5 : Angleterre 23-22 Irlande (6 Nations)
Sur les deux dernières éditions du Tournoi des 6 Nations, l'Irlande n'aura perdu qu'un seul match sur dix : le 9 mars dernier à Twickenham. La Rose restait sur trois défaites d'affilée contre le Trèfle, et avait soif de vengeance contre une équipe qui visait pourtant encore le Grand Chelem. Néanmoins, les Verts, dominés dans l'envie, faisaient parler leur pragmatisme. Plus de Johnny Sexton mais son successeur Jack Crowley enquillait au pied.
Et quand James Lowe aplatissait en coin, on ne donnait pas cher de la peau des Anglais. Mais la fierté parlait pour deux essais en dix minutes afin de reprendre la tête, avant que ce diable de Lowe ne s'offre un doublé pour lancer une fin de match de feu, qui se concluera par une dernière action anglaise homérique et un drop après la sirène de Marcus Smith pour plier le match. Sous les vivas de la foule, l'Angleterre matérialisait enfin son renouveau par une victoire référence.
4 : Union Bordeaux-Bègles 41-42 Harlequins (Rugby Champions Cup)
Sur le papier, le quart de finale européen promettait énormément entre deux équipes connues et reconnues pour leur capacité à envoyer du jeu peu importe le temps, l'adversaire ou les circonstances. Mais sur le terrain... on a assisté à une orgie de jeu, avec pas moins de 11 essais et un scénario dramatique en prime.
Pourtant, l'UBB n'emmenait pas large à la pause, totalement submergée par des Quins qui avaient déjà franchi la ligne quatre fois, et qui semblaient un ton au-dessus. La rlte portait le nom de Madosh Tambwe, sorti du banc pour inscrire un doublé, dont le dernier essai du match qui pouvait offrir la victoire aux siens. Sauf que Maxime Lucu allait rater la transformation de la gagne, une désillusion devant le public girondin et une place dans le dernier carré pour les Harlequins, vainqueurs de ce sommet.
3 : France Sevens 28-7 Fidji Sevens (Tournoi olympique)
La finale du tournoi olympique de rugby à 7 faisait saliver, entre les double champions olympiques fidjiens et les Bleus menés par un certain Antoine Dupont, calatyseur de la réussite française matérialisée par un triomphe sur le circuit mondial. Sauf que les Bleus n'avaient pas toujours été convaincants dans leur parcours vers la finale, et faisaient face aux références absolues.
Les Îliens signaient d'ailleurs rapidement le premier essai du match, mais impossible alors de savoir que ce serait leur chant du cygne. Les Bleus revenaient à hauteur avant la pause avant de lâcher le fauve, Dupont faisant la totale à la défense fidjienne, initiant le deuxième essai d'un petit côté de 50 mètres, marquant lui-même le troisième en force puis le quatrième d'un groupé pénétrant inarrêtable. Un titre olympique pour l'éternité et la confirmation de son statut de meilleur joueur du monde, que ce soit à XV ou à VII.
2 : Afrique du Sud 24-25 Irlande (test-match)
L'opposition entre ces deux équipes en quarts de finale de la Coupe du monde avait été un sommet de la compétition, marquant la fin pour quelques historiques Irlandais, et le premier acte de cette revanche en deux était de nouveau tombé dans les mains sud-africaines. Ainsi, il était vital pour le Trèfle de rafler la mise, quelques soient les moyens employés.
Pied au plancher, les Irlandais menaient déjà 10-0 après 15 minutes et avaient conservé cette marge à la pause. La ligne défensive pliait mais ne rompait pas, mais cependant, elle concédait pénalité sur pénalité dans une bataille d'une intensité folle. Mais le Trèfle allait mettre un point d'honneur à n'encaisser aucun essai, avant de renverser la situation sur deux drops de Ciarán Frawley, le dernier à la sirène offrant à l'Irlande sa première victoire en Afrique du Sud depuis 2016, et surtout, enfin, une revanche.
1 : Stade Toulousain 31-22 Leinster (Rugby Champions Cup)
En parlant de sommet d'intensité, on n'en attendait pas moins de cette confrontation entre les deux équipes les plus titrées sur le plan européen. Le pot de terre contre le pot de fer, et une collision énorme pendant 80 minutes où les buteurs ont meublé le score, mais surtout où les défenses ont été remarquables, offrant au public une prolongation qui s'annonçait somptueuse.
Et on n'a pas été déçus. Un essai de Mathis Lebel plus tard, Toulouse prenait dix points d'avance, mais le carton rouge reçu par Richie Arnold relançait totalement le match. Le Leinster poussait, Josh van der Flier franchissait enfin la ligne, mais jusqu'au bout, la botte de Thomas Ramos allait maintenir à distance les Irlandais jusqu'au bout, pour offrir une sixième étoile européenne au Stade Toulousain, vainqueur d'un sommet de rugby, le plus haut de 2024.