C'était une confrontation directe pour le maintien qui se jouait à Saint-Symphorien. Sur sa pelouse, Metz a appliqué un plan quasi parfait pendant 70 minutes contre Angers qui a finalement inversé la tendance en fin de match pour repartir de Lorraine avec un point (1-1).
Défense égarée, Gbmain oublié
Revenu à Metz en fin de mercato, Habib Diallo a signé la première occasion de la rencontre, un puissant coup de tête claqué par Hervé Koffi (13e). Mais sur le corner qui a suivi, Jean-Philippe Gbamin est retrouvé seul à bout portant au second poteau pour ouvrir le score en faveur des Grenats (14e). Son premier but en Ligue 1.
Titularisé au milieu, Louis Mouton devait faire le lien avec les éléments offensifs angevins et il a distillé une passe précise pour Yassine Belkhdim, repris in extremis alors qu'il allait frapper (23e).
Metz posait de nombreux problèmes au SCO et Gauthier Hein, en meneur axial, a connecté Ibou Sané, dont la frappe déviée a été captée par Koffi, vite parti au sol pour éviter d'encaisser le but du break (29e). Les efforts au pressing des Grenats étouffaient les Angevins, contraint de jouer sur leur demi-terrain, avec peu de possibilités de transitions rapides. Cette impression de retard dans l'impact s'est exprimée quand Sidiki Chérif a percuté violemment Sané (37e) puis quand Prosper Peter a mis une semelle à Boubacar Traoré dont l'attaquant n'est pas sorti indemne non plus, tout en ayant... obtenu la faute (40e).
Néanmoins, à quelques secondes des arrêts de jeu, Peter a enfin eu un ballon exploitable avec un appel tranchant : son pointu a été stoppé par Jonathan Fischer, rapidement sorti pour éviter l'égalisation (45e). Le SCO finissait mieux et Peter a de nouveau été connecté : cette fois-ci, il y est allé en force mais son tir s'est envolé (45e+5).
Duel de gardiens
À l'image de Mouton, très remonté contre la performance collective au micro du diffuseur, le SCO voulait inverser la tendance mais Metz a une situation de trois contre trois écartée par Jordan Lefort (47e). Sané a ensuite mis Koffi à contribution (51e), toujours attentif sur un centre-tir de Traoré (52e).
Après ce temps fort grenat, les Angevins ont enfin pu mettre leurs adversaires en difficulté, intentions concrétisées par une frappe lointaine au ras du poteau de Chérif pour son dernier ballon du match (60e).
Mais au moment où Alexandre Dujeux a procédé à ses premiers changements, Carlens Arcus a mal jugé la trajectoire d'une transversale à destination de Sané, touché irrégulièrement par Koffi dans la surface. Diallo s'est chargé de la sentence mais Koffi a détourné sur son poteau pour réparer sa faute (64e).
Néanmoins, les Lorrains conservaient leur supériorité dans le jeu. À la réception d'un corner sortant d'Hein, Terry Yegbe a placé une tête piquée puissante détournée par Koffi, à nouveau décisif (66e).
Le SCO se réveille et égalise
Angers était toujours dans le match, mais avait toujours beaucoup de difficulté pour inquiéter Fischer. Arcus a tenté sa chance de loin, sans précision (71e).
Cela a cependant eu le mérite de remotiver le SCO. Après une ouverture côté droit d'Himad Abdelli sur l'un de ses premiers ballons, Lilian Raolisoa a centré au cordeau pour Peter, seul pour reprendre à bout portant... dans la tête de Fischer, resté groggy un bon moment (73e).
Les meilleures opportunités étaient angevines désormais. Après un nouveau centre venu de la droite, Yegbe a détourné vers son but mais Fischer a eu un réflexe décisif pour éviter le csc (83e). Dans la continuité, Haris Belkebla a été touché dans la surface par Koffi Kouao et c'est la VAR qui a indiqué le contact entre les deux joueurs. À son tour, Angers a obtenu un penalty et Abdelli a transformé à contre-pied (90e).
Le SCO a même eu une première balle de match sur un contre mal exploité et achevé par une frappe non cadrée de Lanroy Machine (90e+2). La deuxième a été mal gérée par Machine, coupable d'un contrôle en trop (90e+5). À la dernière seconde, Machine a perdu un face-à-face avec Fischer (90e+8), si bien qu'au coup de sifflet final, il était bien difficile de savoir quelle équipe était la plus déçue par le scenario de la rencontre.