À ce sujet - tous les résultats UFC et MMA sur Flashscore
Ce samedi, l'UFC posera ses valises à l'Accor Arena de Paris pour la quatrième année consécutive. Ciryl Gane était la tête d'affiche des deux premières éditions, pour deux victoires, avant que Benoît Saint-Denis ne prenne la relève l'an dernier, sans succès cependant, puisqu'il s'était incliné contre Renato Moicano.
BSD sera encore présent cette année, mais pas en main event, un rôle qui sera dévolu à Nassourdine Imavov, opposé à Caio Borralho, alors que Farès Ziam a dû déclarer forfait pour cause de deuil familial. Mais en plus de William Gomis et Oumar Sy, prévus en préliminaire, il y aura un troisième Français sur la carte principale : Axel Sola.
Entré par la fenêtre
À 28 ans, il n'est pas le combattant que l'on s'attendait à voir propulsé sur la carte principale d'un évènement UFC. Néanmoins, il va combattre dans une catégorie de poids - les mi-moyens - dans laquelle la présence française est quasi inexistante à l'UFC. Pour preuve, Kévin Jousset a été relâché après quatre combats (deux victoires - deux défaites) sans avoir eu une chance de se mettre réellement en valeur.
Ce qui est néanmoins surprenant, c'est qu'il combattra dans une catégorie supérieure à celle qui a fait sa réputation. Axel Sola est en effet champion des poids légers au sein de l'organisation ARES, une ceinture qu'il a acquise en décembre 2023 et qu'il a défendu victorieusement à quatre reprises.
Ce n'est pas un mince exploit d'avoir signé à l'UFC : en rejoignant l'organisation de Dana White, Axel Sola monte à 10 le compteur de combattant français actuellement actifs au sein de l'UFC. Une signature tardive voilà quelques jours, pour être directement propulsé sur une carte principale : on pourrait se dire que l'organisation a de sacrés plans pour le Niçois.
D'autant qu'il sera donc bombardé une catégorie au-dessus donc, et ce n'est pas comme si les poids moyens manquaient d'attrait : en effet, Khamzat Chimaev va descendre d'une catégorie pour tenter de rafler la ceinture qui appartient à Jack Della Maddalena. Et entre Belal Muhammad, Leon Edwards, Sean Brady ou Kamaru Usman, la catégorie ne manque pas de noms prestigieux.
C'est quoi la suite ?
Bien évidemment, il y a de la logique à mettre un combattant français à Paris. Mais il n'affrontera pas un adversaire huppé. Rhys McKee, Irlandais de 29 ans, n'a pas pour l'instant laissé une marque dans l'organisation, qu'il a quitté puis réintégré. Son bilan total à l'UFC est de 4 défaites pour une seule victoire, et son principal fait d'armes est d'avoir combattu Khamzat Chimaev pour ses débuts, encaissant un TKO dès le premier round.
Mais revenons à Axel Sola, qui va donc avoir une entrée en matière tout à fait abordable à l'UFC. Mais la victoire n'est pas le plus important pour le Niçois, qui en veut plus : chez RMC Sport, il a déclaré clairement vouloir marquer les esprits.
"J'ai bien conscience qu'à l'UFC, gagner ce n'est pas suffisant. C'est important de marquer les esprits, et pour ce faire il faut finir ses combats."
Gagner avant la limite donc. Et faire une belle impression pour assurer la suite. Axel Sola a signé pour quatre combats au sein de l'UFC, et il est possible qu'il combatte ensuite chez les poids légers. Mais les poids légers sont sans doute la catégorie la plus concurrentielle de l'UFC, et même Benoît Saint Denis n'y a pas (encore) fait son trou pour de bon. Alors ?
"Ce qui est vraiment important pour un combattant, c'est de combattre. Donc si derrière l'UFC aime me proposer des -77kg (poids mi-moyens, NDLR), en tout cas je sais qu'en une semaine, je peux faire le poids. Donc c'est aussi peut-être un facteur qui peut m'ouvrir des opportunités de combats, pour combattre plus souvent à l'UFC parce qu'effectivement, c'est plus facile de prendre des short notices."
Une carrière de journeyman ? On prend, on a vu pire. Tout le monde ne peut pas être champion UFC, tout le monde ne peut pas gagner tous ses combats. Mais avoir montré sur un combat son talent, et se rendre disponible pour intégrer à la dernière minute la carte d'un évènement numéroté, c'est peut-être le plus court chemin vers la gloire. À suivre donc, mais s'il réussit ses débuts, Axel Sola aura sans doute les cartes en mains pour la suite de sa carrière.