À Montpellier, ça bosse en famille alors le retour de Michel Der Zakarian sur le banc n'a finalement pas surpris grand monde. Évincé du Stade Brestois au tiers de la saison, l'ancien joueur et entraîneur de la Paillade est revenu prêté main forte au MHSC englué dans le dernier tiers du classement. L'intérim Romain Pitau après le licenciement d'Olivier dall'Oglio a fait long feu. L'expérience de "DerZak" a été privilégiée. La défaite à la Meinau contre Strasbourg (2-0), un concurrent au maintien, a conduit à la nécessité de changer une nouvelle fois de staff.
Depuis, Montpellier est invaincu, a battu Brest (3-0) et Troyes (0-1), deux rivaux directs, et a accroché Lens à la Mosson avec la réussite de ceux qui vont mieux dans la tête (1-1). Avec 27 points au compteur et 6 unités de plus que l'AC Ajaccio, premier relégable, les Héraultais respirent mieux et la venue d'Angers, 20e et pour ainsi dire condamné, peut quasiment signifier un sauvetage assuré.
Le mauvais souvenir de l'aller
Montpellier se doit une revanche par rapport au match aller. Au stade Raymond-Kopa, le SCO avait enregistré l'une de ses deux seules victoires de la saison alors qu'Arnaud Nordin avait ouvert le score (2-1). Alors hors de question de considérer les 3 points comme acquis, ce n'est pas le genre de Der Zakarian :
"On joue une équipe du SCO qui, aujourd’hui, ne gagne pas beaucoup mais avec des joueurs au potentiel athlétique et qui vont vite, a-t-il analysé en conférence de presse. Ils seront relâchés, ils savent qu’ils vont descendre, tout peut arriver. À nous d’être dans le match pour avoir la victoire au bout. On doit rester focalisé sur notre objectif du maintien en gardant la rage qu’on a pu avoir sur les trois derniers matches. Il faut garder l’intensité que l’on a su produire."
Le message semble être passé auprès de ses joueurs, à commencer par Joris Chotard qui devrait être titulaire dimanche, notamment en raison du forfait de Léo Leroy :
"Il ne faut pas que ce soit un piège, c’est un match pour continuer sur notre lancée. Il ne faut pas qu’on se relâche en se disant que c’est Angers, qu’ils sont derniers, qu’ils ont beaucoup de mal en ce moment. À l’aller, c’était à peu près la même situation et on a perdu. Il faut qu’on prenne le match par le bon bout, en conservant les bases acquises sur les trois derniers matchs. Avoir un bloc solide et une défense costaude."
Trois matches capitaux avant la trêve
Pas de fioritures mais du concret. Car le calendrier montpelliérain est à double tranchant. Jusqu'à la trêve, la Paillade affronte trois clubs certes à sa portée mais aussi en besoin de points : Angers, Ajaccio et Clermont. "Il faut que nous prenions les points et ne pas les leur laisser pour potentiellement les relancer, considère Chotard. On sait que ce sont des matches très importants, mais on ne se projette pas. On doit d’abord gagner ce week-end et on préparera ensuite les autres matches comme il faudra."
Même son de cloche chez Khalil Fayad dans un entretien publié sur le site officiel du club : "le coach instaure une base défensive qui est vraiment importante. Il nous transmet sa hargne et le fait d’aimer défendre. C’est une bonne chose. Il nous inculque de rester solides avant de nous projeter vers l’avant ou d’anticiper une prise de balle pour ne pas prendre de but. Une fois qu’on récupère la balle, on s’adapte et puis on a les joueurs qu’il faut pour marquer".
Le jeune joueur de 18 ans résume très bien les courbes de performances montpelliéraines qui mêlent satisfactions mais aussi belles déceptions. Et avec les 4 descentes, la tension est maximale : "on vit une saison en dents de scie qui ne reflète pas le travail qui est effectué au quotidien. J’aimerais qu’on soit plus récompensé. Mais avec le travail qu’on fournit à l’entraînement et le nouveau coach, je pense que ça va le faire." Une victoire contre Angers permettrait d'envisager la dernière ligne droite avec suffisamment d'élan pour vivre sereinement.
