Ce vendredi, seuls 78 coureurs ont terminé la troisième étape de l'épreuve, sur 141 au départ ce matin. Après l'apparition d'une voiture sur le parcours, comme déjà jeudi, la course a été neutralisée.
Après 1h20 de négociations, les coureurs sont repartis, mais le parcours a été amputé de la dernière boucle et au moins huit équipes, dont la Soudal Quick-Step de l'ancien leader Paul Magnier, Red Bull-Bora et Ineos, sont rentrées aux bus, se retirant de la course qui se termine dimanche à Alès.
"Dans quelques années, il n’y aura que quelques courses organisées par des entreprises comme ASO, qui pourront privatiser les routes et qui seront encore là. Nous, on ne sera jamais capables de le faire financièrement", a déploré Claudine Fangille-Allègre.
Sur le plan de la sécurité, "on fait tout ce qu'on peut", a également assuré la fille de Roland Fangille, qui avait créé cette course en 1971. "C’est la même bulle de sécurité que l’année dernière, avec les mêmes gendarmes, qui sont expérimentés puisqu'ils sont avec nous depuis plusieurs années", a-t-elle expliqué.
"La voiture (qui s'est introduite sur le parcours jeudi), les gendarmes l'ont arrêtée deux fois, puis elle est encore repartie. Comment faire, à part mettre quelqu'un devant chaque chemin ?" s'est-elle interrogée.
"Nous sommes bénévoles. Sur l'Étoile de Bessèges, nous ne gagnons rien. J’en arrive à un point où je me dis 'pour moi, c’est bon, on en a fait 55'", a-t-elle poursuivi.
"Ou les coureurs comprennent que c'est avant tout pour eux que nous le faisons, ou on ne pourra plus assumer le poids d'une organisation et je le comprendrai", a conclu l'organisatrice.
Selon elle, des réunions se sont tenues jusqu'à tard jeudi soir entre l'organisation et des syndicats de coureurs, ainsi qu'une autre réunion avec les directeurs sportifs des équipes avant le départ de cette 3ᵉ étape.