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Rien ne va plus en Liga pour le Barça avec une défaite à domicile contre Las Palmas

Raphinha a marqué mais cela n'a pas suffi au Barça
Raphinha a marqué mais cela n'a pas suffi au BarçaJosep Lago / AFP
125e anniversaire gâché pour le FC Barcelone qui est tombé à domicile contre l'UD Las Palmas (2-1). Les Blaugranas sont plus que jamais à la portée du Real Madrid.

C'était jour de fête à Montjuïc au lendemain du 125e anniversaire du FC Barcelone célébré vendredi soir au prestigieux Liceu. En arrivant suffisamment tôt, la sono permettait de mettre en sourdine la tradionnelle playlist de fin de banquet pour écouter les hymnes de 1910, 1923 et 1957. Une traversée dans l'histoire blaugrana, du Camp Industría (dont les spectateurs assis sur la rambarde ont donné le surnom "Culer"), à l'inauguration du Camp en passant par le Camp de Les Corts. 

Le mythique "Tot el Camp" composé à l'occasion des 75 ans du Barça a désormais un rejeton, "L'Escut al pit" (l'écusson sur la poitrine), qui a résonné pour la première fois dans le stade olympique, enceinte parenthèse avant le retour dans un "Nou Camp Nou" en 2025. Cela a au moins permis d'éviter la sempiternelle chanson des Parchís, tradition espagnole pour mettre la honte de préférence dans un restaurant ou une discothèque. 

Petit rythme

Mais au milieu des agapes avec notamment la présentation de Cat, la nouvelle mascotte, il y avait aussi un match de championnat et si le Real Madrid n'affiche pas une forme étincelante, le Barça devait stopper sa mauvaise série en Liga après une défaite contre la Real Sociedad et un nul contre le Celta. Premier non-relégable, l'UD Las Palmas n'avait rien à perdre et le match nul à Gran Canaria contre la Casa Blanca en début de saison a démontré que les Pio Pio pouvaient déjouer les pronostics. 

C'est d'ailleurs Sandro Ramírez, un ex de la Masía, qui a provoqué le premier frisson côté droit, après une feinte de corps qui laissé Íñigo Martínez sur place mais il a manqué son centre en retrait dans la surface de réparation (3e). Les Catalans ont répliqué avec une passe dans l'axe de Pablo Torre pour Fermín López, mais Jasper Cillessen, également ancien Blaugrana, a détourné du pied (6e). 

En réalité, c'est l'UDLP qui est mieux entrée dans son match. Une percée de Javier Muñoz côté gauche a contraint Iñaki Peña à une parade du pied, avant qu'un hors-jeu ne soit signalé (7e). Les incursions canariennes se rapprochaient de plus en plus et le Barça s'en est à nouveau bien sorti avec une sauvetage d'Alejandro Baldé et un tir manqué de Sandro (10e). 

Petit à petit, les Catalans ont repris le contrôle du match mais les connexions dans le dernier tiers n'étaient pas assurées. Sur une transitions rapide, Fermín a privilégié la solution individuelle alors qu'il avait Raphinha sur sa droite et Robert Lewandowski à sa gauche (21e). En début d'action, Baldé a été touché et remplacé par Gerard Martín après avoir été évacué sur une civière (25e).

Dans le jeu, le Barça était approximatif et c'est sur un coup franc frappé sortant au second poteau de Raphinha que Pau Cubarsí s'est procuré une occasion, sans cadrer (29e). Las Palmas n'avait plus guère d'opportunités mais Fabio Silva est parvenu à cadrer, sans danger pour Peña, attentif (31e). Puis c'est Muñoz qui a vu sa tentative croisée passer tout proche (35e). 

Cela n'a pas encouragé les Blaugranas à mieux jouer. La finition était toujours très approximative, à l'image d'une frappe de Jules Koundé qui s'est envolée (41e). Après une nouvelle offensive qui a permis à Lewandowski de décaler Pedri dans l'axe, Raphinha a profité de la parade de Cillessen pour pousser au fond, mais en sachant pertinemment qu'il était hors-jeu (43e). Le Brésilien s'est en revanche créé la meilleure occasion du match mais son tir a ricoché sur le dessus de la transversale (45e+1). 

Las Palmas, le plan parfait

Hansi Flick a décidé de faire entrer Lamine Yamal, de retour de blessure, à la place de Torre. Les premières touches de balle du récent Golden Boy 2024 ont vite montré qu'il y avait un Barça avec et sans lui. 

Mais alors que Martínez venait d'expédier une frappe plusieurs mètres au-dessus, Sandro a fait régner la loi de l'ex : cette fois-ci, sa frappe croisée a trouvé le petit filet de Peña (48e). 

Face au peu de ressort de son équipe, le technicien allemand a procédé à un triple changement : Frenkie de Jong, Ferran Torres et Héctor Fort ont pris les places de Gavi, Fermín et Koundé (56e). 

Il fallait bien un coup de semonce pour réveiller ce Barça assoupi et un coup de canon pour revenir au score : il fut l'oeuvre de Raphinha, auteur d'une frappe téléguidée au ras du piquet (60e). Le match allait-il basculer ? Ferran a poussé Cillessen à se détendre (65e), ce qui semblait indiquer un infléchissement Pio Pio.

Mais c'est Fabio Silva qui a remis un coup d'assommoir en profitant d'une nouvelle largesse défensive catalane pour éjecter Fort à l'épaule avant d'ajuster Peña (66e). 

La course après le score et la montre est repartie. Lamine Yamal a eu une balle de 2-2 mais son intérieur du gauche a été détournée d'une main ferme par Cillessen qui a aussi capté sans souci une frappe de Raphinha (70e). 

C'était de l'attaque-défense et le Barça ne parvenait pas à percer la muraille amarilla, à l'image de Pedri (78e). Alors il a fallu s'en remettre à Lamine Yamal dont les arabesques ont permis à Ferran d'égaliser... en très nette position de hors-jeu (79e). La faute commise au préalable sur le nº19 blaugrana a offert un coup franc à l'entrée de la surface pour Raphinha, qui a vu son enroulé claqué par Cillessen (80e). Le Brésilien a eu une deuxième chance, au même endroit, mais il a trouvé le mur (84e). 

Alors que le temps de jeu effectif a été famélique en deuxième période, l'arbitre a signifié "seulement" 8 minutes de plus. Lamine Yamal a eu une nouvelle opportunité, sans danger pour Cillessen (90e+5). Fantomatique, Lewandowski a effleuré un centre (90e+6) avant de gâcher une offrande de Pau Víctor, entré pour les dernières minutes (90+7). 

Une nouvelle fois en Liga, le Barça a totalement déjoué et proposé un contenu inquiétant qui permet au Real Madrid de potentiellement devenir leader en cas de victoire dimanche contre Getafe et face à Valencia à l'occasion de leur match en retard. Ce premier revers de la saison à domicile risque d'avoir beaucoup de conséquences alors qu'il y a tout juste un mois le sort de ce championnat semblait quasiment plié.