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PSG - PFC : le duel parisien est-il le vrai choc de la Première Ligue ?

Kessya Bussy au duel avec Elisa De Almeida lors de la demi-finale de playoffs de D1 Arkema, mai 2024.
Kessya Bussy au duel avec Elisa De Almeida lors de la demi-finale de playoffs de D1 Arkema, mai 2024.DPPI, DPPI Media / Alamy / Profimedia

Dans un match palpitant pour la deuxième place, le Paris Saint-Germain et le Paris FC s’affrontent ce samedi, pour savoir qui sera le dauphin de l’OL à l’issue de la saison régulière. Un duel francilien qui est progressivement devenu le vrai choc de Première Ligue.

8 points. C’est le nombre de points qu’il y a entre l’Olympique lyonnais, premier et le PSG, deuxième, à six journées de la fin de la Première Ligue. Juste derrière le club résident de Poissy pointe un troisième concurrent : le Paris FC, avec 37 points, juste un de moins que l’autre club de la capitale. Alors les duels entre les deux puissances franciliennes ont peu à peu remplacer les traditionnels chocs PSG-OL dans le championnat de France féminin, faisant d’eux les matchs les plus déterminants au niveau sportif. 

Les deux équipes se sont d’ailleurs échangé mutuellement cette deuxième place au cours de la saison, récupérée lors de la dernière journée par les joueuses de Fabrice Abriel suite au match nul 0-0 du Paris FC face au FC Nantes. Dans un championnat dont le titre se décide à l’issue de playoffs, cette place de dauphin de l’OL est devenue particulièrement chère cette saison, après la décision de l’UEFA d’élargir la Ligue des champions. Désormais, les deux premières places de Première Ligue, à l’issue de la saison régulière, sont qualificatives directement pour la compétition européenne, là où le PSG et le PFC avaient l’habitude des innombrables tours de barrages en été lors des saisons précédentes.

Un derby relancé par l'enjeu européen

"L’autre avantage, c’est par rapport aux playoffs, parce que la deuxième équipe aura l’avantage de recevoir lors de la demi-finale des playoffs. Un aspect qui n’est pas à négliger puisqu’évoluer devant son public est un point très important", ajoute Julie Soyer, consultante pour FFFTV et ancienne joueuse du Paris FC. À Poissy samedi, le PSG va justement tenter de profiter de cet avantage et conserver son taux de 100% de victoires cette saison au Campus. "Ils savent faire déjouer l’adversaire, profiter des erreurs, il y a aussi du talent. C’est à nous de contrôler tout ça et de faire des différences et surtout à domicile", analyse Fabrice Abriel.

Au match aller, soldé sur le score de 1-1, le Paris FC avait fait le pari d’attendre davantage les joueuses du PSG, là où l’équipe de Sandrine Soubeyrand a l’habitude d’être plus joueuse, y compris en prenant des risques face à plus gros que lui. Une stratégie qui permet à ses joueuses d’accrocher un match nul, maigre victoire d’un derby parisien qui n’a plus été remporté par le PFC depuis décembre 2013, laissant le PSG sur 23 matches sans défaites face à son rival local. Pour autant, l’écart entre les deux se resserre, du moins sportivement. Les quatre derniers derbies franciliens ont donné lieu à des matchs nuls.

David vs Goliath : un combat de plus en plus égal

Au niveau des budgets, l’écart lui reste colossal : celui du PSG est trois à cinq fois supérieur à celui du Paris FC et tournerait aux alentours de 20 millions d’euros. Ce qui permet à Julie Soyer de dire que le Paris Saint-Germain disposent "d’individualités fortes" lui permettant de "sortir de situations difficiles", là où le Paris FC doit se reposer sur "une force collective intéressante". Le club récemment racheté par la famille Arnault peut tout de même se targuer d’avoir dans ses rangs la meilleure buteuse de Première Ligue, Clara Mateo, avec 16 buts et 4 passes décisives, et la 5e de ce classement, seule autre joueuse à ne pas être issue de l’Olympique lyonnais, Kessya Bussy et ses 9 buts et 5 passes décisives. 

Il faut descendre au 7e rang du classement pour y trouver une attaquante du PSG, en la personne de Marie-Antoinette Katoto, avec 9 buts elle aussi mais seulement deux passes décisives. Les deux équipes elles sont sur de très bonnes dynamiques, avec six victoires consécutives pour les locales, quand le Paris FC lui n’a plus perdu depuis octobre dernier. Mais si ce derby francilien a des airs de finale avant l’heure de la Première Ligue, les deux clubs sont assurés de se croiser au moins encore deux fois d’ici la fin de l’exercice 2024-25 : en finale de la Coupe de France le 3 mai prochain, avant de s’affronter en demi-finale des playoffs.