La parenthèse à Barcelone est déjà refermée pour le Stade Brestois. Après un détour par le stade olympique de Montjuïc soldé par une défaite logique (3-0), les Ty'Zefs reviennent au quotidien de la Ligue 1. Et les temps sont à l'urgence, avec seulement 13 points pris en 12 journées, avec seulement 3 longueurs de marge sur Angers, premier relégable.
Passer d'un match par semaine à un match tous les 3 jours pendant 8 séquences n'est pas anodin. La rotation au sein d'un effectif qui n'a pas énormément évolué est une obligation et elle a fonctionné principalement lors de la première moitié de la phase de ligue en C1. Le revers de la médaille, c'est le manque d'habitudes qui resurgit en championnat.
Une défense en perpétuel changement
Sur une série de 3 défaites consécutives en championnat, l'équipe d'Éric Roy encaisse beaucoup trop de buts (7) et ne marque pas assez pour compenser (3). Si on compte le revers contre le Barça, cela fait trois matches d'affilée que Brest prend 3 pions. C'est aussi le revers de la présence en Ligue des Champions : il faut faire du turn-over. Et c'est en défense qu'il est le plus courant.
Lors des cinq derniers matches, la ligne défensive n'a jamais été reconduite.
v. Rennes (match nul 1-1) : Amavi, Ndiaye, Chardonnet, Lala
v. Reims (victoire 2-1) : Haïdara, Coulibaly, Chardonnet, Zogbé
v. Nice (défaite 1-0) : Amavi, Coulibaly, Le Cardinal, Lala
v. Montpellier (défaite 3-1) : Amavi, Ndiaye, Chardonnet, Zogbé
v. Monaco (défaite 3-2) : Amavi, Le Cardinal, Chardonnet, Lala
Dès lors, il devient difficile de trouver de la continuité dans les performances, ce qui rejaillit aussi sur celles de Marco Bizot, seul titulaire indiscutable. Avec 22 buts encaissés, il frôle les 2 buts de moyenne par match. Beaucoup trop car quand Brest ne réussit pas de cleansheet (3 sur 12 cette saison), les Pirates défendent comme des portes de saloon (2,44 buts par match).
Sans Lees-Melou, un passage en 4-2-3-1 ?
Si le milieu de terrain avait retrouvé une certaine forme d'équilibre en championnat avec le retour de Pierre Lees-Melou qui a permis de retrouver le milieu à trois si solide qu'il formait avec Hugo Magnetti et Mahdi Camara. Las, la rechute de PLM à Monaco redéfinit à nouveau les contours du XI titulaire, dans la mesure où son remplaçant naturel, Edimilson Fernandes, évolue davantage dans un registre de 6 pur, même s'il a montré contre le Sparta Prague qu'il pouvait être décisif offensivement.
L'entrejeu est le moins sujet aux évolutions mais sa situation est également délicate car, outre la défense, l'attaque n'a pas de structure fixe. Seul Ludovic Ajorque paraît inamovible ou presque puisqu'il a été absent du XI qu'une seule fois, contre Montpellier. Néanmoins, il joue avec des ailiers différents à chaque sortie.
v. Rennes (4-3-3) : Pereira Lage, Ajorque, Del Castillo
v. Reims (4-2-3-1) : Salah, Doumbia, Faivre, Ajorque
v. Nice (4-3-3) : Baldé, Ajorque, Pereira Lage
v. Montpellier (4-3-3) : Salah, Baldé, Faivre
v. Monaco (4-3-3) : Sima, Ajorque, Del Castillo
Une partie de la solution pour Roy serait-elle de passer en 4-2-3-1 ? C'est dans ce système que Brest a remporté son dernier succès, à Reims. Ce jour-là, Kamory Doumbia avait évolué derrière Ajorque, tandis que le double pivot Fernandes-Jonas Martin a structuré l'ensemble. En moins de 20 minutes, les Ty'Zefs ont mené 2-0 (Romain Faivre sur penalty et Mama Baldé). En quête de sérénité, le Stade Brestois affronte Strasbourg, également sur trois défaites de rang. Le moment ou jamais pour redémarrer une dynamique alors que se profile la fin d'année et qu'il est encore temps de basculer dans le haut de tableau tant que les écarts ne sont pas encore constitués définitivement.