. Il joue, mais pas tous les matchs. Son équipe fait une bonne saison, ira en demi-finales, mais il ne joue aucun des deux matchs de phase finale.

La protection du joueur était essentielle pour son entraîneur de l'épopque, un certain Christophe Urios, qui l'avait confirmé après son exploit contre les Scarlets dans Midi Olympique. Le technicien était déjà conscient du talent du bonhomme.

"On a vu ce que je vois depuis qu'il est arrivé. C'est le talent. Il a marqué ses essais dans 3 positions différentes. Si Romain Buros ne s'était pas blessé, on ne l'aurait pas vu cette année. Notre rôle est de le protéger"

Patience est mère de sûreté. Car la saison 2022/2023 est celle de l'explosion. Et Urios, après un succès sur le Stade Français, dit à nouveau ce qu'il pense de son jeune arrière en conférence de presse.

"C'est un gamin qui a joué dimanche à Toulon avec les Espoirs, qui a fait 20h de bus, avec retour dans la nuit et mardi il s'est entraîné comme un dingue avec nous. Il était conditionné pour le match. Il s'est entraîné comme un dingue, il a volé toute la semaine, il a dominé tout le monde. C'est un gamin intelligent, il travaille, il saisit les opportunités quand elles arrivent. C'est ça le haut niveau."

Nantis de tels compliments, sa progression ne pouvait s'arrêter à la Gironde.

La porte est ouverte

Car ô surprise, dès le premier match du Tournoi des Six Nations 2023, Fabien Galthié le convoque dans un groupe de 42 joueurs pour préparer le déplacement en Italie. Il ne fera pas partie du groupe des 23, mais son nom apparaît clairement dans la sphère médiatique.

Et à fortiori avec une Coupe du monde à venir. Car qui n'aime pas une belle histoire ? Le jeune espoir qui vient coiffer au poteau les habitués, prend une place dans le train pour le Mondial, se révèle durant la compétition et devient une superstar ? On s'emballe bien entendu. 

Mais dans un XV de France désormais dominateur, il ne fait pas de mal d'empiler les joueurs de qualité plutôt que d'en manquer. Et la France est garnie, le réservoir est plein. Convoqué dans le groupe des 42 pour les 3 premiers matchs du Six Nations, il ne sera jamais gardé, ce qui ne l'empêchera pas de briller dans cette compétition sous le maillot des U20. 

Et qu'a-t-on appris cette semaine ? Ces mêmes U20, qui vont disputer cet été le Mondial de leur catégorie d'âge, ont délivré leur liste pour l'occasion. Deux absents de marque : Émilien Gailleton et Louis Bielle-Biarrey. Pourquoi ? Parce que Fabien Galthié les voulait dans le groupe de préparation à la Coupe du monde. Surprenant ? Non.

Sous le maillot de l'UBB, c'est déjà plié. Il a été titulaire, que ce soit à l'aile ou à l'arrière, pour sept des huit derniers matchs de la phase régulière. Et aussi pour le barrage. Et il le sera encore cet après-midi pour la demi-finale. Avec une vraie chance de faire bouger la hiérarchie. 

Certes la concurrence à l'aile et à l'arrière dans le XV de France bat son plein. Mais "LBB" a un avantage indéniable sur certains concurrents : lui sera sur le terrain aujourd'hui. Alors que des Gabin Villière ou Melvyn Jaminet se débattent avec des blessures, alors qu'un Ethan Dumortier - et même Gailleton -  regardera le match sur son canapé, le Girondin aura une scène ouverte pour briller à la face de la planète rugby. 

Bien sûr, le Stade Rochelais est grandissime favori. Mais l'UBB a déjà réussi une saison pourtant mouvementée, et n'a plus rien à perdre. Le match parfait pour un joueur comme Bielle-Biarrey, entre sa vitesse de course, son aisance sous les ballons hauts, et surtout, sa vitesse et son explosivité. Un joueur spectaculaire, qui peut peser sur un match.

Alors peut-être, peut-être qu'on verra Louis Bielle-Biarrey à la Coupe du monde. Et si ce n'est pas le cas, ce n'est pas dramatique. Car l'Isérois aura 20 ans le 19 juin prochain. Et on est partis pour au moins 10 ans à le voir martyriser les défenses du Top 14. Mais le rugby français aime les surprises, et il ressemble à un joli cadeau de plus dans une hotte déjà bien remplie. Rien que pour ça, on a hâte d'être à 17h00. 

La composition des équipes

La Rochelle

Le XV de départ : 15. Dulin ; 14. Leyds, 13. Seuteni, 12. Danty, 11. Rhule ; 10. Hastoy, 9. Kerr-Barlow ; 7. Botia, 8. Alldritt (cap.), 6. Pa. Boudehent ; 5. Skelton, 4. Sazy ; 3. Atonio, 2. Bourgarit, 1. Wardi.

Remplaçants : 16. Lespiaucq-Brettes, 17. Sclavi, 18. Lavault, 19. Dillane, 20. Bourdeau, 21. Berjon, 22. Favre, 23. Colombe.

Bordeaux-Bègles

Le XV de départ : 15. Bielle-Biarrey ; 14. Tambwe, 13. Moefana, 12. Dubié, 11. Cordero ; 10. Jalibert, 9. Lucu (cap.) : 7. Bochaton, 8. T. Willis, 6. Diaby ; 5. Cazeaux, 4. Jolmes ; 3. Falatea, 2. Lamothe, 1. Poirot.

Remplaçants : 16. Oghre, 17. Kaulasvhili, 18. Douglas, 19. Timu, 20. Zabalza, 21. Holmes, 22. Depoortère, 23. Tameifuna.

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