Pour instaurer son football offensif au PSG, Luis Enrique a, pour le moment, deux grandes idées qu'il souhaite mettre en place – si l'on s'en tient à la première rencontre amicale de la pré-saison. Sur le papier, Lucho avait concocté un 4-3-3 lors des 45 premières minutes. Cependant, dans l'animation, le plan était tout autre, notamment du point de vue de la défense.
La bascule vers une défense à trois
Letellier – Hakimi, Danilo, Hernandez, Kurzawa – Zaïre-Emery, Ugarte, Fabian Ruiz – Lee, Asensio, Gharbi : c'est avec ce onze que le Paris Saint-Germain a disputé son premier match amical sous les ordres de Luis Enrique face au Havre, vendredi après-midi. Soit avec quatre défenseurs sur le papier – deux centraux et deux latéraux. Mais, très vite, l'animation a divulgué une idée de jeu tournée vers une défense à trois.
Dans les faits, ça donne cela : Danilo, Lucas Hernandez et Kurzawa sont sur la même ligne et dictent le positionnement général du onze. Le Portugais, à droite, avait déjà été utilisé par les deux derniers coachs passés au Camp des Loges. En effet, sous Mauricio Pochettino, l'ancien joueur de Porto avait été propulsé sur les devants de la scène après sa belle performance face au Real Madrid en huitième aller de Ligue des champions (1-0).
Dès lors que la ligne de trois est fixée, le schéma se modifie pour donner plus de la liberté à certains joueurs comme Achraf Hakimi. Le Marocain, monté d'un cran, devient piston, une position qu'il avait pu connaître au Borussia Dortmund et à l'Inter et qui l'avait fait connaître aux yeux du monde. De l'autre côté, c'est Ismaël Gharbi qui a assuré le rôle hybride de "piston gauche" et ailier gauche à la fois. Son rôle ? Manger le plus possible la ligne de touche et percuter vers l'intérieur dès qu'il le pouvait.
Ce premier schéma, que nous avons pu découvrir lors de la première mi-temps du match contre Le Havre, s'inscrit dans une continuité avec l'idée de jeu primaire qu'avait Luis Campos de "son" lorsqu'il est arrivé. En effet, l'an passé, Christophe Galtier, à la demande du Portugais, avait instauré durant les premières semaines un système à trois défenseurs, avant de vite repasser à un système à quatre défenseurs.
Avec trois sentinelles derrière qui assurent l'arrière-garde, vous vous donnez la possibilité d'avoir le plus de joueurs possible dans le dernier tiers adverse, à partir du moment où eux-mêmes ont pour réflexe de jouer haut. L'animation transforme la tactique de base en une sorte de 3-4-3 avec une "surpopulation" dans les 25 derniers mètres pour s'assurer le plus de possession possible.
La classique ligne de quatre
En seconde mi-temps, Luis Enrique est repassé à une tactique un peu plus "traditionnelle", notamment derrière, avec les entrées de Marquinhos, Skriniar, Renato Sanches et Serif Nhaga : un 4-2-3-1.
Le double pivot Ethan Mbappé-Cher Ndour, devant la défense, assurait les montées constantes des deux latéraux entrés en jeu en couvrant leur zone défensive. C'est dans ce format-là que Paris a ouvert le score par l'intermédiaire d'Ekitike, avant d'inscrire le but du break grâce à Kylian Mbappé.
Forcément, avec ce système-là, et même si le jeu de possession était toujours là, le PSG a déployé un jeu un peu plus direct comparé à la première période. C'est ainsi que l'ancien Rémois a pu inscrire le premier but de la partie à la 52e minute, après une excellente passe en profondeur de la nouvelle recrue italienne.
Un premier aperçu de ce que voudra instaurer à terme l'entraîneur asturien au Parc des Princes tactiquement a donc été vu vendredi dernier au Campus PSG. Et même s'il "manque quelques recrues" selon Lucho, l'effectif en défense semble plus que complet. Ce mardi, à 12h20, face à Al-Nassr, pour son premier match lors de la tournée au Japon, d'autres éléments seront certainement intéressants à décortiquer après la rencontre.