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Le Stade Toulousain rafle le Classico et entamera 2025 en tête du Top 14

Thomas Ramos et Toulouse toujours dominateurs.
Thomas Ramos et Toulouse toujours dominateurs. Matthieu RONDEL / AFP
Dans un Classico du Top 14 qui aura fini par offrir du spectacle, le Stade Toulousain s'est imposé contre le Stade Français et a réussi de justesse à aller chercher le bonus offensif qui leur permet d'être seul en tête.

Le dernier match de Top 14 de l'année 2024 était également le "Clasico" du rugby français. Entre guillemets cependant, car si le Stade Toulousain était à la hauteur de son statut de champion de France et d'Europe cette saison, le Stade Français était embarqué dans un exercice galère, avec un seul point d'avance sur la zone rouge avant cette journée. Mais le forfait tardif d'un certain Antoine Dupont allait peut-être donner quelques idées aux Parisiens. 

Dans le brouillard, ils manquaient même de marquer d'entrée sur un groupé impressionnant échoué proche du but. Le début de match n'était pas transcendant, les défenses prenant le pas, alors Toulouse imposait l'épreuve de force sur pénaltouche, et à la deuxième tentative, Julien Marchand, conducteur du camion, trouvait l'ouverture en force (14e). 

Mais le Stade Français restait dangereux, notamment sur une initiative de Raffaele Costa Storti qui manquait d'aboutir. Toulouse menait au score, mais sans être impérial, son jeu manquant clairement de fluidité. Le jaune - orangé - reçu par Isaac Koffi (26e) promettait néanmoins de voir le Stade doubler la mise. Ce qui finissait par arriver sur un exploit individuel du remplaçant au pied levé d'Antoine Dupont, Paul Graou, qui tapait au pied un ballon tombé pour griller la politesse à la défense parisienne (32e).

L'ascendant était alors totalement toulousain, et à la sirène, une nouvelle action initiée par Graou voyait Blair Kinghorn franchir la ligne, mais sans réussir à aplatir (Mi-temps : 14-6). Au retour des vestiaires, le niveau de jeu baissait toutefois fortement, entre maladresses et mauvais choix. Jusqu'à une action emballée par Toulouse, dans laquelle François Cros transperçait la défense pour offrir un essai à Romain Ntamack (53e). 

Le bonus était alors dans les mains toulousaines... pour 4 minutes, puisque Pierre-Henri Azagoh s'offrait une percée en bousculant trois défenseurs pour relancer le suspense. D'autant que Louis Carbonnel ramenait les siens à 5 points à 20 minutes du terme, promettant une fin de match de feu. Mais le Stade Toulousain éteignait l'incendie en quelques minutes, une pénalité puis un nouveau groupé dévastateur cette fois conduit par Peato Mauvaka, qui semblait sceller le sort du match (68e). 

Sauf que le Stade Français n'était toujours pas décidé à renoncer, et Léo Monin, à peine entré pour sa première en Top 14, enfumait la défense sur 60 mètres, une percée mirifique qui débouchait sur l'essai de Charles Laloi (73e). Il manquait toujours un essai à Toulouse pour le bonus, alors Toulouse revenait aux méthodes qui marchent. Pénaltouche, groupé, essai de Mauvaka pour une victoire 38-23 qui permettra au Stade Toulousain de terminer 2024 en tête du Top 14. Comme d'habitude.