Jannik Sinner bat Tallon Griekspoor (7-6 (2), 6-2)
Après la victoire nette et sans bavure de Matteo Berrettini, Jannik Sinner devait finir le travail pour les Azzurri. Tallon Griekspoor n'avait pas grand-chose à perdre contre le numéro 1 mondial. Et comme face à Carlos Alcaraz en 1/4 de finale, le Néerlandais a tenu la dragée haute au favori, le poussant jusqu'au tie-break. Contre l'Espagne, il avait coulé 7-0. Cette fois, il n'a guère plus tenu (7-2).
Le deuxième set s'annonçait comme une formalité pour Sinner, souverain au service depuis le début de la rencontre. D'ailleurs, le Haut-Tyrolien a breaké rapidement pour mener 2-1. Sauf que Griekspoor lui a immédiatement rendu la pareille.
Retour d'un bras de fer ? Plutôt un baroud d'honneur pour Griekspoor, surclassé par un Sinner évidemment supérieur qui a remporté les 4 derniers jeux de la rencontre, après avoir retardé le deuxième sacre consécutif à 5-2 en raison de la perte de quelques points (7-6 (2). 6-2 en 1h35). Sans conséquence. Sans effusion superflue, Sinner a levé les bras avant d'être embrassé par son capitaine et ses coéquipiers.
L'Italie réalise le back-to-back en Coupe Davis. Mieux, elle a remporté la BJK Cup chez les filles et la Coupe Davis chez les garçons cette année. Le tennis transalpin vit véritablement son âge d'or.
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Matteo Berrettini (ITA) bat Botic van de Zandschulp (6-4, 6-2)
Qui du tombeur de l'ultime tombeur de Rafael Nadal ou de Monsieur 100% de victoires en Coupe Davis cette année allait adjuger le premier point de cette finale ?
Malgré les nombreuses qui ont émaillé ses dernières saisons, l'Italien était favori, fort de ses 4 succès en autant de duels disputés contre le Néerlandais, dont un en phase de groupes en septembre dernier. Pourtant, c'est bien Matteo Berrettini qui a semblé le plus tendu en début de rencontre, forçant le décalage en coup droit dans ses jeux de retour alors qu'il avait poussé Botic van de Zandschulp aux avantages lors de la mise en jeu inaugurale.
Les jeux de service du Romain était du genre expéditif, avec quantité d'aces (16 au total) et de services gagnants qui ont limité les possibilités pour van de Zandschulp. Jusqu'à 4-4, Berretini a été sur courant alternatif, capable de claquer un coup gagnant avant d'envoyer un coup droit dans les bâches lors du point suivant. Et puis le finaliste de Wimbledon 2021 a réussi un coup droit gagnant puis une contre-amortie hors de portée, avant qu'un excellent retour et un chip de revers ne désarçonnent BVDZ, contraint de lâcher son service blanc, au pire moment du set.
Mené 0-15 après une faute directe puis 15-30 après que le filet lui a joué un mauvais tour, Berrettini a serré le jeu, avec un décalage d'une profondeur parfaite et deux services impossibles à retourner pour van de Zandschulp (6-4 en 41 minutes).
Pas vraiment dans son match, le Néerlandais a définitivement perdu le fil à 1-1. Alors qu'il menait 40-0, il a vu Berrettini recoller à 40-A après un passing croisé qui l'a transpercé après un retour boisé. S'il a écarté une première balle de break sur un ace, BVDZ a été foudroyé par un coup droit gagnant long de ligne de l'Italien et a commis la double faute qu'il ne fallait pas commettre à cet instant précis.
Dès lors, le Néerlandais était dans une situation quasi-insoluble puisqu'il n'avait encore jamais eu de balle de break à négocier. Berrettini a continué à servir l'acier, claquant même 3 aces en 4 points pour mener 4-2. En pleine confiance, il a pris de vitesse BVDZ. Revers long de ligne gagnant, coup droit en bout de course après un retour effectué en demi-tour, attaque de coup droit et conclusion à la volée, retour profond et passing dans les pieds : tout le répertoire y est passer pour valider un double break définitif. Serein même à 0-30 puis à 40-A, Berrettini a continué de s'appuyer sur sa première balle de service pour valider sa victoire et offrir le premier point, pour ne pas dire le titre, aux Azzurri (6-4, 6-2 en 1h18)