Monaco a la furieuse tendance à se casser la baraque tout seul. Ce fut le cas contre Benfica, ce fut encore le cas au Vélodrome contre l'Olympique de Marseille. Dans les deux cas, le club du Rocher a mené au score avant d'offrir la victoire sur un plateau à un adversaire largement dans ses cordes.
En Ligue des Champions, cela coûte la 2e place ex-aequo avec l'Inter alors que la 6e place se partage avec 7 équipes mais la meute se rapproche avec des clients comme le Bayern, Benfica, l'Atlético de Madrid et le Milan à une longueur, sans oublier Manchester City ou la Juve qui n'ont que deux points de retard. Largement de quoi dégringoler, voire carrément perdre l'avantage du terrain en cas de barrage.
En championnat, alors que l'OM ne développait pas un jeu particulièrement chatoyant, l'ASM n'a pas su profiter de l'offrande marseillaise en première période qui a permis à Aleksandr Golovin d'ouvrir le score. Une cagade pour aider à l'égalisation, une main inutile dans la surface ont renversé un match globalement maîtrisé avec un pressing haut qui a annihilé la possession stérile de l'équipe de Roberto de Zerbi.

Des trous dans la raquette
Ces contre-performances ne sont pas une première cette saison. Contre Nice puis Angers lors des 9e et 10e journées, le club du Rocher ont subi deux défaites à 4 jours d'intervalle. Et même quand la victoire a été au bout, le contenu a été inquiétant, y compris contre l'Étoile rouge de Belgrade malgré l'ampleur de l'écart (5-1). Un but in extremis de Thilo Kehrer à Bologne et la fin de match à Strasbourg ont permis d'effacer les doutes aperçus pendant de longues minutes.
L'écart est souvent ténu et démontre que l'ASM avance sur un fil, notamment en raison de difficultés identifiées de part et d'autre du terrain : le gardien et le 9. Radoslaw Majecki comme Philip Köhn n'ont pas le niveau international. Breel Embolo (16 matches) et Folarin Balogun (10 matches) sont en cruel manque de réussite avec, en cumulé, 5 buts et 5 passes décisives toutes compétitions confondues.
Dès lors, que peut espérer Monaco d'ici la fin de saison ? A priori, il faudra recruter au moins en attaque pour bonifier le travail des milieux offensifs qui, eux, montent en puissance et font preuve d'une créativité qui a peu d'égale en Ligue 1. Janvier devrait être agité sur le Rocher.