Toulouse et UBB porte-drapeaux du Top 14
Avec six étoiles sur son maillot, le Stade toulousain est tous les ans favori de la compétition. Ce sera encore le cas pour cette 31e édition. Confortable leader du Top 14 et fort d'une armada d'internationaux, avec en capitaine de navire un Antoine Dupont affamé de rugby après neuf mois de convalescence, Toulouse aura en plus l'avantage de ne pas se déplacer chez une province sud-africaine cette année. Un plus dans l'objectif de décrocher le maximum de points de bonus et de terminer dans les deux meilleurs premiers, garantie de recevoir jusqu'en demi-finale.
Championne en titre, l'Union Bordeaux-Bègles sera bien sûr candidate pour récidiver, à Bilbao, le 23 mai. Mais les hommes de Yannick Bru devront eux se coltiner un voyage au pays des Springboks, samedi, chez les Bulls. De quoi compliquer leur parcours, avec en prime une revanche de leur finale victorieuse le 11 janvier contre les Saints de Northampton, à Bordeaux.
Leinster et Northampton affamés
Titrés quatre fois déjà mais battus quatre fois en finale depuis leur dernière couronne, en 2018, les Irlandais du Leinster prétendent aussi au titre. Copié-collé ou presque du XV d'Irlande, avec en prime le golgoth springbok RG Snyman en deuxième ligne ou le vétéran bleu Rabah Slimani comme pilier, la province de Dublin voudra démontrer qu'elle sait encore gagner les matches qui comptent.
Demi-finaliste il y a deux ans, finaliste l'an passé, le club anglais de Northampton voudra atteindre cette fois la plus haute marche et renouer avec un titre qu'il a déjà remporté une fois, en 2000. Avec leur flanker fou Henry Pollock et des trois-quarts tous membres du XV de la Rose, l'ancien Toulonnais et Clermontois Anthony Belleau en prime, les Saints seront très dangereux.
Les Sud-Africains enfin ?
Stoppés en quarts en 2023, avec les Natal Sharks et les Stormers, puis en 2024 avec les Bulls, et éliminées dès les poules l'an passé, les provinces sud-africaines visent plus haut cette année. "Notre objectif est d'accéder aux demi-finales", a confirmé Deon Fourie, des Stormers, lors de la conférence de presse de lancement de la compétition. Avec en stock plusieurs Springboks dans ses rangs (Reinach, Willemse, Feinberg-Mngomezulu), la franchise du Cap aura des arguments, comme les Sharks de Kolisi ou Nche ou les Bulls (Pollard, Moodie, Le Roux).
Bath, Saracens, Toulon en outsiders
Champion en titre et déjà en tête de la Premiership anglaise cette saison, Bath et son ouvreur écossais Finn Russell sera l'un des outsiders cette saison, avec en ligne de mire un deuxième titre depuis 1998. Les Saracens de Ben Earl, Elliot Daly ou Maro Itoje seront également à surveiller, comme les Sale Sharks de Tom Curry ou George Ford. Triple couronné à l'époque Jonny Wilkinson, entre 2013 et 2015, Toulon est toujours à la recherche de sa gloire passée. Le club de la Rade, quart de finaliste l'an dernier, aura des déplacements abordables en poule à Edimbourg et Gloucester.
Surprise du Top 14, où elle talonne l'ogre toulousain, la Section paloise va redécouvrir la Coupe d'Europe, 25 ans après. Elle pourrait être l'une des surprises, avec sa jeunesse insouciante à l'arrière. A condition de s'adapter très vite au jeu rapide de cette épreuve : "Quand je vois le temps de jeu effectif chez les équipes anglaises, (...) il va falloir qu'on change de disque dur", concédait dimanche le manager palois, Sébastien Piqueronies.
La Rochelle, mal parti en Top 14 (10e), aura du mal à se battre pour une troisième étoile, après 2022 et 2023, avec des déplacements très compliqués en poule en Afrique du Sud (Stormers) et au Leinster. "Le prochain match qui compte vraiment, c’est le prochain de Top 14, et le match de Top 14 après ça", a ainsi avoué le manager irlandais des Maritimes, Ronan O'Gara, dimanche soir.
