Ah, la cohésion d'équipe ! Le groupe. Le collectif. Cette denrée rare que tout entraîneur cherche désespérément. Parce qu'un groupe qui vit bien est une équipe qui réussit sur le terrain, non ? Si tel est le cas, Christophe Galtier a un peu de mouron à se faire. Après une Coupe du monde gagnée par l'Argentine de Lionel Messi, et perdue par la France de Kylian Mbappé, et aussi marquée par la déception de Neymar, les grandes performances d'Achraf Hakimi et le tir au but raté de Marquinhos, l'ambiance promet d'être électrique au sein du vestiaire parisien. Ou pas.
Une guerre d'egos en prévision ?
Depuis l'arrivée de Neymar au Paris Saint-Germain, puis celle de Kylian Mbappé l'année d'après, les médias se sont emparés de l'occasion pour parler de rivalité entre les deux attaquants. Pourtant, le Brésilien comme le Français savent être complémentaires sur le terrain, même s'ils ne le sont pas forcément dans la vie de tous les jours. Rebelote avec l'arrivée de Messi depuis le FC Barcelone, pour Paris, en 2021. On aurait pu penser que des problèmes d'orgueil viendraient ternir l'ambiance au sein du vestiaire. Il n'en a rien été et le PSG est toujours premier du championnat.
Oui mais... Et si la Coupe du monde changeait la donne ? La défaite est amère et elle laisse des traces dans la tête des joueurs. Tandis que Messi va revenir auréolé de son dernier titre, Mbappé devra effacer la douleur qu'a engendrée le Mondial.
Il ne serait pas étonnant de voir ainsi Neymar et le numéro 10 vouloir se dépasser pendant le reste de la saison, pour prouver au monde entier et se prouver à eux-mêmes qu'ils peuvent faire la différence. Un mal pour un bien donc, en espérant que cela guide le club parisien à travers une belle campagne éliminatoire de Ligue des champions, plutôt qu'à des actions solistes et ratées.
Un manque de confiance ?
Avec l'ego et la défaite va la confiance en soi. Une petite baisse de régime serait-elle à prévoir côté PSG ? Après tout, Marquinhos a manqué son tir au but contre la Croatie. Neymar n'est pas parvenu à emmener le Brésil en demi-finale de son potentiel dernier Mondial. Hakimi a brillé mais manqué le coche pour arriver en finale. Mbappé s'est démené mais ne récolte pas tous les honneurs, face à l'éternel Messi.
En plus de cela, les joueurs feront forcément l'expérience d'une fatigue conséquente. Les jours de repos imposés sont certes nécessaires mais ne remplacent pas les semaines d'été habituellement requises. La Coupe du monde a été exigeante pour chaque footballeur ayant participé aux phases finales. Les pépins physiques ne sont donc pas à exclure et, malheureusement, cela conditionnera aussi le mental des Parisiens.
Ils pourront néanmoins compter sur leur entraîneur et coéquipiers pour les remotiver en cas de doutes.
Le professionnalisme avant tout
Il faut rappeler aussi que les joueurs du PSG sont habitués à la pression et au rythme effréné des compétitions. Tout cela fait partie d'une carrière et même si les esprits sont plus à faire la fête, ou au contraire, à oublier les derniers jours, au final, l'importance restera le jeu.
Cela prendra peut-être un week-end ou deux, pour se remettre dans le bain, mais le monde tournera à nouveau pour les joueurs du club de la capitale. Assez pour être remis d'aplomb à l'occasion de la première grosse échéance du calendrier.
Le 1/8 de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich, le 14 février prochain.
