Certains pensent que le Ballon d'Or 2023 a été attribué à Leo Messi par décret, beaucoup auraient préféré voir un joueur de Manchester City soulever cette récompense. En bref, le prix n'a jamais été autant controversé que cette année. Et il est vrai que beaucoup d'arguments sont audibles à l'heure d'affirmer que l'astre argentin ne méritait, peut-être pas, ce trophée. Mis à part la Coupe du monde remportée en décembre 2022 contre l'équipe de France, sa saison au Paris Saint-Germain a été irrégulière.
Oui, mais… la légende du Barça a obtenu au Qatar un titre qu'un pays entier attendait depuis 36 ans, et ce, depuis un certain Diego Armando Maradona. Imaginez simplement ce que représente cette Coupe du monde pour le peuple argentin, après tant d'années. Un pays qui mange, boit et dort football. Bon, pas besoin de l'imaginer. Il suffit de revoir les images de liesse dans toutes les rues du pays pendant plusieurs jours pour comprendre.

Leo Messi a été le meilleur quand il le fallait. Soit du 20 novembre au 18 décembre 2022. Il est officiellement devenu le roi éternel de ce sport, laissant derrière lui toutes les autres légendes du football. C'est incontestable et manifeste.
Dans la famille des personnes d'humeur maussade, certains vous diront que remporter une Coupe du monde est bien plus facile que de remporter un titre de Premier League, une Cup et une Ligue des champions sur une même saison. Que d'être bon, du mois d'août jusqu'au mois de mai, n'est pas donné à toutes les équipes ! Et, qu'il est bien plus simple d'être régulier et focalisé sur une compétition qui ne dure que 28 jours. Et, encore une fois, cela se tient et c'est audible.
Tout comme il est intelligible de dire qu'au regard de l'effectif de l'Argentine, sur le papier, remporter cette Coupe du monde relève de l'exploit lorsque l'on regarde les autres nations, comme la France, le Brésil, l'Angleterre ou même le Portugal, qui étaient bien mieux armées. À quel stade ce serait arrêté la Scaloneta sans Messi ? C'est une question qu'on peut réellement se poser.
Aussi certains diront qu'il est incompréhensible de décerner un titre à un joueur qui n'a que remporter le Mondial – ou réaliser une belle performance –, sur une saison entière. Mais n'y a-t-il pas jurisprudence avec les cas Modric (2018), Cannavaro (2006), Ronaldo (2002) et Zidane (1998) ?

Surtout que là, nous parlons de Lionel Messi et que ce trophée individuel est la consécration ultime pour la plus grande carrière de l'histoire du football. Tous les fans, observateurs et amateurs de ce sport attendaient que ce joueur rapporte enfin la troisième étoile à son pays. Et, après quatre tentatives échouées et de grandes critiques reçues par les siens, ce dernier a réussi à le faire à la fin de l'avant-dernier chapitre de son histoire. Comme si tout avait été écrit en amont.
Alors, oui. Pour récompenser cet exploit inégalable du football argentin, Lionel Messi mérite amplement ce Ballon d'or, le huitième de sa carrière. En signe, que quasi-point final à cette dernière, après 4 Ligue des champions, 10 Liga, 7 Coupe du Roi, 3 Supercoupe d'Europe, 8 Supercoupe d'Espagne, 3 Coupe du monde des clubs, 1 Copa América, les Jeux olympiques, 2 Ligue 1 et 1 Trophée des champions. On comptera le nombre de buts une fois qu'il aura tiré sa révérence.

