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Reims, la cité des Samouraïs

Junya Ito, l'un des meilleurs joueurs de Reims.
Junya Ito, l'un des meilleurs joueurs de Reims.DENIS CHARLET/AFP

Malgré son classement dans le ventre mou de la Ligue 1, le Stade de Reims arrive toujours à recruter à travers le monde. Après Junya Ito et Keito Nakamura, Hiroki Sekine fait son entrée dans la cité des Sacres.

Il est peu commun de croiser des joueurs japonais en France. Il y a eu Daisuke Matsui, Hiroki Sakai et désormais... une base solide de trois Nippons à Reims. Curieusement, là où leurs compatriotes préfèrent l'Allemagne, eux ont préféré débarquer en Ligue 1 et se consacrer à un club, quand bien même celui-ci se trouve parmi le ventre mou du championnat.

Ito précurseur

Lorsqu'il est arrivé en Champagne (2022), Junya Ito devait encore faire ses preuves dans un "gros" du big 5 Européen. Recruté après avoir obtenu le titre de meilleur passeur de la Jupiler League, il était destiné à redresser offensivement Reims. Et c'est ce qu'il a fait. Rapide et adroit le long du côté droit sous Will Still, il est rapidement devenu un joueur respecté et important. 

Favori des fans, Ito a su s'octroyer l'amour du public et par conséquent de sa ville. Bien qu'il ne parle pas la langue de Molière (une chose courante chez les Japonais), il s'est fait une place dans le coeur des supporters et la conserve encore aujourd'hui. Sans que cela soit tout rose non plus du côté des performances de son équipe. 

Venu d'un pays où le football est en plein essor, il possède les qualités recherchées par les représentants de clubs. Un joueur "XXL", "important", "sérieux" et "réfléchi", selon le directeur général de Reims Mathieu Lacour, il s'entraîne sans broncher pour toujours trouver le moyen d'offrir de grandes performances. Un trait qu'il partage avec son coéquipier depuis 2023, Keito Nakamura.

Après les Brésiliens, les Japonais

Le PSG a toujours nourri un lien étroit avec le Brésil. Reims a choisi de regarder vers le soleil levant. Takumi Minamino a beau être un autre Blue Samuraï de Ligue 1, il est assez facile de prétendre que désormais, lorsqu'un international japonais foule un pied dans l'Hexagone, c'est en Champagne qu'il a le plus de chance de poser ses valises. 

Nakamura a ainsi emboîté le pas à Ito, formant déjà un socle jamais vu dans le pays. Une bonne nouvelle pour les Rémois qui peuvent également compter sur leur rayonnement pour charmer le marché asiatique. Ce qui s'est aussi confirmé pendant la tournée de pré-saison 2024.

Et si ce n'était pas assez, Hiroki Sekine vient dès cet hiver 2025 se greffer au duo. Toujours dans la logique d'intégrer des Nippons à son effectif, Reims se construit une bonne base japonaise, et fait dans le différentiel avec un arrière droit. Un recrutement qui survient même dans un moment difficile pour l'équipe (Reims est 12e de Ligue 1 après 17 journées).

Ce dernier a pour vocation de mettre sa "palette très complète" au service du collectif. Jeune (22 ans), mais habitué à la discipline portée sur la formation des joueurs de J-League, il saura se mettre pleinement à disposition de son équipe. Pol-Edouard Caillot, directeur sportif du club a insisté sur sa "son bagage tactique et ses techniques de défense", "parfaitement adapté aux exigences de la Ligue 1".

Des qualités dont Reims a réellement besoin. Encore battu (4-2 par Nice) le week-end dernier, il est devenu évident que l'équipe craque sous le poids des offensives adverses. Et sans Emmanuel Agbadou, parti à Wolverhampton, la défense est démunie. L'apport de Sekine est également censé réinjecter de la "qualité de pied, la construction, et de centre". En plus de cela, il viendrait renforcer l'attractivité de la ville qui jadis sacrait les rois auprès des joueurs japonais