Toa Halafihi et Hame Faiva, les couleurs italiennes mais le cœur kiwi

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Toa Halafihi et Hame Faiva, les couleurs italiennes mais le cœur kiwi

Halafihi et Faiva face à l'Écosse au mois de juillet.
Halafihi et Faiva face à l'Écosse au mois de juillet.Profimedia
Défier les All Blacks ce vendredi à Lyon lors du Mondial 2023 aura une saveur toute particulière pour les deux avants de l'Italie Toa Halafihi et Hame Faiva, natifs de Nouvelle-Zélande.

Le troisième ligne centre et le talonneur ont connu le Super Rugby avec les Hurricanes de Wellington et Hame Faiva a même porté le maillot des moins de 20 ans néo-zélandais lors des Championnats du monde juniors en 2013 et 2014.

Les deux joueurs ne vont pas seulement affronter leurs compatriotes, ils vont également devoir faire face au Haka, que Faiva effectuait avec les "Baby Blacks".

"Réaliser le Haka, c'est une sensation incroyable, on ne peut pas la décrire, et voir mes amis des All Blacks le faire, ça va être une expérience cool", a déclaré le talonneur à l'AFP.

Débuts communs

Toa Halafihi et Faiva, 29 ans chacun, ont débuté ensemble dans les équipes de jeunes des Chiefs de Waikato. Puis Faiva a joué pour les Blues d'Auckland avant de partir pour l'Europe en 2017 et rejoindre Trévise en Italie. Halafihi a lui fait une escale d'une saison à Lyon, avant de retrouver Faiva au Benetton Trévise en 2018.

Là-bas, ils étaient entraînés par l'actuel sélectionneur de l'Italie, Kieran Crowley, Néo-Zélandais lui aussi, qui les a convaincus de porter les couleurs de l'Italie, une fois qu'ils sont devenus éligibles. Faiva a fait ses débuts avec la Nazionale en novembre 2021 et Halafihi quelques mois plus tard lors du Tournoi des six nations 2022.

Revenu aux Hurricanes cette saison, Faiva va croiser vendredi soir (21h00) à Lyon des coéquipiers, comme Ardie Savea, capitaine des Blacks. "Ards (Savea) et moi avons discuté cette semaine d'un tas de trucs. Nous ne parlons jamais de rugby, c'est plus une question d'amitié qu'autre chose", assure Faiva.

Les All Blacks ne sont pourtant jamais loin de son esprit. "Je joue pour l'Italie, mais j'aime toujours les All Blacks parce qu'en grandissant, ils m'ont montré ce qu'était le rugby et me l'ont fait aimer."

"Contre-haka"

Si les deux joueurs donneront tout pour leurs nouvelles couleurs ce vendredi, au moment du coup d'envoi, chez leurs proches restés en Nouvelle-Zélande, il faudra choisir son camp. "Mes parents soutiendront l'Italie et tous mes amis me soutiendront et soutiendront les All Blacks, du 50-50 quoi !", s'est amusé Faiva.

Le dilemme est encore plus prononcé chez Halafihi. "Mes enfants adorent le Haka et m'ont demandé : 'Est-ce que tu vas chanter l'hymne national et faire le Haka' ?", dit le troisième ligne.

L'idée de répondre au Haka... par un Haka a même traversé l'esprit des deux joueurs : "Hame et moi avons parlé de faire un Haka, rien que nous deux !", a plaisanté Halafihi. "Mais blague à part, ce serait presque un défi : un Haka face au Haka apporterait un peu d'électricité", ajoute-t-il. Électrique, original, mais pas tout à fait innovant.

En 2008, alors que la Nouvelle-Zélande était en tournée en Europe, elle a joué un match en milieu de semaine contre le Munster, où les Kiwis Doug Howlett, Lifeimi Mafi, Rua Tipoki et Jeremy Manning ont exécuté un Haka avant que les All Blacks ne fassent le leur, pour le plus grand plaisir de la Red Army qui peuple les tribunes de Thomond Park, l'antre des Munstermen à Limerick.

Interrogé sur un potentiel "contre-Haka" réalisé par les deux Italo-néo-zélandais, le talonneur des All Blacks Codie Taylor a affirmé ne pas y voir d'inconvénient. "S'ils veulent le faire parce que c'est de là qu'ils viennent, alors pourquoi pas", a-t-il estimé.

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