Moribond avec Joan Peñarroya, le Barça revit depuis le retour de Xavi Pascual sur le banc

Xavi Pascual
Xavi PascualJoan Valls/Urbanandsport/NurPhoto via AFP

En grande difficulté collective en début de saison, le Barça s'est métamorphosé avec le retour de Xavi Pascual, dernier coach blaugrana à avoir remporté l'Euroleague. Les Culés ont retrouvé un niveau compétitif et visent la première place en cas de victoire contre Paris ce mardi soir.

Le bruit a couru que les supporters de l'Olympiakos seraient en nombre au Palau Blaugrana, au point que la salle pourrait parler majoritairement grec. Il n'en a rien été et les cris stridents ont bel et bien été en faveur du Barça, métamorphosé depuis le retour de Xavi Pascual à la tête de l'équipe. 

Effets immédiats

Il y a à peine un mois et demi, le Barça était au fond du gouffre. Trois défaites de rang, contre l'UCAM Murcia et Girona en Liga avec un Clásico en Euroligue entre les deux, ont signé la fin du mandat de Joan Peñarroya. Depuis le départ de Saras Jasikevicius, victime collatérale des difficultés économiques de la section de football masculine (le fair-play financier de LaLiga prend en compte toutes les équipes d'un club omnisport), le banc blaugrana est équipé d'un ressort façon queue du Marsupilami. Malgré son passé de vainqueur de l'Euroligue, Roger Grimau n'a pas tenu plus d'une saison. Double vainqueur de la Ligue des Champions avec Burgos (2020, 2021), Peñarroya était en perte de vitesse après des passages mitigés à Valencia et avec Baskonia. Une statistique laisse pantois : le Barça a perdu l'intégralité de ses matches contre des rivaux catalans : Badalone et Lleida en amicaux puis de nouveau Lleida et Girona en championnat. 

Face à l'urgence, le Barça a rappelé un totem. Coach pendant près d'une décennie (2007-2016), Pascual a remporté la dernière Euroligue du club (2010), 4 championnats, 3 coupes, 3 supercoupes et 4 titres de meilleur coach de la saison en Espagne. Passé ensuite au Panathinaïkos (2016-2018) et au Zenit (2020-2025), il revient au bercail. Et les effets sont impressionnants. Jusque-là en bilan négatif en Liga (2-4), le Barça a aligné 4 victoires de suite pour être dans le vert (6-4) et 7e du classement. En Euroligue, le bilan est de 5-1. Ce bilan, auquel il faut ajouter Óscar Orellana qui a assuré l'intérim pendant 3 matches, a conforté la place des Blaugranas sur la scène européenne avec une 2e place partagée avec le Valencia Basket (10-5). 

Le roster blaugrana est étoffé. Avec des joueurs du niveau Will Clyburn, Kevin Punter, Willy Hernangomez, Dario Brizuela, Tomas Satoransky, Jan Vesely, Tornike Shengelia et Joel Parra, Pascual a largement de quoi performer. Le problème semblait avant tout mental et la méthodologie de Peñarroya n'a pas collé avec les attentes d'une équipe expérimentée. Ce regain de forme doit à présent perdurer pour remonter en Liga et pour aller chercher la place de leader en Euroligue. Paris est prévenu : c'est une nouvelle version du Barça qui arrive à l'Adidas Arena.