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En fin de saison 2022/2023, Perrine Laffont, nantie d'une victoire au classement général de la Coupe du monde et d'un doublé aux Championnats du monde, annonçait prendre une année sabbatique. Le but étant de se régénérer pour ensuite monter en régime en vue des Jeux Olympiques 2026.
Elle a donc effectué son retour à la compétition le weekend dernier, et le retour a été gagnant. Impériale, elle a surclassé la concurrence, et notamment la championne olympique Jakara Anthony, pour gagner la première manche de la saison et s'installer d'emblée aux commandes de la Coupe du monde.
Ainsi, elle était attendue pour la revanche dès aujourd'hui à Idre Fjäll, et a d'emblée frappé fort en remportant les qualifications. Mais dès la première manche de la finale, sa principale rivale a rétabli l'équilibre en devançant la Tricolore de justesse (80.36 contre 80.20), laissant présager d'une manche finale de feu.
Mais c'est bien l'Australienne qui demeurera la meilleure du jour en Suède. Une finale impeccablement propre sur le plan technique, même si son run manquait de fioritures. Mais couplé à la meilleure vitesse, cela a donné 82.94 contre 80.89 pour la Française, plus ambitieuse mais moins propre techniquement. Une victoire chacune, le duel est lancé et s'annonce sublime cette saison.
Benjamin Cavet, la frustration
Chez les messieurs, Benjamin Cavet reste la principale force française. Pour l'ouverture de la saison le weekend dernier, il avait néanmoins connu une petite désillusion en terminant au pied du podium. En recherche d'une victoire en Coupe du monde depuis 2019, et après des qualifications réussies, il a frappé fort en finale.
Dans une lutte sans merci avec le champion olympique Walter Wallberg, il s'est finalement payé le luxe de devancer le Suédois d'un souffle (84.58 contre 84.53) pour remporter la première manche. Ainsi, il devenait instantanément favori pour la grande finale. Mais puisqu'il s'élançait en dernier, il devait regarder ses concurrents tout tenter, et quand Ikuma Horishima a pris la tête après un superbe parcours, on doutait de ses chances.
Et quand la légende de la discipline, Michael Kingsbury, a claqué un fantastique 87.92, la victoire paraissait illusoire. Le Français sortait un parcours solide, propre, mais qui manquait un peu de vitesse, mais il semblait en avoir fait suffisamment pour le podium. Erreur : 85.62, contre 85.63 pour Wallberg. Deux courses, deux 4e places, début de saison extrêmement frustrant pour Ben Cavet...