Cette édition 2025 fut un passage de témoin, entre les adieux de Rafael Nadal, la défaite en trois sets secs de Novak Djokovic en demi-finale. Déjà bien installée, la nouvelle génération a définitivement pris le pouvoir. Ou plus précisément Jannik Sinner et Carlos Alcaraz se sont emparés du sceptre et si le Big Three parfois complété par un 4e larron (Juan Martin del Potro, Andy Murray, Stan Wawrinka), il semble que ces deux-là ne vont strictement rien laisser à la concurrence pour les dix prochaines années.
Vainqueurs des 4 dernières levées du Grand Chelem et donc d'un cinquième, les deux hommes invaincus en finale de Majeur s'affrontraient pour la première fois à une telle altitude. Et pour cette première qui en appelera des dizaines d'autres, le spectacle proposé a sauvé une quinzaine finalement assez pauvre dans le tableau masculin.
En bon supporter du Real Madrid qu'il est, "Carlitos" connaît la célèbre phrase de Juanito "90 minutos en el Bernabéu son muy largos". Alors que dire de ces 5h29 sur le Philippe-Chatrier ? Tout simplement un morceau d'Histoire, le premier chef d'oeuvre d'une rivalité générationnelle, 5 sets comme autant de chapitres et un dénouement transcendant (4-6, 6-7 (4), 6-4, 7-6 (3), 7-6 (2)).
Alcaraz breake le premier mais Sinner prend les devants
25 minutes de jeu, à peine trois jeux de disputé et 6 balles de break écartées de part et d'autre : difficile de rendre ce début de finale plus indécis. Mais s'il a été inquiété sur sa première mise en jeu, Alcaraz a obtenu 5 opportunités pour prendre l'engagement de Sinner qui a mis 12 minutes pour enfin inscrire le premier jeu de la rencontre, avant d'être de nouveau mis dans les cordes à 1-1 15-40. L'Italien s'en sorti, comme Alcaraz, mené 0-30 avant d'enquiller 4 points consécutivement.
La crispation a provoqué un nombre incalculable de fautes directes, quasiment 20 en tout après 4 jeux. Contre Djokovic, Sinner avait été en panne de première lors du premiers set (42%) et il débutait sur les mêmes bases (50% contre 71% pour Alcaraz). Sur deuxième balle adverse, le Murcien retournait haut, soucieux d'agresser le numéro 1 mondial dès le retour. Encore en danger, Sinner a décoché un lourd coup droit long de ligne dans la lucarne pour revenir à 40A. Mais il restait en défense, repoussé à deux bons mètres de sa ligne et contraint de faire l'essuie-glace en vain. Usé, il a voulu rejouer dans la même filière cette nouvelle balle de break mais il a totalement dévissé et concédé sa mise en jeu.
Pour Alcaraz, cela aurait dû être un point de bascule. Las, il a manqué de régularité au moment de confirmer : de 0-30 à 30A puis deux nouveaux points perdus qui ont permis à Sinner d'enfin serrer le poing de satisfaction (3-3).
Et là : miracle ! Enfin une mise en jeu remportée rapidement, comme si les deux joueurs avaient besoin d'un round de repos après le tumulte (4-3). Enfin souverain sur son service, Sinner n'a plus été inquiété sur son engagement alors qu'Alcaraz cédait du terrain, sauvant une balle de break à 4-4 30-40. Soigné à l'oeil au changement de côté pendant plusieurs minutes, l'Espagnol a craqué au pire moment et le Sud-Tyrolien a remporté le premier set après que le filet a envoyé la balle d'Alcaraz dans le couloir (6-4 en 62 minutes).
Un jeu décisif parfait de Sinner
Sinner a certes moins d'appétence pour l'ocre mais il n'est pas non plus Pete Sampras qui glissait après la frappe et non avant. En confiance, le numéro 1 devient injouable, terre battue comprise. Poussé aux avantages, il n'a cette fois-ci pas eu à sauver de balle de break. Et sur son premier jeu de retour, il a inscrit trois points consécutifs pour prendre un avantage qui semblait déjà définitif.
Peu mis en difficulté sur son service, Sinner a obstinément refusé de bazarder le moindre jeu sur l'engagement d'Alcaraz, même en étant mené 40-0 comme ce fut le cas à 3-0. Le Murcien vacillait et peinait à rester au contact, sollicitant l'appui du Philippe-Chatrier. Mais s'il était capable de placer un joli coup gagnant pour démarrer un jeu de relance, il commettait des fautes directes rédhibitoires contre un tel rival et à ce moment du match.
Au pied du mur à 5-3 pour son adversaire, le tenant du titre a inscrit les deux premiers points mais Sinner a recollé à 30-A. Sur la deuxième balle de l'Italien, chronométrée à 187km/h, le Murcien a parfaitement retourné et a enfin obtenu une balle de débreak. En panne de première, Sinner a mis beaucoup de kick car Alcaraz trépignait les deux pieds sur la ligne de fond. Et l'Espagnol a fait craquer l'imperturbable Italien, relançant cette finale. Cela faisait une éternité que le Murcien n'avait pas validé son engagemment "facilement" : ce fut le cas pour revenir à 5-5.
Des gradins descendaient les "Car-los, Car-los". Requinqué, Alcaraz retournait sur deuxième balle les pieds dans le court, histoire de mettre la pression sur Sinner. Mais l'Italien est un animal à sang froid qui, même mené 0-15, n'a pas tremblé, usant même de l'amortie pour dérouter l'Espagnol entre deux parpaings au service. Alcaraz a répliqué par un jeu blanc pour aller au tie-break.
Le jeu décisif a consisté pendant les 5 premiers points à expédier des pralines au service. À 3-2 en sa faveur, Sinner a mis un uppercut à Alcaraz, sous la forme d'un coup franc exceptionnel frappé dans la lucarne. Après le changement de côté, le Murcien a perdu la bataille du fond et son amortie décroisée a rebondi dans le couloir. Avec deux services à suivre, l'Italien était sur l'autoroute du soleil. Alcaraz a retourné dans le filet (6-2). Sur la première balle de set, le Sud-Tyrolien a tenté le coup gagnant en coup droit mais le filet s'est interposé. Sur la deuxième, Alcaraz a résisté à la montée au filet du numéro 1 mondial, le poussant à jouer une volée puis un smash avant de le transpercer d'un passing croisé. Il a cru écarter la troisième quand il a envoyé son adversaire quasiment dans les bras de Gilles Lellouche dans le coin de sa loge. Mais Sinner a décoché une frappe en bout de course qui a débordé le tenant du titre qui n'a pu remettre la balle de l'autre côté du court (7-6 (4) en 70 minutes).
Breaké, Alcaraz revient et relance tout
Avec son t-shirt vert, "Hulk" Sinner n'a pas été pris dans le tourbillon alors qu'il avait mené 5-2. Et cette faculté à résister aux vents contraires a estourbi Alcaraz, parti dans un long solliloque pendant que son coach, Juan Carlos Ferrero le regardait sans mot dire. Crispé, exaspéré, l'Espagnol a été breaké d'emblée.
La rupture était proche, car jamais il n'a remporté un match en étant mené de deux sets. Mais le Murcien a répondu, s'offrant une balle de débreak dans son pur style d'attaquant avant d'égaliser. Il a ensuite pris le score, en terminant son engagement par un ace. Cela ne lui était plus arrivé depuis son break initial dans le premier set.
En acier trempé depuis le début de cette finale, l'armure de Sinner allait-elle s'écailler ? À 40-15, l'Italien a commis deux fautes grossières en coup droit, au point que son entraîneur Darren Cahill s'est levé pour envoyer des signaux positifs. Une amortie bien distillé pour revenir à nouveau à 40-A, un nouveau coup droit boisé de Sinner et un rallye remporté sur la balle de break : Alcaraz venait d'inscrire trois jeux consécutifs, félicité par un Spike Lee toujours aussi démonstratif (3-1).
Après deux jeux de pause (4-2), Alcaraz a été pressé par Sinner qui a mené 15-30 après une double faute. Prenant le maximum de risque sur une deuxième à 30-A, l'Espagnol a fait basculer son engagement en sa faveur. À présent, c'était lui qui jouait très long et contraignait Sinner à disputer un point de plus, même à 40-0.
Surtout, il réussissait ses changements de rythme, comme sur le premier point sur son service à 5-3. Mais au moindre interstice, Sinner tentait sa chance, envoyant une mèche courte dans la lucarne avant de pousser son rival à la faute. Il l'a fait à 15A puis à 30A alors que le Murcien ne passait plus une première. Avec un coup droit incroyable, le Sud-Tyrolien l'a débordé et débreaké (5-4).
Cette baisse de régime coûtait cher à Alcaraz qui, après le changement de côté, a... breaké blanc et donc remporté le troisième set (6-4 en 51 minutes).
Alcaraz sauve trois balles de match
Le cap des 3 heures de jeu était dépassé. Poussé aux avantages, Alcaraz a hurlé un puissant "vamos" quand il a ouvert son compteur. Sinner, lui, a égalisé avec un jeu blanc (1-1). Très accrocheur en retour, le Sud-Tyrolien s'est procuré une balle de break à 1-1 30-40, sauvé par le Murcien avec un coup droit pleine ligne.
Le bras de fer était plus intense que jamais, avec un niveau de jeu qui avait encore grimpé d'un cran. Sur une série de 7 points consécutifs sur son engagement, Sinner s'est grippé mais, à 40-30, il a profité d'une erreur de son adversaire pour lâcher un passing gagnant long de ligne alors qu'il avait quasiment point perdu (2-2).
Alcaraz allait-il payer ce manque de réalisme ? Malgré une double faute à 40-15, le tenant du titre s'est appuyé sur sa première pour claquer deux aces et un service gagnant pour rester en tête (3-2).
Toujours aussi souverain sur sa mise en jeu (3-3), Sinner a mis son rival sous pression, notamment en glissant une merveille d'amortie pour mener 0-30. Bondissant en défense, le numéro 1 mondial a poussé Alcaraz à la faute et un coup droit boisé lui a permis d'obtenir trois balles de break. Sur sa deuxième, l'Espagnol a assuré en servant extérieur mais son revers long de ligne a rebondi dans le couloir (4-3 Sinner).
L'Italien a tenu sa mise en jeu et, toujours groggy par le break subi, Alcaraz a été mené 0-40. En panne au service, le Murcien s'en est sorti, presque par miracle, sauvé par trois fautes directes du Sud-Tyrolien. Un ace et un coup droit extérieur ligne plus tard, l'Espagnol demandait l'appui du public pour renverser la table sur le service de son adversaire.
0-15, 15-30 puis 15-40 après avoir conclu à la volée un point parfaitement construit : Alcaraz ne voulait pas rendre son trophée. Un décalage côté revers pour expédier un coup droit long de ligne fourré à la dynamite et le Murcien pouvait serrer le poing (5-5).
Sinner avait beau être sonné, ça ne l'a pas empêché de faire parler sa classe pour déjuger une décision en sa faveur et permettre à son adversaire de mener 30-0. Cela n'a pas été sans conséquence puisqu'Alcaraz a conclu pour mener 6-5. Déjà remis, le Sud-Tyrolien a tenu pour égaliser et disputer un nouveau jeu décisif.
Sur son service, Alcaraz a écrasé un coup droit sous la bande du filet et offrir un premier avantage à Sinner. Une faute de revers, cette fois en longueur, a coûté le 2e point à l'Espagnol, de nouveau mis dans les cordes. Mais le Murcien a remis la gomme, avec un coup droit croisé gagnant. Deux aces plus tard, il était devant (3-2). Alcaraz venait de retrouver sa première quand Sinner n'en passait plus une. Au changement de côté, l'Espagnol avait un mini-break d'avance (4-2). L'Italien a stoppé l'hémorragie avec autorité et un smash cathartique. Mais un retour dans les bâches sur une deuxième et une nouvelle faute directe en longueur de Sinner ont permis à Alcaraz d'obtenir trois balles de 5e manche. Un retour parfait, un coup droit dans le coin opposé : le tenant du titre égalisait à deux sets partout (7-6 (3) en 69 minutes).
Au firmament du tennis
Que pouvait-il bien pouvoir se passer dans la tête de Sinner, si proche et si loin de la Coupe des Mousquetaires ? Ça devait sacrément tanguer et il a dû immédiatement écarter deux balles de break. Si Alcaraz a commis une faute en longueur sur la première, il a remporté la deuxième au prix d'un rallye colossal, conclu par une contre-amortie dans le couloir par le Transalpin.
C'était un match miroir, de 6-4, 7-6, 1-0 break Sinner à 6-4. 7-6, 1-0 break Alcaraz. Venu remettre le trophée, Andre Agassi a certainement rajeuni de 26 ans quand, mené 2 sets à rien (6-1, 6-2) par Andriy Medvedev, il s'était imposé en 5 manches.
Tout était parfait dans cet épilogue, sauf les baffles du Central qui crachaient des chansons hors de propos et brisait cette atmosphère indescriptible, ce silence assoudissant qui n'a besoin d'aucun son parasite pour être apprécié, même à l'heure où le bruit doit impérativement meubler un vide mal interprété.
À 2-1, Alcaraz a bien vu que Sinner était loin de sa ligne et désormais incapable de multiplier les courses vers l'avant. Avec deux amorties gagnantes, il a mené 30-0. Mais un coup droit prolongé par la bande du filet et un coup droit décroisé trop long ont remis le numéro 1 mondial dans le coup. Mais il lui manquait du carburant pour résister aux aller-retours que lui imposaient le Murcien. À 40-30, il a bondi sur une deuxième balle servi à hauteur d'épaule pour placer un revers gagnant long de ligne. Et c'est lui qui a retourné ce jeu de service, contraignant son rival à sauver une balle de débreak. Avec une deuxième balle extérieur magnifiquement touchée, Alcaraz a écarté le danger avant de punir Sinner sur une nouvelle amortie délicieuse. Mais le Sud-Tyrolien ne voulait rien céder et un coup droit décroisé a rappelé la trempe de joueur qu'il est. Poing levé une minute plus tôt, Alcaraz a commis une double-faute et il a dû sauver une nouvelle balle de débreak, en patron. Sinner sentait qu'il pouvait retourner la situation et il en a jeté sa raquette quand Alcaraz a réalisé un service gagnant. Sentait-il le match s'échapper définitivement ? Il n'a en tous cas pas eu la force pour essayer de faire le coup en plus à Alcaraz qui a conservé son avantage (3-1).
La poker face de Sinner prenait des rides et le doute s'emparait du numéro 1 mondial, devenu volubile en regardant son box. Proche de la rupture à 30-A, une excellente première et une balle dans le filet lui ont permis de réduire l'écart (3-2).
Au changement de côté, cette finale est devenue la plus longue de l'Histoire de Roland-Garos qui tenait depuis 1982 et la victoire de Mats Wilander sur Guillermo Vilas. En souvenir des eighties, Alcaraz a débuté sa mise en jeu avec un plongeon à la Yannick Noah pour scorer une volée en extension.
Sinner a profité de la 7e double faute du Murcien pour se relancer, enchaînant avec un passing millimétré. Mais Alcaraz a joué l'acier pour revenir à 30-A avant de déposer une amortie rétro qui fait enrager l'Italien, convaincu qu'une balle précédente aurait dû être annoncée faute. Un signe d'exaspération dont a profité l'Espagnol pour conclure (4-2). A l'orgueil, Sinner a remporté son jeu blanc, avec un coup de squash diabolique avant d'aller s'assoir.
De part et d'autres, les jambes étaient lourdes. Alcaraz a cherché à abréger les échanges, quitte à faisander une amortie à 15-0. Un ace et un retour trop long de son adversaire lui ont permis de se mettre à l'abri mais le Transalpin, en deux coups de raquette, a remis un un coup de pression. Las, son retour en revers s'est échappé de sa raquette, si bien qu'Alcaraz était désormais à un jeu de conserver son titre (5-3).
À présent, c'était à Sinner de rester dans le match et pousser Alcaraz à cogiter sur sa chaise au changement de côté. Une chose était sûre : il fallait qu'il explore la filière courte car, à 30-0, l'Espagnol a rapidement pris le dessus. Il est parvenu à son premier objectif.
L'horloge indiquait 5 heures de jeu. Le numéro 1 mondial a tout mis dans ce premier point et il a poussé Alcaraz à la faute. Il a ensuite débordé le Murcien sur le retour pour mener 0-30. Alcaraz s'est déployé pour réduire l'écart. Il a ensuite joué une amortie parfaite... ou presque car Sinner a contré pour s'offrir deux balles de débreak. En panne de première, Alcaraz n'a pas pu se dégager sur le retour dans les pieds de l'Italien qui a égalisé à 5-5 !
Sinner a retrouvé sa première au meilleur moment avec deux aces et un service gagnant mais il en a laissé en chemin et de 40-15, le score est passé à 40-A. Mal embarqué, poussé à jouer la frappe en plus, le Transalpin a tourné autour de son revers pour mettre un coup droit long de ligne pleine lucarne. Mais Alcaraz ne s'en est pas laissé compter. Retour long de ligne, conclusion au filet : retour à 40-A. Deux points plus tard, deux coups gagnants plus tard, c'est Sinner qui a enfin pris les commandes de ce set déjà mythique.
L'ivresse des cîmes. L'air se raréfiait. Alcaraz a tenu au filet mais rendu ce point gagné chèrement dans la foulée. Toujours positionné de profil, remonté à bloc comme un pilote de MotoGP avant un time attack, Sinner a mis le Murcien dans les cordes et réalisé une demi-volée dantesque pour mener 15-30. Mais comme son adversaire, il a immédiatement rendu cet avantage avec une faute directe. Balle de 6-6 ou nouvelle balle de match ? Sinner a cru à cette 4e opportunité mais, d'un coup de poignet salvateur, Alcaraz a réalisé un coup de droit de défense désespéré qui a tout renversé. Mais la magie n'était pas qu'espagnole : elle était aussi italienne quand Sinner a réalisé un retour gagnant pile sur la ligne. Ce coup pour coup, c'est Alcaraz qui l'a gagné, avec un passing de revers croisé en bout de course.
Super tie-break ? Super tie-break ! Alcaraz a pris le service de Sinner d'entrée avec un coup droit dans la lucarne qui a débordé l'Italien. Deux mètres derrière sa ligne, le numéro 1 mondial a vu la balle toucher l'extérieur de la ligne, avant qu'une faute directe n'offre trois points d'avance au Murcien. Puis quatre quand, malgré une contre-amortie de son adversaire, Alcaraz a assuré le coup et conclu en reprenant de volée. Puis cinq. Alcaraz était à mi-chemin. Sinner était rôti et son coup droit dans le filet a permis à l'Espagnol de tourner à 6-0 en sa faveur. Avec un revers long de ligne gagnant, il a continué son cavalier seul (7-0).
Ce match a été fou, il pouvait encore l'être. Avec une grosse première, Sinner a ouvert son compteur et profité d'une faute direct de l'Espagnol pour réduire l'écart d'une unité (7-2). Agressif, le numéro 1 mondial a retourné dans les pieds mais sa frappe suivante a été trop longue pour une poignée de millimètres (8-2). Un service au T a sonné le glas des espoirs transalpins (9-2). Et avec un passing de coup droit long de ligne, Alcaraz a conservé son titre à Roland-Garros, après 5h29 d'un match déjà intronisé au Panthéon du tennis.