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Quand ce n'est pas Pogacar, c'est un coéquipier : Wellens s'impose en solitaire à Carcassonne

Tim Wellens
Tim WellensPOOL JAN DE MEULENEIR / BELGA MAG / Belga via AFP
Enfin une vraie étape de transition sur le Tour ! À Carcassonne, c'est Tim Wellens qui a levé les bras après avoir été le plus intelligent tactiquement au moment d'un regroupement entre échappés. Au général, c'est le statu quo, même si le troisième Florian Lipowitz s'est fait une belle frayeur sur une chute en début de journée.

Après deux semaines échevelées menées à un train d'enfer par tour à tour les équipes des favoris et les trains de sprinteurs, le Tour a proposé sa première véritable étape de transition, entre Muret et Carcassonne. Avec deux 3e catégorie et un 2e catégorie, le parcours avait de quoi faire saliver les baroudeurs. 

Mais cela n'empêche pas la nervosité. Après 15 kilomètres de course, une chute a impliqué Florian Lipowitz (RedBull-Bora hansgrohe), troisième du général, Lenny Martinez (Bahrain Victorious) le Maillot à pois et Julian Alaphilippe (Tudor) qui s'est déboîté l'épaule et se l'ait remise en place tout seul, et Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike) a brièvement été pris dans une cassure. 

Après le sprint intermédiaire à Saint-Félix-Laurageais au km 60 remporté par Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceunink), les choses se sont décantées dans la côte de Saint-Ferréol (1,7km à 6,2% de moyenne, 3e catégorie), d'une quinzaine d'hommes ont accéléré dont Alexey Lutsenko (XDS-Astana) qui a basculé en tête. Finalement, c'est un groupe de 17 qui a abordé la côte de Sorèze (6,3km à 5,7% de moyenne, 3e catégorie). 

Le groupe s'est scindé en deux et de sacrés coursiers se sont retrouvés à rouler ensemble : Lutsenko qui est de nouveau passé en tête, Victor Campenaerts (Visma-Lease a bike), Tim Wellens (UAE-Team Emirates), Matej Mohoric (Bahrain Victorious), Neilson Powless (EF Education-Easy Post), Quinn Simmons (Lidl-Trek) et Michael Storer (Tudor), bientôt rejoints par Carlos Rodríguez (INEOS-Grenadiers). 

Partis dans des groupes de contre, plusieurs autres coureurs ont aussi fait la jonction avant d'aborder le Pas du Sant (3km à 9,2% de moyenne, 2e catégorie) : Andreas Leknessund (Uno-X Mobility), Alexander Vlasov (RedBull-Bora hansgrohe), Warren Barguil (Picnic-Post NL). Dans l'ascension, c'est Storer qui a été le premier à attaquer, emmenant dans son sillage Wellens, Campenaerts et Simmons. Un regroupement s'est effectué par la suite, avec Rodríguez, Vlasov, Lutsenko et Barguil. 

Mais au moment où les poursuivants revenaient, Wellens a placé une attaque soudaine sur des routes escarpées, à 40 kilomètres de l'arrivée. Le champion de Belgique a surpris tous ses compagnons de fugue et a vu son avance croître. Alors que les 30 dernières bornes étaient en descente avec un final plat, Wellens était dans un toboggan en direction des ramparts. Derrière, c'était un enterrement de première classe et un groupe emmené par Wout van Aert (Visma-Lease a bike) est même revenu pour jouer les accessits. 

Avec quasiment 2 minutes d'avance, Wellens a pu savourer sa victoire, avec un petit salut à la caméra et des tapes dans les mains des spectateurs. Il devient le 113e coureur à remporter une étape sur les trois Grands Tours.  

La Belgique a signé un doublé avec la 2e place de Campenaerts qui, lui aussi, est parti en solitaire. Et après son début de journée difficile, c'est Alaphilippe qui a réglé le groupe des poursuivants, devant van Aert et "Loulou" s'est même autorisé une célébration pour la rigolade... croyait-on. En fait, le double champion du monde qui n'avait plus de radio depuis sa chute a vraiment cru qu'il avait gagné ! 

Au général, aucun changement avant la deuxième journée de repos. Les choses pourraient évoluer lors de la troisième semaine et l'arrivée du Ventoux et des Alpes.