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Pablo Pagis, une filiation dont il doit s'émanciper pour s'épanouir avec Lorient

Pablo Pagis peut avoir le sourire
Pablo Pagis peut avoir le sourireFred TANNEAU / AFP

Avec 3 buts inscrits depuis le début de saison, Pablo Pagis est l'un des hommes en forme de Lorient, son club formateur. Fils de Mickaël, attaquant racé, il doit à présent devenir un titulaire indiscutable chez les Merlus.

En voilà un qui tient de son père, et c'est un compliment. Le doublé exceptionnel de Pablo Pagis contre Monaco le weekend dernier a ravivé des souvenirs, une forme de nostalgie du style spectaculaire de son père Mickaël. Et si le fils suivait la même courbe de performance que son paternel ?

En avance sur le paternel

Formé à Laval, Pagis père a attendu 25 ans pour éclore au Gazélec, alors en National. Nous sommes en 1998 et l'attaquant inscrit 17 buts en 33 matches. De quoi attirer des clubs de deuxième division, à commencer par Nîmes. 30 matches, 16 buts et un titre de meilleur joueur de D2 : en une saison, il a dépassé son total en 3 ans à ce niveau avec Laval. C'est déjà trop petit pour lui. Après un semestre en 2000-2001 avec les Crocos (7 buts en 22 apparitions), il file à Sochaux sur insistance de Jean Fernandez. Le club remonte parmi l'élite. Pagis débutera en Ligue 1 à 28 ans : il disputera 244 matches à ce niveau avec Sochaux, Strasbourg, l'OM et Rennes, marquera 67 buts et adressera 23 passes décisives, soit une contribution de 36,9 % aux réalisations de ses équipes. Surtout, il gagnera un surnom éloquent devenu un adjectif : Pagistral. 

Pablo a aussi porté les maillots de Nîmes et Laval mais c'est à Lorient qu'il a suivi sa formation. Il débute en Ligue 1 avant ses 21 ans, pour trois apparitions en 2023. Parti s'aguerrir, il est revenu au Moustoir et compte déjà 3 buts cette saison. Touché au mollet fin août, il n'a pu capitaliser sur son but à Rennes mais son entrée en jeu contre le club du Rocher a mis la focale sur ses performances et, évidemment, sa filiation. 

La ressemblance n'est pas que physique manifestement. Pour autant, la pancarte peut s'avérer lourde à porter. En premier lieu, c'est sa continuité en tant que titulaire qui se jouera dans les prochaines semaines. Ses buts sont à la fois de la confiance accumulée mais aussi un risque, celui de devenir un super sub attitré pour le promu. Le chemin peut être tortueux mais après son vécu en post-formation dans les divisions inférieures, Pablo Pagis a les aptitudes pour s'imposer dans un club qui a besoin d'efficacité offensive pour se maintenir.