Pour cette 19e journée de championnat jouée en avance en raison de la tenue de la SuperCoupe d'Espagne en janvier prochain, le Barça recevait l'Atlético de Madrid pour un choc qui pouvait soit conforter la place de leader des Blaugranas, soit propulser les Colchoneros en tête de la Liga.
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C'est au terme d'un match rythmé, engagé et au suspense intenable en fin de match que les Catalans se sont imposés (3-1). Mais une décision arbitrale aurait pu tout changer pour les Rojiblancos en fin de première période.
Raphinha répond à Baena
C'est toujours intéressant de suivre l'échauffement. Capitaine du soir, Raphinha a montré beaucoup de conviction dans ses frappes, l'une d'elle suscitant les acclamations du public après que le ballon a fini dans la lucarne. Le Brésilien s'est ainsi mis en valeur rapidement, sans réussite (6e, 9e). Mais c'est lui qui a remis son équipe d'aplomb, alors qu'il avait permuté avec Lamine Yamal, bien aidé par une passe diabolique de Pedri (26e).
Car depuis 6 minutes, l'Atlético était en tête grâce à un délicat extérieur du droit signé Álex Baena, lancé façon quarterback par Nahuel Molina, validé par la VAR (20e). Un avantage obtenu après que les Rojiblancos ont passé l'essentiel de l'entame de match à courir après le ballon et à se retrancher patiemment dans leur premier tiers.
Comme face à Alavés, le Barça a donc dû faire la course de l'arrière et failli se faire cueillir une deuxième fois, sur la même séquence de jeu : un long ballon pour Baena. Coupable sur le premier but, Pau Cubarsí a remis le Colchonero en jeu avec une tête mal assurée mais Joan García a jailli suffisamment vite pour réaliser une parade hors de sa surface (32e).
Pour autant, les Blaugranas proposaient une belle copie, peut-être la meilleure de leur saison. Coupable d'une faute grossière sur Dani Olmo, Pablo Barrios a offert un penalty catapulté... dans la tribune par Robert Lewandowski qui avait déjà manqué le cadre dans cet exercice contre Séville (37e). Le Polonais a été proche de se reprendre sur un caviar de Lamine Yamal mais Jan Oblak a réalisé une parade démente pour sortir cette tête piquée (38e).
Cela manquait d'une polémique arbitrale. Suffisait de demander ! Dans les arrêts de jeu, Gerard Martín a séché Giuliano Simeone. Un rouge écarlate... sauf pour Ricardo de Burgos qui n'a sorti qu'un jaune car l'Argentin était trop excentré et loin des cages pour que le défenseur catalan annihile une action de but (45e+2).
L'abnégation payante du Barça
La deuxième période a démarré sur un rythme échevelé. Lancé en profondeur, Julián Álvarez en bout de course a été un lob piqué, sans surprendre J.García (52e).
La réplique n'a pas tardé. Lamine Yamal a de nouveau mis David Hancko au supplice avant de servir Raphinha qui a totalement manqué son tir, trop croisé et écrasé (52e).
Le ping-pong n'était pas fini. De nouveau alerté côté droit, Álvarez a trouvé Simeone, arrivé lancé et qui a totalement dévissé sa reprise alors qu'il avait le chemin du but ouvert (53e). Enfin, il n'a manqué qu'une foulée à Lewandowski pour bonifier un contre blaugrana et un centre de Raphinha (56e).
Le Cholo Simeone a fait entrer Alexander Sörloth, l'homme qui a fait taire Montjuïc avec Villarreal et l'Atlético. Mais c'est le Barça qui va faire la différence. Toujours à l'initiative de Pedri, Lewandowski a joué à merveille son rôle de pivot pour Olmo, buteur du gauche tout en se blessant sur l'action (65e).
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Lamine Yamal a été proche du KO. Sur une mauvaise passe en retrait rojiblanca, il a hérité d'un ballon beau comme un soleil mais il s'est compliqué la tâche avec un enroulé vers la lucarne qui a manqué sa cible (69e).
Rôtis, Raphinha et Pedri, toujours en phase de reprise, sont sortis sous les acclamations du Camp Nou (74e). Lamine Yamal était aussi avec la jauge proche de zéro et l'Atlético a eu le 2-2 au bout du pied. Après avoir pris Cubarsí de vitesse et avoir passé toute la défense blaugrana en revue, Thiago Almada a frappé en déséquilibre et a manqué la cage grande ouverte (78e). Le Barça était dans les cordes, tandis que les Colchoneros avaient trouvé un second souffle. Dans les airs, J.García a soulagé ses coéquipiers qui, eux, perdaient beaucoup trop vite le ballon. Hansi Flick a alors relevé Lamine Yamal de ses fonctions pour faire entrer Andreas Christensen (87e).
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Les Culés effectuaient un énorme travail de pressing pour empêcher l'Atlético de venir dans leur surface. Le Camp Nou a donné de la voix pour faire front avec ses joueurs. Il a fallu un vrai miracle pour qu'Antoine Griezmann ne convertisse pas à bout portant ou presque (90e+3). Puis c'est Marcus Rashford qui a eu deux balles de match, la première détournée par Oblak (90e+3), la seconde sans cadrer (90e+4). Et sur un ultime mouvement côté gauche, Alejandro Baldé, si critiqué depuis quelques jours, a offert le troisième but blaugrana à Ferran Torres, encore décisif en sortie de banc (90e+6).
Avec cette victoire, le Barça fait coup double : conserver la tête de la Liga et éloigner un concurrent direct au titre. Accessoirement, c'est probablement la meilleure copie rendue cette saison, même si elle reste encore très perfectible.