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Que pouvons-nous attendre du Stade Brestois face au FC Barcelone en Ligue des champions ?

Les joueurs de Brest à Prague après le but d'Edmilson Fernandes.
Les joueurs de Brest à Prague après le but d'Edmilson Fernandes. MICHAL CIZEK/AFP
À Montjuïc, ce mardi, Brest affronte le FC Barcelone en Europe avec peu de certitudes, mais avec cet indispensable souhait de rêver comme depuis le début de la compétition.

Les temps sont durs du côté du Stade Brestois. Avec la défaite à Monaco ce vendredi, les Bretons ont concédé une troisième défaite de rang en championnat, les rappelant que tout peut aller très vite dans le football. Néanmoins, la Ligue des champions est jusqu'ici là pour leur redonner le sourire : dans cette série de matches où Brest est redevenu une équipe quelconque de Ligue 1, ce dernier s'est imposé contre le Sparta Prague en République tchèque (1-2).

Mais à Barcelone, cela sera une autre paire de manches qui attendra les hommes d'Eric Roy. Agacé après Monaco, ce dernier avait d'ailleurs raillé quand on lui a demandé ses sensations avant d'aller à Montjuic : "une petite équipe nous est programmée, on essaiera de ne pas avoir trop de complexes de supériorité". Mais quand il s'agit de prendre la chose avec plus sérieux, l'entraîneur français le sait, Brest peut entrer dans l'histoire de la Coupe d'Europe.

Face à un immense défi, Brest a perdu son (homme) phare 

Micro off, DAZN avait recueilli les sensations de Pierre Lees-Melou vendredi lorsqu'il avait été remplacé au stade Louis-II. Le milieu de terrain avait avoué ressentir une gène au niveau du péroné, là où il s'était gravement blessé la saison passée et qui l'avait écarté des terrains lors des 8 premiers matches de cette saison. Confirmation ce dimanche, le Français a rechuté et ne devrait pas revenir avant 2025. 

Plus qu'un coup dur, c'est une série de mauvaises nouvelles qui se succède pour les Bretons. Alors qu'il était plutôt bien revenu, permettant notamment aux siens d'arracher le nul face au Bayer Leverkusen, voilà qu'Eric Roy doit se passer à nouveau de son pilier du milieu de terrain. Bien mauvaise nouvelle avant d'affronter une équipe comme le FC Barcelone

Dans cette spirale négative, où trouver la force pour essayer d'aller de l'avant, avant une rencontre aussi compliquée ? Dans des concepts de jeu simple et efficace. À Barcelone, il sera primordial de jouer un football spontané et direct. Les Brestois n'ont rien à perdre, mais bel et bien tout à gagner. En partant de ce constat-là, l'objectif sera de jouer sans pression.

"Qu'a-t-on à perdre ? On va à Barcelone… Qui a-t-il de plus extraordinaire que jouer ce match-là ? Pour nous, ce sera une formidable expérience", a lâché Eric Roy au micro de Canal+ avant la rencontre. 

"Il faut être capable d'en profiter, mais ne pas venir en victime expiatoire. Ce sera l'objectif, ça ne suffira peut-être pas, mais on essaiera, a-t-il ajouté ensuite en conférence de presse lundi à Barcelone. On a tout à gagner de ce match-là. Mais ce n'est pas pour ça qu'on vient en ballerines et faire un match avec les copains. On vient pour un match de compétition, contre une grande équipe. Quand on a peur, on est plus concentrés et solidaires, on ne court plus, on a un véritable bloc équipe qui s'aligne bien et qui pourra poser des problèmes. Mais je n'ai aucune certitude. Même si ça paraît pratiquement nul sur le papier, on jouera notre chance à fond".

Surtout que le classement leur est favorable. Avec 10 points pris en 4 matches, Brest est bien parti pour jouer au moins les barrages en février prochain. Un exploit inimaginable en début de saison et qui fait tilt chez l'adversaire du jour, notamment Iñigo Martinez : "le club fait un très grand travail, ce n'est pas un hasard s'il n'a perdu aucun match jusqu'à présent, on leur doit le respect. Sinon, on le paiera cher. C'est une équipe qui sort bien en contre, physiquement solide. Un gros match nous attend, avec un grand adversaire". Le message a été passé, au Stade Brestois de s'inscrire à nouveau dans l'histoire de la C1.