Après la défaite de la semaine dernière contre l'Afrique du Sud, le XV de France se délocalisait à Bordeaux ce soir. En face, les Fidji, un adversaire toujours imprévisible, mais qui devait permettre aux Bleus de se relancer avant de défier l'Australie la semaine prochaine. Le tout sous une pluie battante, qui n'allait heureusement pas avoir de conséquences sur l'état de la pelouse, parfaite pour l'occasion.
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Une chose était sûre, les Bleus montraient rapidement leur envie de jouer, malgré la pluie. Beaucoup de munitions d'entrée de jeu, mais c'est Pierre-Louis Barassi qui trouvait le premier une faille - béante - dans la défense îlienne, navigant parfaitement pour envoyer le local Nicolas Depoortère entre les perches (6e).
Un premier essai qui permettait de maintenir une pression constante sur la défense fidjienne. Et cette dernière commettait des erreurs, notamment Selestino Ravutaumada, qui prenait jaune sur un plaquage haut qui coûtait son match à Barassi (14e). La sanction était immédiate : pénaltouche, groupé pénétrant, essai de Julien Marchand. Et quelques instants plus tard, les Bleus faisaient admirer leur talent en contre, Depoortère fixant pour Louis Bielle-Biarrey, qui envoyait Charles Ollivon faire un gros break (20e).
Les Bleus desserraient alors quelque peu l'étreinte, ce qui permettait aux Fidjiens d'enfin avoir des ballons à jouer. Et forcément, avec des munitions, ils ne tardaient pas à faire le show, notamment Kalaveti Ravouvou, qui brisait trois plaquages pour s'offrir une course de 30 mètres et un essai (29). Le niveau de jeu de la France se dégradait alors fortement, les plaquages manqués étaient bien trop nombreux, et coûtaient un deuxième essai à la sirène, signé Ravutaumada. Du coup, l'avance n'était guère impressionnante à mi-parcours (21-14), et puisque Émilien Gailleton était, comme Barassi, KO, Oscar Jegou jouait le centre de fortune.
Vraiment pas de quoi pavoiser
Et en moins de quatre minutes, Jiuta Wainiqolo exploitait une énième faille et une défense définitivement lâche pour venir égaliser. Au feu, la maison bleue brûle, et même si Thomas Ramos remettait les siens devant au pied (48e) cela ressemblait plus à un aveu d'impuissance qu'autre chose. Les Bleus tentaient de revenir à un jeu plus simple, obtenaient plus de pénalités, ce qui permettait à Ramos de saler la note au pied.
Mais globalement, le match était d'un bien piètre niveau. Trop de plaquages manqués, d'intentions qui manquaient de maîtrise, on était déçus et la rencontre sombrait dans l'inanité. Il fallait faire simple pour assurer le minimum : la victoire. Au lieu de prendre les points, les Bleus allaient chercher la pénaltouche... et rataient leur combinaison. Heureusement, une balle de contre leur tombait dans les bras, et Nicolas Depoortère bénéficiait d'une remise intérieur de Ramos pour perforer la défense et inscrire l'essai de la victoire (71e).
Tout le monde pouvait souffler. Il fallait toutefois encaisser le baroud d'honneur des Îliens, qui manquait de relancer la fin de match quand Wainiqolo échouait à deux mètres de la ligne, ce qui valait un jaune à Ramos. Mais heureusement, cela allait être sans conséquences. Le XV de France s'impose donc 34-21 et, après quatre défaites consécutives, retrouve enfin le chemin de la victoire. Mais il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser, et pas grand-chose à retenir, au final...
