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Pour l'instant, la saison du Racing 92 en Top 14 est à l'image des précédentes : décevante, malgré quelques coups d'éclat. Mais le club francilien était à la recherche de la sacro-sainte régularité, et devait surtout lancer sa saison pour de bon. Quelle meilleure occasion que la visite du Stade Toulousain, mais le champion de France, et encore leader avant cette 11e journée, semblait sur le papier trop fort.
Pour son dernier match à Créteil avant de réintégrer la U Arena, le Racing enregistrait néanmoins le retour de Nolann Le Garrec. Ce qui n'empêchait pas les locaux de multiplier les fautes, laissant toute latitude à Thomas Ramos de faire enfler le score. Et pourtant, les Toulousains étaient maladroits, un peu empruntés, même s'ils confisquaient le ballon pour mener 0-6 après 20 minutes.
Le match n'était pas d'une grande qualité, jusqu'à ce que le Racing se décide enfin à jouer, et cela manquait d'aller à dame sur une chevauchée de Vinaya Habosi sur le bord de touche (27e). Mais les fautes répétées finissaient par avoir une conséquence, le carton jaune de Hacjivah Dayimani. Conséquence immédiate, les Toulousains faisaient donner leurs avants, et Jack Willis aplatissait le premier essai en force (32e). Suffisant pour mener 0-11 à la pause, un score pas représentatif de la domination toulousaine.
Sans doute secoués dans les vestiaires, les Racingmen revenaient parés des meilleures intentions, et ne tardaient pas à le concrétiser. Par un jeu simple, un jeu d'avants, qui envoyait Jannick Tarit derrière la ligne (47e), ce qui lançait enfin le match. Le scénario s'inversait complètement, les Toulousains étaient acculés, et après un pilonnage en règle de la ligne, Jordan Joseph doublait la mise en force et mettait les siens devant (54e).
Dans la foulée, Ramos envoyait la pénalité de l'égalisation sur le poteau. Rien n'allait pour Toulouse, qui avait laissé son rugby aux vestiaires. Le Racing s'appliquait sur les fondamentaux, et se montrait pragmatique pour rajouter trois points à 15 minutes du terme. La victoire tendait les bras aux Franciliens, mais c'était sans compter sur le réalisme des Toulousains, qui parvenaient enfin à venir jouer dans le camp adverse, et qui insistaient en force pour l'essai de Joe Merkler (73e).
Du bord de touche, Ramos remettait Toulouse devant avant de passer une pénalité dans la foulée pour enfoncer le clou. La chance du Racing était passée, et malgré une dernière poussée, le club francilien s'inclinait 17-21. Même sans jouer son meilleur rugby, Toulouse reste Toulouse, et demeure leader indiscutable du Top 14.