Parfois séduisant, le XV de France s'offre l'Australie et termine 2025 par une victoire

Doublé pour Nicolas Depoortère, victoire pour les Bleus.
Doublé pour Nicolas Depoortère, victoire pour les Bleus.Photo par THIBAUD MORITZ / AFP

Bousculé par l'Australie, le XV de France a fini par saper la résistance des Wallabies pour rafler la victoire au Stade de France. Les Bleus bouclent 2025 sur une bonne note, même s'il reste du travail.

Dernier match de l'année 2025 pour le XV de France. Un cru décevant, sans nul doute, mais à minima, les Bleus devaient tenter de conclure sur une bonne note et avec un bilan positif. Pour cela, il fallait battre l'Australie au Stade de France, une mission abordable sur le papier, mais les Français avaient bien besoin d'une dose d'imprévisibilité. 

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Mais la première action donnait le ton : coup d'envoi français, plaquage manqué sur la relance australienne, jeu dynamique pour se rapprocher de la ligne et essai en force de Matt Faessler (3e). Difficile de faire pire comme entame, alors les Bleus se ruaient à l'attaque, mais butaient sur une défense hermétique. Il fallait une attaque électrique de Louis Bielle-Biarrey, qui mystifiait deux défenseurs avant d'offrir l'essai à Nicolas Depoortère, pour relancer le XV de France (9e). 

Mais la défense restait friable, et les plaquages manqués trop nombreux. De plus, les Bleus étaient une nouvelle fois indisciplinés, trop peu concentrés, et la punition ne tardait pas à tomber quand Angus Bell ridiculisait totalement la défense sur quatre appuis, et allait à son tour à dame (21e). Décidément à réaction, les Bleus allaient très vite revenir sur une action d'usure née d'un ballon gratté en touche, avant que Thomas Ramos ne joue les finisseurs en bout de chaîne (25e). De quoi enfin libérer les Bleus, qui repoussaient une charge australienne, avant de laisser Louis Bielle-Biarrey s'amuser avec la défense au pied, à la course, pour un essai de haut niveau (30e).

Mais si l'attaque fonctionnait bien, la défense était toujours fébrile, et l'accumulation de fautes finissait par déboucher sur un jaune logique pour Maxime Lucu (35e). La sanction ne tardait pas à tomber sur la pénaltouche suivante, Matt Faessler s'offrait un doublé en force, qui permettait aux Wallabies de rentrer aux vestiaires au coude-à-coude (19-19).

La victoire est au bout

Néanmoins, les Bleus tenaient bon au retour sur la pelouse en attendant le retour de Lucu, puis reprenaient le score à la première occasion via la botte de Ramos. Ce dernier s'offrait ensuite une percée qui réveillait le Stade de France, et les Bleus surfaient sur cet élan jusqu'à ce que Nicolas Depoortère soit trouvé en bout de ligne pour aller enfin faire un break (52e). 

Mais alors qu'on pensait l'ascendant enfin entériné, une balle perdue dans le camp adverse se transformait en contre meurtrier et en un numéro de soliste incroyable de Max Jorgensen, qui relançait les Wallabies. Sous pression, les Bleus retournaient jouer dans le camp australien, multipliaient les pénaltouches, et en parfait conducteur de camion, Julien Marchand concluait en force (64e). 

L'heure était venue de lancer le banc, mais l'Australie n'avait pas dit son dernier mot, et retourner acculer les Bleus dans leur camp, mais cette fois, la France tenait bon, et son dernier arrivé, Kalvin Gourgues, tuait le match d'une percée magnifique avant d'envoyer Louis Bielle-Biarrey à dame, pour plier l'affaire.

Sauf que les Wallabies ne renonçaient toujours pas, et lançaient leur baroud d'honneur, concrétisé rapidement en force par Josh Nasser. Mais au moins, les Bleus ne voulaient pas en rester là, et finissaient le travail sur un dernier groupé pénétrant dominant, qui permettait à Maxime Lamothe d'y aller de son essai. Le XV de France s'impose donc 48-33 et conclut 2025 sur un succès. Mais il reste beaucoup de travail, notamment défensivement, pour ressembler à une équipe qui viserait un titre mondial en 2027.