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Pléthore de créateurs mais aucun finisseur : le grand paradoxe monégasque

Breel Embolo
Breel EmboloJustin Setterfield/Getty Images via AFP
L'AS Monaco dispose sans doute de l'armada de créateurs la plus étoffée du championnat. Une force de frappe qui ne se complète pas par un attaquant fiable. Le club de la Principauté, déjà privé de Folarin Balogun pour les 4 prochains mois, est dans l'obligation de se renforcer et de ne pas se tromper pour rester sur le podium de L1 et espérer aller loin sur la scène continentale.

Au matin de son dernier match de Ligue 1 en 2024, l'AS Monaco est 3e avec à peine 24 buts inscrits. C'est 16 de moins que le PSG, son adversaire ce mercredi, 8 de moins que l'OM, 2e ex aequo avec le club du Rocher. C'est aussi moins que Lille (25), Lyon (27), Nice (28), Strasbourg (25); c'est aussi bien que Brest et à peine mieux qu'Auxerre (23). 

Oui, il y a un problème en attaque pour Adi Hütter et tout le paradoxe de cette situation réside dans le fait que l'entraîneur autrichien dispose de créateurs hors pairs : Maghnes Akliouche, Eliesse Ben Seghir, Aleksandr Golovin, Takumi Minamino. A priori, il y a de quoi voir très loin tant dans la diversité que dans la complémentarité de leurs profils.

Kolo Muani, un écran de fumée pour janvier ?

Mais devant, ça pêche. Breel Embolo traverse une période très délicate et même s'il a coupé ses dreadlocks (par superstition ?), George Ilenikhena est prometteur mais encore tendre et Folarin Balogun qui n'a jamais retrouvé sa dynamique rémoise s'est blessé une première fois pendant 2 mois après de subir il y a quelques jours une opération de l'épaule qui l'éloignera des terrains pendant 4 mois. 

Pour aller loin aussi bien en championnat qu'en Ligue des Champions, il faudra recruter en janvier. En dépit d'une vie privée qui l'a amené devant plusieurs cours de justice, Wissam Ben Yedder ne se remplace pas facilement et sa moyenne d'un but tous les deux matches (16 en 32 journées disputées) n'est pas à la portée de n'importe qui. Alors il faudra trouver un attaquant capable de s'intégrer immédiatement et d'être réaliste. 

À deux semaines de l'ouverture du mercato hivernal, il y a fort à parier que le directeur sportif Thiago Scuro a quelques noms en tête. Celui qui revient avec le plus d'insistance est Randal Kolo Muani. Interrogé en conférence de presse, Hütter a estimé dans un sourire que "ce serait bien, cela peut être un profil mais pas le moins cher, il faut être honnête". Mais si l'international français, très peu utilisé (doux euphémisme) par Luis Enrique, est une possibilité, encore faudra-t-il que le club de la capitale accepte de le céder à un rival direct même en prêt, le coach asémiste a concédé que le dossier du 9 était la "principale préoccupation actuellement". Il ne faudra pas se tromper pour envisager une fin de saison tournée vers les sommets.