D'après des médias anglais, le deuxième ligne, qui a prolongé en janvier 2024 avec son club des Saracens, avait été approché à l'époque par le Stade toulousain et Lyon. "La raison pour laquelle je n'ai pas donné suite, c'est parce que je voulais jouer pour l'Angleterre", a-t-il dit jeudi en conférence de presse.
En vertu des règles édictées par la Fédération anglaise, les joueurs évoluant dans des clubs étrangers ne sont pas sélectionnables.
"Je sentais que mon temps sous le maillot anglais était loin d'être terminé, a poursuivi Itoje, 30 ans. Au plus profond de mon cœur, je me disais que j'aurais vu l'Angleterre jouer de l'autre côté de la Manche et que je n'aurais pas été en paix avec une telle décision."
D'autres internationaux ont pris la décision de partir, à commencer par l'ouvreur et capitaine Owen Farrell, qui s'est engagé avec le Racing 92 dans le Top 14, s'excluant de fait de la sélection.
Les règles restrictives de la Fédération anglaise (RFU) ont été fixées avec l'objectif de préserver la compétitivité du championnat anglais. Mais le rugby de club anglais traverse une période de très fortes turbulences financières et des institutions comme les London Irish ou les Wasps ont été emportées.
Au total, parmi les joueurs composant le groupe anglais retenu pour la Coupe du monde 2023, onze jouent actuellement en France (Farrell au Racing, Jack Willis à Toulouse, Joe Marchant au Stade français...)
Compliqué dans ces conditions pour le sélectionneur, Steve Borthwick, de pallier l'absence de tous ces joueurs et de combler leur expérience.
"Nous voulons que tous les meilleurs joueurs soient à disposition de la sélection anglaise", a poursuivi Maro Itoje. "Mais chacun mène sa carrière et prend les décisions qui lui sont bénéfiques. J'ai beaucoup de respect pour tous ces gars."
"Nombre d'entre eux pourraient être en Angleterre, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils seraient sélectionnés parce qu'il y a beaucoup de concurrence à chaque poste", a poursuivi le capitaine du XV de la Rose.