Tous les résultats rugby sur Flashscore
L'heure de la rentrée avait sonné pour le XV de France. Après une tournée d'été sans les joueurs dits "premium", les Bleus étaient quasiment au complet pour une série de trois test-matchs, dont le premier était le plus redoutable. Un duel avec l'Afrique du Sud, deux ans après un inoubliable quart de finale de Coupe du monde perdu d'un point par les Bleus dans ce même Stade de France. Avec l'amertume qui en avait suivi...
À ce sujet - Et bien évidemment, quand on perd, c'est la faute de l'arbitre
Visiblement, l'esprit de revanche était bien aiguisé. En moins de 4 minutes, les Bleus ouvraient le score sur un magnifique coup de Trafalgar de Thomas Ramos, qui inversait parfaitement le sens sur une action sur laquelle les Bleus semblaient patiner, et envoyait un jeu au pied parfait dans la course de Damian Penaud, qui et devenait le meilleur marqueur d'essais de l'histoire du XV de France devant Serge Blanco avec sa 39e réalisation !
Très vite, les Springboks répondaient par leur puissance en mêlée, et emportaient deux fois les Bleus dans ce domaine. Résultat : 6 points et tout à refaire (13e). D'une manière générale, la France commettait bien trop de fautes, mais heureusement, Sacha Feinberg-Mngomezulu ratait deux coups de pied d'affilée, et les Bleus gardaient la main au score. Néanmoins, ils abusaient du jeu au pied, alors ils recentraient le jeu devant, obtenaient une pénalité, et jouaient au lieu de prendre les points. Un choix payant, puisque la pénaltouche fixait la défense et libérait l'espace pour envoyer Penaud faire le doublé en coin (27e).
Bousculée, l'Afrique du Sud allait refaire surface sur un exploit individuel de l'ancien Montpelliérain Cobus Reinach, qui trouvait une brèche, tapait par-dessus Ramos et s'offrait un essai de 40 mètres (33e). Les Boks retrouvaient de l'allant, avaient de la supériorité dans les rucks, mais tout basculait juste avant la sirène, quand Lood de Jager était pris par la patrouille vidéo, et prenait un rouge pour plaquage dangereux sur Ramos. De quoi changer la donne pour la suite (Mi-temps : 14-13).
Les Bleus craquent
Effectivement, cette expulsion voyait la naissance d'espaces dans la défense sud-africaine, et Louis Bielle-Biarrey montait rapidement en tension pour tenter de les exploiter, mais des fautes de main gâchaient les initiatives françaises. Le bal des remplacements démarrait alors, et l'un des novices, Guillaume Cramont, se mettait en évidence d'une percée en bord de touche, mais globalement, le niveau avait baissé d'un cran.
Il fallait saisir chaque occasion, alors cette fois, Thomas Ramos prenait les points quand les Boks se mettaient à la faute (59e). Le réveil sonnait alors chez les visiteurs, qui, malgré leur infériorité numérique, imposaient l'épreuve de force. Et quand ils écartaient, Bielle-Biarrey se mettait à la faute et prenait jaune. La sanction ne tardait pas via un groupé pénétrant qui s'écroulait dans l'en-but, et à 15 minutes de la fin, les Springboks passaient devant d'un point.
La frustration montait, d'autant que les champions du monde avaient une stratégie claire : pousser à la faute, aller chercher la pénaltouche, et imposer l'épreuve de force. Uns stratégie payante en deux temps, puisque derrière un groupé dominant, Grant Williams s'offrait un exploit individuel qui semblait tuer le match.
Un état de fait qui devenait réalité quand Sacha Feinberg-Mngomezulu s'amusait avec la défense tricolore et venait porter le coup de grâce. Le XV de France s'incline donc 17-32, une belle gifle pour une équipe qui pensait pouvoir accrocher les champions du monde. Les questions viendront plus tard, l'heure est à la déception...
