Il était là, le choc de la première journée de Top 14. Les deux équipes battues en demi-finales de la dernière édition se faisaient face en terre francilienne. À domicile, le Racing 92 et son nouveau grand chef Stuart Lancaster étaient les favoris, mais l'Union Bordeaux-Bègles faisait le déplacement pour frapper un grand coup et affirmer ses ambitions.
Mais ce match va mettre moins de 4 minutes à s'animer. Sur un déblayage jugé dangereux par l'homme en noir, Boris Palu prend rouge direct et laisse les locaux à 14. Pas de quoi décourager les Racingmen, qui sont même galvanisés, mais bien trop imprécis. Jusqu'au quart d'heure, quand à force d'insister, Nolan Le Garrec récompense les efforts des siens en aplatissant après une belle pirouette.
L'UBB n'y est pas, mais il suffit d'une pénaltouche et d'un groupé pénétrant bien exécuté dont s'extrait Maxime Lamothe pour revenir dans le match (20e). Le match est ouvert, mais le Racing semble commencer à souffrir de l'infériorité numérique. Néanmoins, les locaux passent proches d'inscrire un nouvel essai sur un jeu au pied contré récupéré par un Le Garrec omniprésent.
Les visiteurs passent eux ensuite proches de finir à 14, sur un plaquage de Kane Douglas seulement sanctionné d'un jaune. Le rythme élevé finit par retomber, mais le Racing passe une nouvelle pénalité pour mener à la pause (10-8), mais les augures ne sont pas nécessairement en leur faveur.
Ce qui ne les empêche pas de passer une nouvelle pénalité dès le retour des vestiaires. Trop imprécis en conquête, les Bordelais gâchent quelques occasions alors que le momentum semble Ciel et Blanc. Un momentum rapidement concrétisé par ce diable de Nolan Le Garrec, toujours bien placé, qui vient intercepter et semble poignarder l'UBB (20-8, 50e).
Déchaînés, les Racingmen manquent d'inscrire un nouvel essai dans la foulée contre des visiteurs semblant désemparés. Mais le match est tout sauf fini. Et l'UBB s'empresse de le démontrer sur un jeu au pied parfait d'Abadie pour Nicolas Depoortere, qui ramène les siens (57e). Les mouches semblent alors changer d'âne.
Sauf que pour un énième plaquage haut, Clément Meynadier, à peine entré, retourne s'asseoir 10 minutes. L'UBB semble cependant toujours en capacité de s'imposer, et réinvestit le camp francilien, obtenant plusieurs pénalités et revenant à deux points à moins de 10 minutes du terme. La tension est alors à son paroxysme à la U Arena.
Mais après un échec, Tristan Tedder passe une nouvelle pénalité pour donner de l'air pour de bon. Le Racing 92 s'impose 23-18 et peut pousser un ouf de soulagement, il n'abandonnera pas son invincibilité à domicile dès la première réception. Le bonus offensif est un maigre butin pour l'UBB, qui n'a su que faire de cette supériorité numérique.
