En décembre dernier, la nouvelle faisait l'effet d'une bombe : George North, 121 sélections avec le Pays de Galles et possiblement le meilleur joueur du XV du Poireau au XXIe siècle, signait à Provence Rugby, en Pro D2. Pas le premier international à rejoindre la deuxième division française, mais depuis le fameux recrutement 4 étoiles de Toulon (Tana Umaga, Andrew Mehrtens, George Gregan, Victor Matfield, Anton Oliver...) au milieu des années 2000, probablement le plus grand nom à le faire.
Une raison ? Le contexte économique du rugby britannique sans doute. Un marasme connu de tous, qui a poussé certains clubs à mettre la clé sous la porte, où à réduire fortement la voilure. On ignore la situation de Gloucester, mais ce qu'on sait, c'est que cette équipe a annoncé voilà quelques temps que Jonny May, l'un de ses fleurons, allait quitter le club à la fin de la saison.
Expérience au Japon comme beaucoup ? Arrivée en Top 14 ? Pas du tout, puisque c'est en Pro D2 que le Britannique va poser ses valises. Mais pas chez un prétendant à la montée comme North (bien que Provence Rugby ait échoué cette saison), non, à Soyaux-Angoulême, 13e de la dernière saison, et qui venait juste de remonter. Un choix qui interpelle tant qu'on ignore les détails financiers de l'opération.
À 34 ans, Jonny May est certes en fin de carrière, mais on parle d'un ailier marquant des années 2010, avec 36 essais en 78 sélections avec l'Angleterre. L'un de ses faits d'armes les plus marquants en équipe nationale est un triplé en 2019 contre le XV de France, lors du Tournoi des Six Nations. Il a sans doute beaucoup d'expérience à emmener en Charente, mais ce choix confirme sans doute la mauvaise santé du rugby anglais.