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Le XV de France domine l'Argentine pour boucler une tournée d'automne parfaite

Louis Bielle-Biarrey et les Bleus font la passe de trois.
Louis Bielle-Biarrey et les Bleus font la passe de trois. Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Globalement dominateur, le XV de France a parfois subi, mais a été réaliste et inspiré pour venir à bout de l'Argentine au Stade de France. Trois matchs, trois victoires, la tournée d'automne est réussie.

Dernier match de la tournée d'automne pour le XV de France. Après un succès aisé sur le Japon puis une victoire étriquée mais marquante contre la Nouvelle-Zélande, ne restait plus que l' Argentine pour ressortir avec un bilan parfait. Mais c'était tout sauf acquis, les Pumas étant particulièrement fringants depuis quelques mois, et ayant régulièrement posé des problèmes aux Bleus, pas plus tard que cet été d'ailleurs. 

Et le match débutait bien mal pour les Bleus, acculés dans leur camp et qui tiraient une fière chandelle à Léo Barré, auteur d'un premier sauvetage. De plus, au bout de 4 minutes, Jean-Baptiste Gros, touché sur un nettoyage douteux de Julian Montoya (jaune), devait déjà renoncer. Mais c'était au moins l'occasion de sortir de son camp. Néanmoins, le début de match était haché, heurté, mais un seul lancement de jeu correct suffisait à Thibaud Flament pour valider une première lame signée Yoram Moefana, et ouvrir enfin les hostilités (10e). 

Vexés, les Argentins réagissaient dans la foulée, manquant de peu de rendre la pareille, mais devaient se contenter de trois points, le début d'une période de points pris au pied par les deux équipes, qui galéraient clairement à produire du jeu. Et le nombre croissant de fautes en était la preuve. Une percée de Léo Barré réveillait le Stade de France, qui explosait quand Gabin Villière, d'une course tranchante, venait valider un travail de sape des avants sur une action franchement pas gracieuse, mais efficace (32e).

Les Argentins étaient au bord de la rupture, et sur un jeu au pied de Ramos, Louis Bielle-Biarrey semblait filer à l'essai avant une faute cynique de Juan Martin Gonzalez, qui lui valait un jaune et l'essai de pénalité (36e). À la pause, les Pumas, décevants, étaient totalement largués (30-9) et l'on voyait mal comment le match pouvait changer de direction. 

Le staff tricolore pouvait faire tourner, offrant sa première sélection à Marko Gazzotti. De quoi provoquer un flottement dont les Argentins tentaient de profiter, mais sans succès. Les Bleus repartaient au combat, pilonnaient la défense, mais ne trouvaient pas la faille, et baissaient alors de pied. Les Pumas se jetaient dans l'ouverture, faisaient donner leurs avants, et aplatissaient enfin par Tomas Gallo pour relancer un vrai suspense (55e)...

... qui durera trois minutes. Un par dessus argentin contré par Charles Ollivon, un ballon parfaitement écarté par Antoine Dupont et Louis Bielle-Biarrey tapait à suivre, et passait la cinquième pour déposer la défense argentine et aplatir un essai qui anéantissait l'espoir naissant des visiteurs, et semblait sceller le sort du match. Un bijou ! 

Mais les Bleus se relâchaient de nouveau, et subissaient la révolte argentine. Les Pumas campaient devant la ligne tricolore, provoquaient de plus en plus de fautes, et à dix minutes du terme, Ignacio Ruiz aplatissait en force entre les perches et forçait les Bleus à plus de vigilance. Mais les Pumas ne parviendront plus à se montrer réellement dangereux, et on en restera là après un ultime essai refusé à Émilien Gailleton

Le XV de France s'impose 37-23 contre l'Argentine et a donc remporté les trois matchs au programme dans cette tournée d'automne. La victoire du soir est logique, les progrès sont réels, mais il reste des points à travailler. Néanmoins, en vue de 2027, cet automne est satisfaisant, et il conviendra de confirmer cet hiver pour le 6 Nations.